Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?
Retour à la liste des chapitresChapitre : Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?. Suggestion d'utilisation : repérez un titre de paragraphe, prenez le temps de réfléchir à son contenu (par écrit ou en pensée), vérifier en cliquant sur le bouton.
Dans une économie internationale, il existe des échanges entre Nations mais ils sont limités.
C'est le marché national qui constitue l'espace économique des entreprises, celui à partir duquel elles élaborent leurs stratégies.
Les Etats- Nations gardent une certaine autonomie, notamment dans la conduite de leurs politiques économiques, parce que les capitaux et les personnes restent dans un cadre national.
La mondialisation se traduit par une augmentation des échanges internationaux de biens et de services et des mouvements de capitaux et de personnes.
Dans une économie mondiale, les économies des différentes nations deviennent alors interdépendantes.
Ainsi, on peut définir la mondialisation de l'économie, en première approche, comme l'accroissement de l'interdépendance économique entre les différentes Nations.
L'autonomie des Etats - Nations en matière de politique économique n'est alors plus aussi grande : il faut toujours tenir compte des réactions des partenaires commerciaux ou des investisseurs étrangers.
(V1)
C'est le marché national qui constitue l'espace économique des entreprises, celui à partir duquel elles élaborent leurs stratégies.
Les Etats- Nations gardent une certaine autonomie, notamment dans la conduite de leurs politiques économiques, parce que les capitaux et les personnes restent dans un cadre national.
La mondialisation se traduit par une augmentation des échanges internationaux de biens et de services et des mouvements de capitaux et de personnes.
Dans une économie mondiale, les économies des différentes nations deviennent alors interdépendantes.
Ainsi, on peut définir la mondialisation de l'économie, en première approche, comme l'accroissement de l'interdépendance économique entre les différentes Nations.
L'autonomie des Etats - Nations en matière de politique économique n'est alors plus aussi grande : il faut toujours tenir compte des réactions des partenaires commerciaux ou des investisseurs étrangers.
(V1)
- L'augmentation des échanges de marchandises et de services entre nations depuis l'après- guerre (commerce international).
- La multinationalisation des firmes et l'internationalisation de la production
Les entreprises ont de plus en plus une logique de décision au niveau mondial, non seulement dans leurs stratégies commerciales mais aussi dans leurs décisions sur les choix de localisation de la production (optimisations fiscales, optimisations des coûts).
Elles deviennent alors des firmes multinationales (FMN) ou firmes transnationales (FTN).
Les firmes multinationales, raisonnant à une échelle mondiale, sont relativement peu nombreuses (phénomène de concentration au niveau mondial) et confrontées à de nombreux Etats.
On observe alors, un accroissement sensible du pouvoir des firmes multinationales sur les Etats- Nations, ce qui pose la question d'une régulation mondiale.
- L'augmentation des mouvements de capitaux entre nations depuis une trentaine d'années et la constitution d'un marché mondial des capitaux (globalisation financière - qui fera l'objet d'un traitement à part).
On parle parfois de mondialisation dans un sens étroit, ou d'échange international, qui ne correspond qu'aux seuls échanges de biens et services (commerce international) et d'échanges de capitaux (globalisation financière), sans référence au rôle des FMN.
Attention : la période de mondialisation actuelle n'est pas la première de l'histoire.
On estime qu'entre 1860 et 1914, il y a eu un premier mouvement de mondialisation avec une forte libéralisation des échanges sous l'impulsion de la Grande Bretagne, une diminution des coûts de transport (permettant l'approvisionnement en matières premières) et une forte libéralisation financière (mouvements de capitaux internationaux).
Le degré d'ouverture atteint en 1914, n'a été retrouvé qu'après 1975.
(V1)
- La multinationalisation des firmes et l'internationalisation de la production
Les entreprises ont de plus en plus une logique de décision au niveau mondial, non seulement dans leurs stratégies commerciales mais aussi dans leurs décisions sur les choix de localisation de la production (optimisations fiscales, optimisations des coûts).
Elles deviennent alors des firmes multinationales (FMN) ou firmes transnationales (FTN).
Les firmes multinationales, raisonnant à une échelle mondiale, sont relativement peu nombreuses (phénomène de concentration au niveau mondial) et confrontées à de nombreux Etats.
On observe alors, un accroissement sensible du pouvoir des firmes multinationales sur les Etats- Nations, ce qui pose la question d'une régulation mondiale.
- L'augmentation des mouvements de capitaux entre nations depuis une trentaine d'années et la constitution d'un marché mondial des capitaux (globalisation financière - qui fera l'objet d'un traitement à part).
On parle parfois de mondialisation dans un sens étroit, ou d'échange international, qui ne correspond qu'aux seuls échanges de biens et services (commerce international) et d'échanges de capitaux (globalisation financière), sans référence au rôle des FMN.
Attention : la période de mondialisation actuelle n'est pas la première de l'histoire.
On estime qu'entre 1860 et 1914, il y a eu un premier mouvement de mondialisation avec une forte libéralisation des échanges sous l'impulsion de la Grande Bretagne, une diminution des coûts de transport (permettant l'approvisionnement en matières premières) et une forte libéralisation financière (mouvements de capitaux internationaux).
Le degré d'ouverture atteint en 1914, n'a été retrouvé qu'après 1975.
(V1)
Il s'agit de répondre à une question simple : pourquoi échange- t- on ? Pour répondre à cette question il faut d'abord posséder une vue d'ensemble de l'état du commerce mondial : De quoi parle- t- on ? Quelles sont les évolutions ? Qu'échange- t- on ? Qui échange ? (V1)
Le commerce international correspond à l'ensemble des échanges de biens et services entre Nations différentes.
De plus en plus, ces échanges de biens et services correspondent à des échanges entres firmes multinationales ou entre filiales, de la même firme (2/3 du commerce mondial en 2014).
Une importation correspond à un achat de biens et services à l'étranger (= sortie de monnaie- devise), une exportation est une vente de biens et services à l'étranger (= entrée de monnaie- devise).
Le solde commercial (déficit ou excédent) qui apparait dans la balance commerciale, est la différence entre le volume des exportations et le volume des importations.
Une nation qui importe plus qu'elle n'exporte, doit se procurer des devises pour compenser (par exemple, en 2013, les entreprises algériennes vendent des hydrocarbures - pétrole, gaz naturel, pour se procurer des $ qui leur permettent d'acheter des équipements industriels ou agricoles, des hydrocarbures raffinés, des biens d'alimentation, dont elles ne disposent pas).
La compétitivité est la capacité à gagner ou à maintenir des parts de marché, c'est- à- dire à conserver sa clientèle face à la concurrence internationale.
Il faut pour cela que le prix soit au niveau (compétitivité- prix) ou que d'autres éléments (la qualité, la réputation...) justifient le prix plus élevé (compétitivité hors- prix).
La compétitivité des entreprises nationales permet de limiter les importations, la compétitivité des entreprises nationales exportatrices permet d'augmenter les exportations.
Définition compétitivité prix et hors prix
Prix : Capacité pour une entreprise, à gagner ou à conserver des parts de marché en proposant un prix de vente inférieur ou égal, à celui généralement constaté sur le marché.
Cela nécessite une surveillance particulière des coûts de production
Hors- Prix : Capacité pour une entreprise, à gagner ou à conserver des parts de marché en proposant pourtant un prix de vente supérieur, à celui généralement constaté sur le marché.
Cela s'explique par l'existence de particularités du produit, exclusives et appréciées par la clientèle : délais, service après- vente, garanties, fiabilité, qualité des composants et de la fabrication, design, image, réputation, etc
Les autorités nationales peuvent entraver les échanges internationaux en rendant plus couteuse les importations, par des taxes (barrières tarifaires, droits de douanes) ou en les interdisant ou ralentissant par des réglementations (barrières non tarifaires), souvent, avec l'objectif de protéger des secteurs économiques qui ne sont plus compétitifs. (V1)
De plus en plus, ces échanges de biens et services correspondent à des échanges entres firmes multinationales ou entre filiales, de la même firme (2/3 du commerce mondial en 2014).
Une importation correspond à un achat de biens et services à l'étranger (= sortie de monnaie- devise), une exportation est une vente de biens et services à l'étranger (= entrée de monnaie- devise).
Le solde commercial (déficit ou excédent) qui apparait dans la balance commerciale, est la différence entre le volume des exportations et le volume des importations.
Une nation qui importe plus qu'elle n'exporte, doit se procurer des devises pour compenser (par exemple, en 2013, les entreprises algériennes vendent des hydrocarbures - pétrole, gaz naturel, pour se procurer des $ qui leur permettent d'acheter des équipements industriels ou agricoles, des hydrocarbures raffinés, des biens d'alimentation, dont elles ne disposent pas).
La compétitivité est la capacité à gagner ou à maintenir des parts de marché, c'est- à- dire à conserver sa clientèle face à la concurrence internationale.
Il faut pour cela que le prix soit au niveau (compétitivité- prix) ou que d'autres éléments (la qualité, la réputation...) justifient le prix plus élevé (compétitivité hors- prix).
La compétitivité des entreprises nationales permet de limiter les importations, la compétitivité des entreprises nationales exportatrices permet d'augmenter les exportations.
Définition compétitivité prix et hors prix
Prix : Capacité pour une entreprise, à gagner ou à conserver des parts de marché en proposant un prix de vente inférieur ou égal, à celui généralement constaté sur le marché.
Cela nécessite une surveillance particulière des coûts de production
Hors- Prix : Capacité pour une entreprise, à gagner ou à conserver des parts de marché en proposant pourtant un prix de vente supérieur, à celui généralement constaté sur le marché.
Cela s'explique par l'existence de particularités du produit, exclusives et appréciées par la clientèle : délais, service après- vente, garanties, fiabilité, qualité des composants et de la fabrication, design, image, réputation, etc
Les autorités nationales peuvent entraver les échanges internationaux en rendant plus couteuse les importations, par des taxes (barrières tarifaires, droits de douanes) ou en les interdisant ou ralentissant par des réglementations (barrières non tarifaires), souvent, avec l'objectif de protéger des secteurs économiques qui ne sont plus compétitifs. (V1)
Depuis 1945, les échanges extérieurs entre Nations :
explosent en volume : facteur 40 pendant les 40 dernières années pour les produits manufacturés, plus de 18300 milliards de $ selon l'OMC en 2012, auquel il faut rajouter un volume d'échange de services de l'ordre de 4300 milliards de $ en 2012.
et augmentent plus rapidement que la production mondiale (+5% par an entre 1992 et 2012, même si l'année 2012 avec +2% est l'une des plus faibles, contre +6% entre 1980 et 2008, 2 à 3% entre 1984 et 2000, +5% entre 1960 et 1974).
L'indicateur Exportations B&S /PIB progresse donc significativement.
Quand le volume de commerce mondial diminue (2001 et 2009), ce sont des années de recul de la production mondiale.
Certains économistes (cf.
sites web de l'OMC et de l'OCDE) concluent que ce sont donc les échanges extérieurs qui ont stimulé la croissance de la production depuis 1945.
Mais il faut faire très attention : une corrélation n'est jamais en soi une causalité. (V1)
explosent en volume : facteur 40 pendant les 40 dernières années pour les produits manufacturés, plus de 18300 milliards de $ selon l'OMC en 2012, auquel il faut rajouter un volume d'échange de services de l'ordre de 4300 milliards de $ en 2012.
et augmentent plus rapidement que la production mondiale (+5% par an entre 1992 et 2012, même si l'année 2012 avec +2% est l'une des plus faibles, contre +6% entre 1980 et 2008, 2 à 3% entre 1984 et 2000, +5% entre 1960 et 1974).
L'indicateur Exportations B&S /PIB progresse donc significativement.
Quand le volume de commerce mondial diminue (2001 et 2009), ce sont des années de recul de la production mondiale.
Certains économistes (cf.
sites web de l'OMC et de l'OCDE) concluent que ce sont donc les échanges extérieurs qui ont stimulé la croissance de la production depuis 1945.
Mais il faut faire très attention : une corrélation n'est jamais en soi une causalité. (V1)
Les économies sont donc de plus en plus ouvertes sur l'extérieur (« extraverties ») :
La propension moyenne à exporter (ou taux d'exportation) augmente (X/PIB x 100, soit pour 2005 en France, 453/1718, pour 2008 521/1933, pour 2011, 538/2001.4, pour 2012, 557.6/2032.3 - PIB en milliards d'euros courants http://www.insee.fr/fr/themes/comptes- nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1101), ce qui signifie que les nations exportent une quantité croissante de leur production.
Le PIB français dépend donc pour environ 27% des exportations, c'est à dire du rythme de croissance du reste du monde.
Le taux d'ouverture [(X+M/2)/ PIB] est plus significatif encore, car il tient compte des importations : 28,3% pour la France en 2011 (566.25/ 2001.4) (26% en 2005, 24.8% en 1998).
En période de récession (comme en 2009- 2010), ce taux se contracte mécaniquement (hausse des importations accompagnant une réduction du PIB).
Cependant, ce phénomène d'ouverture, ne concerne pas tous les nations, par exemple le Japon et les Etats- Unis conservent un coefficient d'ouverture plus faible (de 10% à 15% pour le Japon et pour les Etats Unis dans les années 2000- 2010, peu d'évolution depuis).
Ces économies s'appuient donc principalement sur leur marché domestique.
A l'inverse, d'autres nations comme la Chine se caractérisent par une très forte ouverture (la Chine
voit son taux passer de 2% dans les années 70, à 35%, dans les années 2010, l'Allemagne passant de 15 à 45%).
La France reste en 2011, le 6ème exportateur mondial, et le 5ème importateur mondial.
Le déficit commercial reste cependant élevé autour de 60- 70 milliards d'euros par an.
Cela s'explique principalement par la facture énergétique (importation pétrole), les faibles investissements de nos entreprises et donc l'effritement de leur compétitivité hors- prix (qualité déclinante), et l'orientation trop peu internationale des entreprises nationales (tournées vers le marché domestique ou vers l'Europe du Sud).
La productivité du travail française est l'une des plus élevée du monde, mais la productivité globale reste trop faible.
Cela s'explique par une gamme de produits trop « low cost » et une relative insuffisance de capital technique avancé (on compte ainsi près de 157000 robots industriels en Allemagne et 62500 en Italie, contre à peine 35000 en France).
Il faut donc investir dans le haut de gamme, et la R&D pour innover et pour sortir d'une situation de déficit commercial structurel (comme le fait avec succès l'Allemagne spécialisée dans les secteurs à forte valeur ajoutée : chimie, machines- outils, automobiles haut de gamme...) (V1)
La propension moyenne à exporter (ou taux d'exportation) augmente (X/PIB x 100, soit pour 2005 en France, 453/1718, pour 2008 521/1933, pour 2011, 538/2001.4, pour 2012, 557.6/2032.3 - PIB en milliards d'euros courants http://www.insee.fr/fr/themes/comptes- nationaux/tableau.asp?sous_theme=1&xml=t_1101), ce qui signifie que les nations exportent une quantité croissante de leur production.
Le PIB français dépend donc pour environ 27% des exportations, c'est à dire du rythme de croissance du reste du monde.
Le taux d'ouverture [(X+M/2)/ PIB] est plus significatif encore, car il tient compte des importations : 28,3% pour la France en 2011 (566.25/ 2001.4) (26% en 2005, 24.8% en 1998).
En période de récession (comme en 2009- 2010), ce taux se contracte mécaniquement (hausse des importations accompagnant une réduction du PIB).
Cependant, ce phénomène d'ouverture, ne concerne pas tous les nations, par exemple le Japon et les Etats- Unis conservent un coefficient d'ouverture plus faible (de 10% à 15% pour le Japon et pour les Etats Unis dans les années 2000- 2010, peu d'évolution depuis).
Ces économies s'appuient donc principalement sur leur marché domestique.
A l'inverse, d'autres nations comme la Chine se caractérisent par une très forte ouverture (la Chine
voit son taux passer de 2% dans les années 70, à 35%, dans les années 2010, l'Allemagne passant de 15 à 45%).
La France reste en 2011, le 6ème exportateur mondial, et le 5ème importateur mondial.
Le déficit commercial reste cependant élevé autour de 60- 70 milliards d'euros par an.
Cela s'explique principalement par la facture énergétique (importation pétrole), les faibles investissements de nos entreprises et donc l'effritement de leur compétitivité hors- prix (qualité déclinante), et l'orientation trop peu internationale des entreprises nationales (tournées vers le marché domestique ou vers l'Europe du Sud).
La productivité du travail française est l'une des plus élevée du monde, mais la productivité globale reste trop faible.
Cela s'explique par une gamme de produits trop « low cost » et une relative insuffisance de capital technique avancé (on compte ainsi près de 157000 robots industriels en Allemagne et 62500 en Italie, contre à peine 35000 en France).
Il faut donc investir dans le haut de gamme, et la R&D pour innover et pour sortir d'une situation de déficit commercial structurel (comme le fait avec succès l'Allemagne spécialisée dans les secteurs à forte valeur ajoutée : chimie, machines- outils, automobiles haut de gamme...) (V1)
Le phénomène de tripolarisation (= triade, expression utilisée depuis 1985 par le japonais Kenichi Ohmae pour désigner les trois espaces dominants USA, UE, Japon) des échanges doit être fortement nuancé
Part des principaux pôles économiques dans le commerce mondial (au total, 80% pour Asie, Europe et Amérique en 2003, et en 2012) :
Amérique du nord c'est à dire Canada, EU, Mexique : 15% en 2003, 13%EX- 18%IMP en 2012 sur marchandises
Europe de l'ouest : 43% en 2003, 36%EX- 36%IMP en 2012 sur marchandises
Japon + Asie : 26 % en 2003, 32%EX- 32%IMP en 2012 sur marchandises
Depuis 2003, on assiste à une forte montée du commerce Sud- Sud (incluant la Chine) qui selon l'OFCE, représente en 2011, 40% des échanges commerciaux (contre 20% en 2003). (V1)
Part des principaux pôles économiques dans le commerce mondial (au total, 80% pour Asie, Europe et Amérique en 2003, et en 2012) :
Amérique du nord c'est à dire Canada, EU, Mexique : 15% en 2003, 13%EX- 18%IMP en 2012 sur marchandises
Europe de l'ouest : 43% en 2003, 36%EX- 36%IMP en 2012 sur marchandises
Japon + Asie : 26 % en 2003, 32%EX- 32%IMP en 2012 sur marchandises
Depuis 2003, on assiste à une forte montée du commerce Sud- Sud (incluant la Chine) qui selon l'OFCE, représente en 2011, 40% des échanges commerciaux (contre 20% en 2003). (V1)
La tendance à la régionalisation des échanges est contrecarrée par l'essor de la Chine
Création d'accords régionaux : Alena (1994), Asean (1993), Mercosur (1995), Union Européenne (1958, puis 1993)
Les échanges sont normalement plus nombreux au sein de chaque zone qu'entre les zones elles- mêmes (commerce intra- zone).
C'est vrai notamment pour les nations de l'UE qui effectuent en 2011, plus de 65% de leurs échanges extérieurs entre eux (contre environ 50% pour les autres zones, un peu moins intégrées).
Cependant, l'essor de la Chine a modifié les circuits, et de nombreux échanges commerciaux suivent une trajectoire Chine- autres nations (Asie, Amérique du Sud, Afrique : la Chine est ainsi devenue le premier fournisseur de l'Algérie). (V1)
Création d'accords régionaux : Alena (1994), Asean (1993), Mercosur (1995), Union Européenne (1958, puis 1993)
Les échanges sont normalement plus nombreux au sein de chaque zone qu'entre les zones elles- mêmes (commerce intra- zone).
C'est vrai notamment pour les nations de l'UE qui effectuent en 2011, plus de 65% de leurs échanges extérieurs entre eux (contre environ 50% pour les autres zones, un peu moins intégrées).
Cependant, l'essor de la Chine a modifié les circuits, et de nombreux échanges commerciaux suivent une trajectoire Chine- autres nations (Asie, Amérique du Sud, Afrique : la Chine est ainsi devenue le premier fournisseur de l'Algérie). (V1)
Les échanges de marchandises (produits manufacturés à distinguer des services, matières premières et produits agricoles) représentent environ 70% du total des échanges internationaux dans les années 2010- 2020.
Le poids des produits manufacturés a dépassé celui des produits primaires dans les années 1950.
Les produits primaires voient leur part relative diminuer à moins de 10% (il y a saturation des marchés occidentaux : application des lois d'Engel), ce qui pose des difficultés à certains PED mono- spécialisés.
Les services représentent autour de 20% du total des échanges (échanges technologiques - achats de brevets- , services de transport et de voyages, assurances, tourisme, grands travaux) et sont le fait des grandes nations industrialisées (EU, Allemagne, Japon, France, RU, Italie).
L'AGCS (accord général sur le commerce des services) accord signé en 1994, par les membres de l'OMC, concerne exclusivement les échanges de services, qui sont globalement en très forte expansion (à l'exception notable et significative des services directs à la personne).
En 2010, les services avancés représentent 30% des échanges Nord- Nord.
Cet accord contient des dispositions qui suscitent encore aujourd'hui de très fortes oppositions, notamment de la part des organisations dites altermondialistes (ATTAC par exemple). (V1)
Le poids des produits manufacturés a dépassé celui des produits primaires dans les années 1950.
Les produits primaires voient leur part relative diminuer à moins de 10% (il y a saturation des marchés occidentaux : application des lois d'Engel), ce qui pose des difficultés à certains PED mono- spécialisés.
Les services représentent autour de 20% du total des échanges (échanges technologiques - achats de brevets- , services de transport et de voyages, assurances, tourisme, grands travaux) et sont le fait des grandes nations industrialisées (EU, Allemagne, Japon, France, RU, Italie).
L'AGCS (accord général sur le commerce des services) accord signé en 1994, par les membres de l'OMC, concerne exclusivement les échanges de services, qui sont globalement en très forte expansion (à l'exception notable et significative des services directs à la personne).
En 2010, les services avancés représentent 30% des échanges Nord- Nord.
Cet accord contient des dispositions qui suscitent encore aujourd'hui de très fortes oppositions, notamment de la part des organisations dites altermondialistes (ATTAC par exemple). (V1)
La division internationale du travail (DIT), répartition de la production des biens et services entre zones spécialisées évolue vers l'intra branche.
L'ancienne division Nord- Sud (années 50- 80), fondée sur une certaine relation de complémentarité, se caractérisait en deux points :
-- Echange de marchandises intra branches (échange de produits de la même famille ou branche) et inter branches (échange de produits de famille ou branche différente en raison d'une demande de différence des consommateurs, selon Linder) entre nations développés à économie de marché (PDEM)
-- Echange inter branches entre PDEM et PED :
Produits primaires et agricoles (PP) importés des PED vers les PDEM
Exportation de Produits manufacturés, depuis les PDEM vers les PED
La nouvelle division est caractérisée par la progression de l'intra branche et le recul de la spécialisation (voir l'exemple des échanges de la France : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF08464
Une forte marginalisation des PED, qui ne sont plus des grands exportateurs de produits primaires et agricoles (illustration : le cacao est important pour la Côte d'Ivoire, mais la Côte d'Ivoire n'est pas importante pour le cacao).
Une importance croissante de l'échange intra branches entre PDEM (plus de 80% du commerce international) : échanges croisés de produits similaires.
Certains PED changent de statut (NPI, pays émergents) et deviennent exportateurs de produits manufacturés.
Définition spécialisation
Principe de concentration et de restriction, des activités d'un individu, d'une entreprise ou d'une nation, à un seul domaine.
Logiquement, la concentration des efforts et des ressources devrait permettre de produire plus (économie d'échelle) et mieux (gain d'efficacité, d'habileté, gain de productivité, effet d'expérience et d'apprentissage) dans le domaine choisi, renforçant ainsi l'avantage initial.
La spécialisation (à l'origine et/ou conséquence de la division du travail) suppose l'existence d'un système d'échange des produits et services en parallèle (un marché, un système de troc, etc...), puisque l'agent spécialisé doit se procurer à l'extérieur ce qu'il ne produit pas. (V1)
L'ancienne division Nord- Sud (années 50- 80), fondée sur une certaine relation de complémentarité, se caractérisait en deux points :
-- Echange de marchandises intra branches (échange de produits de la même famille ou branche) et inter branches (échange de produits de famille ou branche différente en raison d'une demande de différence des consommateurs, selon Linder) entre nations développés à économie de marché (PDEM)
-- Echange inter branches entre PDEM et PED :
Produits primaires et agricoles (PP) importés des PED vers les PDEM
Exportation de Produits manufacturés, depuis les PDEM vers les PED
La nouvelle division est caractérisée par la progression de l'intra branche et le recul de la spécialisation (voir l'exemple des échanges de la France : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF08464
Une forte marginalisation des PED, qui ne sont plus des grands exportateurs de produits primaires et agricoles (illustration : le cacao est important pour la Côte d'Ivoire, mais la Côte d'Ivoire n'est pas importante pour le cacao).
Une importance croissante de l'échange intra branches entre PDEM (plus de 80% du commerce international) : échanges croisés de produits similaires.
Certains PED changent de statut (NPI, pays émergents) et deviennent exportateurs de produits manufacturés.
Définition spécialisation
Principe de concentration et de restriction, des activités d'un individu, d'une entreprise ou d'une nation, à un seul domaine.
Logiquement, la concentration des efforts et des ressources devrait permettre de produire plus (économie d'échelle) et mieux (gain d'efficacité, d'habileté, gain de productivité, effet d'expérience et d'apprentissage) dans le domaine choisi, renforçant ainsi l'avantage initial.
La spécialisation (à l'origine et/ou conséquence de la division du travail) suppose l'existence d'un système d'échange des produits et services en parallèle (un marché, un système de troc, etc...), puisque l'agent spécialisé doit se procurer à l'extérieur ce qu'il ne produit pas. (V1)
Spontanément, un échange est souvent vu comme un jeu à somme nulle.
Ce qui est gagné par l'un serait perdu par l'autre.
Les économistes néo- classiques considèrent que c'est une erreur d'appréciation.
La démonstration est simple : un individu X qui cède un objet A pour en obtenir un autre B, considère de manière subjective qu'il gagne à l'échange (B lui apporte plus d'utilité que A).
Mais si X trouve un partenaire Y dans l'échange, c'est bien parce que, pour Y, A apportait plus d'utilité que - Au final les deux coéchangistes améliorent leur situation de départ par l'échange.
L'échange est donc un jeu à somme positive.
Appliqué aux nations (qui diffèrent économiquement sur 5 points principaux : technologie, quantité de facteurs, structure de marchés, taille des marchés, goûts des consommateurs), cela peut donner des raisonnements de ce type : la nation X qui possède beaucoup d'uranium, et peu de nickel, est prête à échanger son uranium surabondant contre le nickel que possède en surabondance la nation Y.
Au final, chacune des deux nations dispose de la ressource qui lui manquait au départ.
L'échange international a joué un rôle positif.
(V1)
Ce qui est gagné par l'un serait perdu par l'autre.
Les économistes néo- classiques considèrent que c'est une erreur d'appréciation.
La démonstration est simple : un individu X qui cède un objet A pour en obtenir un autre B, considère de manière subjective qu'il gagne à l'échange (B lui apporte plus d'utilité que A).
Mais si X trouve un partenaire Y dans l'échange, c'est bien parce que, pour Y, A apportait plus d'utilité que - Au final les deux coéchangistes améliorent leur situation de départ par l'échange.
L'échange est donc un jeu à somme positive.
Appliqué aux nations (qui diffèrent économiquement sur 5 points principaux : technologie, quantité de facteurs, structure de marchés, taille des marchés, goûts des consommateurs), cela peut donner des raisonnements de ce type : la nation X qui possède beaucoup d'uranium, et peu de nickel, est prête à échanger son uranium surabondant contre le nickel que possède en surabondance la nation Y.
Au final, chacune des deux nations dispose de la ressource qui lui manquait au départ.
L'échange international a joué un rôle positif.
(V1)
La différence entre nations est une première impulsion à l'échange, encore faut- il que les obstacles naturels (montagnes, océans, fleuves, distances) ne constituent pas un frein.
De ce point de vue, on peut considérer que deux évolutions technologiques ont considérablement amélioré et encouragé l'échange international :
Développement des moyens de communication (Internet, Fax, téléphone, visi- conférence, échanges interbancaires télématiques avec Swift notamment...)
Baisse spectaculaire du coût des transports entretenue par une certaine atomisation du secteur (dans les années 2000, il faut environ 250 € pour faire venir une voiture du Japon, soit le même prix que pour l'acheminer d'Espagne en Europe du Nord !) et par l'invention du porte conteneur standard (transport maritime). (V1)
De ce point de vue, on peut considérer que deux évolutions technologiques ont considérablement amélioré et encouragé l'échange international :
Développement des moyens de communication (Internet, Fax, téléphone, visi- conférence, échanges interbancaires télématiques avec Swift notamment...)
Baisse spectaculaire du coût des transports entretenue par une certaine atomisation du secteur (dans les années 2000, il faut environ 250 € pour faire venir une voiture du Japon, soit le même prix que pour l'acheminer d'Espagne en Europe du Nord !) et par l'invention du porte conteneur standard (transport maritime). (V1)
Après la seconde guerre mondiale, les dirigeants internationaux considèrent que le commerce international peut être un bon antidote aux logiques d'affrontements militaires.
En cela, ils reprennent l'adage de Montesquieu sur « le doux commerce » dont « l'effet naturel est de porter à la paix », c'est à dire une vielle croyance bien étudiée par Hirschman dans « The passions and the interests » en 1977 (Paris, P.U.F, 1980), selon laquelle l'intérêt peut calmer les passions.
Une nation n'aurait aucun intérêt à attaquer une autre nation, avec laquelle elle entretient des relations commerciales fructueuses.
La baisse des droits de douanes (taxes prélevées sur les importations) est le résultat des accords conclus au sein du GATT (« General Agreement on Tariffs and Trade ») : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, signés à Genève en 1947 (qui oblige les nations membres à engager des négociations régulières pour réduire les barrières tarifaires, accord élargi ensuite à la Havane en 1947 et 48).
Depuis 1947, de nombreuses négociations (« round ») ont été menées, aboutissant à une baisse spectaculaire des droits de douane (V1)
En cela, ils reprennent l'adage de Montesquieu sur « le doux commerce » dont « l'effet naturel est de porter à la paix », c'est à dire une vielle croyance bien étudiée par Hirschman dans « The passions and the interests » en 1977 (Paris, P.U.F, 1980), selon laquelle l'intérêt peut calmer les passions.
Une nation n'aurait aucun intérêt à attaquer une autre nation, avec laquelle elle entretient des relations commerciales fructueuses.
La baisse des droits de douanes (taxes prélevées sur les importations) est le résultat des accords conclus au sein du GATT (« General Agreement on Tariffs and Trade ») : accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, signés à Genève en 1947 (qui oblige les nations membres à engager des négociations régulières pour réduire les barrières tarifaires, accord élargi ensuite à la Havane en 1947 et 48).
Depuis 1947, de nombreuses négociations (« round ») ont été menées, aboutissant à une baisse spectaculaire des droits de douane (V1)
Le GATT s'appuie sur deux principes :
Le premier principe du GATT est la non- discrimination entre les Nations (obligation du multilatéralisme, refus du bilatéralisme que les USA pratiquent pourtant massivement..) : la clause de la Nation la plus favorisée implique d'étendre à tous les nations signataires de l'accord les conditions les plus favorables appliquées à l'un de ceux- ci.
Le second principe est l'interdiction des restrictions aux échanges (restrictions quantitatives interdites, restrictions tarifaires tolérées mais négociables à la baisse...) et du dumping (prix des exportations moins élevés que les produits vendus sur le marché intérieur). (V1)
Le premier principe du GATT est la non- discrimination entre les Nations (obligation du multilatéralisme, refus du bilatéralisme que les USA pratiquent pourtant massivement..) : la clause de la Nation la plus favorisée implique d'étendre à tous les nations signataires de l'accord les conditions les plus favorables appliquées à l'un de ceux- ci.
Le second principe est l'interdiction des restrictions aux échanges (restrictions quantitatives interdites, restrictions tarifaires tolérées mais négociables à la baisse...) et du dumping (prix des exportations moins élevés que les produits vendus sur le marché intérieur). (V1)
Les droits de douane moyens ont effectivement baissé de 40% à 5% dans les années 90, lors des différentes négociations (Kennedy round de 1961 à 1966, Toky- round de 1973 à 1979, Uruguay round de 1986 à 1994 portants notamment sur l'agriculture).
Le GATT est remplacé par l'OMC en 1995, une véritable institution organisée comme un tribunal de commerce (avec un secrétaire général, des fonctionnaires, des juges, et un président.
En janvier 2005, le français Pascal Lamy succède au Thaïlandais Supachai Panitchpakdi.
Lamy est ensuite remplacé en septembre 2013 par le brésilien Robert- Azevêdo), qui a pour objectifs principaux de veiller au respect des règles du commerce international et de favoriser le traitement des conflits.
Cette institution dispose d'un organe de règlement des différends (ORD) qui peut être saisi (plainte) et instruire une enquête pour concurrence déloyale, puis proposer une médiation, avant d'autoriser des mesures de rétorsion entre nations.
Depuis l'échec des sommets de Seattle en 1999 (désaccords sur la politique agricole USA- Europe et les OGM), de Doha en 2001 (problèmes sur l'accès aux médicaments à bas prix, et sur la propriété industrielle notamment en raison de l'arrivée de la Chine en novembre 2001), de Cancun en 2003 (où les nations du « Tiers - monde » ce sont alliés pour bloquer certaines propositions de diminution de droits de douane) et de Hong- Kong en décembre 2005 (6ème conférence ministérielle, perturbée par de fortes contre- manifestation altermondialistes et une montée des revendications des pays émergents - notamment sur les questions agricoles), de Genève (2009 et 2011 abordant les questions de développement, de commerce électronique et de marchés publics préférentiels) et de Bali (12/2013, consacrée aux questions agricoles), l'OMC est très critiquée.
En effet, cet organisme fait primer la logique commerciale sur toute autre considération, avec un risque fort d'empiètement sur les souverainetés nationales, notamment quand on aborde la question sensible des services.
Il cherche aujourd'hui à évoluer sous l'influence des ONG et des nations en développement.
Dans certains cas, la situation peut devenir absurde et conduire aux démantèlements des pratiques culturelles, sociales et environnementales, locales (par exemple, une FMN peut parfaitement porter plainte contre un Etat qui déciderait de mettre en place une nouvelle loi de protection de l'environnement). (V1)
Le GATT est remplacé par l'OMC en 1995, une véritable institution organisée comme un tribunal de commerce (avec un secrétaire général, des fonctionnaires, des juges, et un président.
En janvier 2005, le français Pascal Lamy succède au Thaïlandais Supachai Panitchpakdi.
Lamy est ensuite remplacé en septembre 2013 par le brésilien Robert- Azevêdo), qui a pour objectifs principaux de veiller au respect des règles du commerce international et de favoriser le traitement des conflits.
Cette institution dispose d'un organe de règlement des différends (ORD) qui peut être saisi (plainte) et instruire une enquête pour concurrence déloyale, puis proposer une médiation, avant d'autoriser des mesures de rétorsion entre nations.
Depuis l'échec des sommets de Seattle en 1999 (désaccords sur la politique agricole USA- Europe et les OGM), de Doha en 2001 (problèmes sur l'accès aux médicaments à bas prix, et sur la propriété industrielle notamment en raison de l'arrivée de la Chine en novembre 2001), de Cancun en 2003 (où les nations du « Tiers - monde » ce sont alliés pour bloquer certaines propositions de diminution de droits de douane) et de Hong- Kong en décembre 2005 (6ème conférence ministérielle, perturbée par de fortes contre- manifestation altermondialistes et une montée des revendications des pays émergents - notamment sur les questions agricoles), de Genève (2009 et 2011 abordant les questions de développement, de commerce électronique et de marchés publics préférentiels) et de Bali (12/2013, consacrée aux questions agricoles), l'OMC est très critiquée.
En effet, cet organisme fait primer la logique commerciale sur toute autre considération, avec un risque fort d'empiètement sur les souverainetés nationales, notamment quand on aborde la question sensible des services.
Il cherche aujourd'hui à évoluer sous l'influence des ONG et des nations en développement.
Dans certains cas, la situation peut devenir absurde et conduire aux démantèlements des pratiques culturelles, sociales et environnementales, locales (par exemple, une FMN peut parfaitement porter plainte contre un Etat qui déciderait de mettre en place une nouvelle loi de protection de l'environnement). (V1)
L'action politique du Gatt puis de l'OMC s'appuie aussi sur un corps d'analyse théorique, une doctrine économique largement favorable au libre- échange après la seconde guerre mondiale.
Le débat libre- échange versus protectionnisme n'est pourtant pas tranché théoriquement, et il reste encore de nombreuses incertitudes.
Voir partie II. (V1)
Le débat libre- échange versus protectionnisme n'est pourtant pas tranché théoriquement, et il reste encore de nombreuses incertitudes.
Voir partie II. (V1)
La progression du commerce international débouche sur une forte interdépendance ou intégration des économies nationales et donc une obligation nouvelle de compétitivité pour les entreprises nationales (et par ricochet, sur l'ensemble de l'économie nationale).
La compétitivité d'un pays ou d'une entreprise est son aptitude à faire face à la concurrence, c'est à dire à maintenir ou à gagner des parts de marché.
On distingue deux types de compétitivité :
la compétitivité prix (primordiale pour les produits facilement substituables)
la compétitivité structurelle ou hors prix (tout ce qui fait l'attrait d'un produit ou service, notion plus large que la notion de qualité)
Il faut se garder de transposer directement le concept « guerrier » et micro- économique de compétitivité des entreprises, à l'échelle d'une Nation.
Pour une Nation, il vaudrait mieux parler de l'objectif d'évolution de la productivité globale des facteurs de production à long terme (cf.
analyses de Krugman).
Néanmoins, l'objectif de compétitivité des entreprises à des conséquences indirectes pour toute la Nation.
Ainsi, la croissance économique au sein d'un pays dépend pour une large part (1/4 en France dans les années 2000) de la demande étrangère (des exportations) : s'il y a baisse de la demande allemande pour les biens et service par exemple, les exportations françaises et la production en France seront moins fortes.
La compétitivité des entreprises nationales par rapport à leurs concurrentes étrangères devient donc essentielle pour permettre de contenir les importations et faire progresser les exportations. (V1)
La compétitivité d'un pays ou d'une entreprise est son aptitude à faire face à la concurrence, c'est à dire à maintenir ou à gagner des parts de marché.
On distingue deux types de compétitivité :
la compétitivité prix (primordiale pour les produits facilement substituables)
la compétitivité structurelle ou hors prix (tout ce qui fait l'attrait d'un produit ou service, notion plus large que la notion de qualité)
Il faut se garder de transposer directement le concept « guerrier » et micro- économique de compétitivité des entreprises, à l'échelle d'une Nation.
Pour une Nation, il vaudrait mieux parler de l'objectif d'évolution de la productivité globale des facteurs de production à long terme (cf.
analyses de Krugman).
Néanmoins, l'objectif de compétitivité des entreprises à des conséquences indirectes pour toute la Nation.
Ainsi, la croissance économique au sein d'un pays dépend pour une large part (1/4 en France dans les années 2000) de la demande étrangère (des exportations) : s'il y a baisse de la demande allemande pour les biens et service par exemple, les exportations françaises et la production en France seront moins fortes.
La compétitivité des entreprises nationales par rapport à leurs concurrentes étrangères devient donc essentielle pour permettre de contenir les importations et faire progresser les exportations. (V1)
La compétitivité- prix des entreprises nationales, qui dépend principalement des coûts de production, du taux de change et des comportements de marge, devient plus contraignante dans les choix nationaux.
Les coûts de production dépendent principalement des gains de productivité, du coût du travail (évolution des salaires et des cotisations sociales- évolution de la productivité du travail), du prix des consommations intermédiaires (énergie...) et de la possibilité de réaliser des économies d'échelle.
L'impact du taux de change est ambigu (prix d'une devise exprimé en une autre devise, voir plus bas)
Les comportements de marge.
Le prix final dépend aussi de la marge bénéficiaire (différence entre coûts et prix de vente) que cherche à obtenir l'entreprise.
Quand l'entreprise dispose d'un pouvoir de marché élevé, elle cherche rationnellement à en profiter, en prélevant une rente sur le consommateur sous forme de marge plus élevée.
C'est ainsi qu'une dépréciation de la monnaie nationale n'entraîne pas forcément une progression des exportations, si les entreprises ne répercutent pas la baisse du prix à l'exportation, et empochent la différence pour améliorer leurs résultats.
De même, une entreprise importatrice confrontée à une hausse de ses coûts d'approvisionnement (suite à une dépréciation) ne répercute pas forcément et proportionnellement la variation dans ses prix.
En général, l'entreprise « encaisse le choc » en réduisant ses marges, pour ne pas perdre ses clients.
Mais l'inverse est aussi possible : Total profite de la médiatisation de la hausse du prix du baril, pour répercuter immédiatement la hausse sur le prix à la pompe...alors que celui- ci ne dépend que des prix pratiqués 6 mois auparavant ! (V1)
Les coûts de production dépendent principalement des gains de productivité, du coût du travail (évolution des salaires et des cotisations sociales- évolution de la productivité du travail), du prix des consommations intermédiaires (énergie...) et de la possibilité de réaliser des économies d'échelle.
L'impact du taux de change est ambigu (prix d'une devise exprimé en une autre devise, voir plus bas)
Les comportements de marge.
Le prix final dépend aussi de la marge bénéficiaire (différence entre coûts et prix de vente) que cherche à obtenir l'entreprise.
Quand l'entreprise dispose d'un pouvoir de marché élevé, elle cherche rationnellement à en profiter, en prélevant une rente sur le consommateur sous forme de marge plus élevée.
C'est ainsi qu'une dépréciation de la monnaie nationale n'entraîne pas forcément une progression des exportations, si les entreprises ne répercutent pas la baisse du prix à l'exportation, et empochent la différence pour améliorer leurs résultats.
De même, une entreprise importatrice confrontée à une hausse de ses coûts d'approvisionnement (suite à une dépréciation) ne répercute pas forcément et proportionnellement la variation dans ses prix.
En général, l'entreprise « encaisse le choc » en réduisant ses marges, pour ne pas perdre ses clients.
Mais l'inverse est aussi possible : Total profite de la médiatisation de la hausse du prix du baril, pour répercuter immédiatement la hausse sur le prix à la pompe...alors que celui- ci ne dépend que des prix pratiqués 6 mois auparavant ! (V1)
Comme pour la compétitivité prix, les composants de la compétitivité hors- prix (ou structurelle) des entreprises deviennent plus importants pour les Nations
Pour une entreprise la compétitivité hors prix correspond :
A la qualité réelle ou perçue des produits (exemple de la mythologie des produits de luxe français alimentée par un effort important de marketing).
L'effet réputation s'entretient aussi dans la durée (fiabilité).
Aux performances techniques qui dépendent de l'effort de R&D - du niveau de qualification.
A la qualité des services annexes comme l'accompagnement technique, la formation, le SAV (typique du mythe allemand).
On constate que le niveau de développement d'une Nation agit directement sur ces paramètres du hors- prix.
C'est une justification importante de la recherche permanente des gains de productivité par un effort national de qualification et de recherche- développement.
La plus ou moins bonne spécialisation par rapport à la demande (il ne sert à rien de produire de magnifiques ordinateurs Apple...si les clients se tournent en masse vers des ordinateurs PC) et par rapport aux demandes dynamiques joue aussi un grand rôle dans la construction d'avantages hors prix (et c'est pourquoi les gouvernements mettent en place des politiques d'incitations sectorielles). (V1)
Pour une entreprise la compétitivité hors prix correspond :
A la qualité réelle ou perçue des produits (exemple de la mythologie des produits de luxe français alimentée par un effort important de marketing).
L'effet réputation s'entretient aussi dans la durée (fiabilité).
Aux performances techniques qui dépendent de l'effort de R&D - du niveau de qualification.
A la qualité des services annexes comme l'accompagnement technique, la formation, le SAV (typique du mythe allemand).
On constate que le niveau de développement d'une Nation agit directement sur ces paramètres du hors- prix.
C'est une justification importante de la recherche permanente des gains de productivité par un effort national de qualification et de recherche- développement.
La plus ou moins bonne spécialisation par rapport à la demande (il ne sert à rien de produire de magnifiques ordinateurs Apple...si les clients se tournent en masse vers des ordinateurs PC) et par rapport aux demandes dynamiques joue aussi un grand rôle dans la construction d'avantages hors prix (et c'est pourquoi les gouvernements mettent en place des politiques d'incitations sectorielles). (V1)
Le taux de change est simplement le prix relatif d'une monnaie.
Quand un exportateur français vend aux USA, il est payé en $.
Or il veut des € ! En réalité donc, sa banque (ou une banque centrale) récupère les $ reçus, les vend comme un bien ordinaire sur le marché des changes (FOREX) et obtient des $ en échange.
Tous les jours, il s'échange près de 4000 milliards de $ de devises sur ce marché.
Un prix de la devise s'établit donc en fonction de l'offre et de la demande qui provient des fondamentaux (notamment besoin des exportateurs et des importateurs) mais aussi d'autres déterminants (la volonté d'un épargnant en Europe de bénéficier d'un taux d'intérêt plus avantageux aux USA, par exemple.
Il va devoir changer ses euros en $, pour les prêter aux US- Il vend alors des euros).
Quand il y a plus de vendeurs que d'acheteurs, alors la monnaie se vend à un prix inférieur, on dit que la devise se déprécie (on disait qu'elle se dévaluait dans l'ancien système de changes fixes).
En sens inverse : appréciation (ou réévaluation). (V1)
Quand un exportateur français vend aux USA, il est payé en $.
Or il veut des € ! En réalité donc, sa banque (ou une banque centrale) récupère les $ reçus, les vend comme un bien ordinaire sur le marché des changes (FOREX) et obtient des $ en échange.
Tous les jours, il s'échange près de 4000 milliards de $ de devises sur ce marché.
Un prix de la devise s'établit donc en fonction de l'offre et de la demande qui provient des fondamentaux (notamment besoin des exportateurs et des importateurs) mais aussi d'autres déterminants (la volonté d'un épargnant en Europe de bénéficier d'un taux d'intérêt plus avantageux aux USA, par exemple.
Il va devoir changer ses euros en $, pour les prêter aux US- Il vend alors des euros).
Quand il y a plus de vendeurs que d'acheteurs, alors la monnaie se vend à un prix inférieur, on dit que la devise se déprécie (on disait qu'elle se dévaluait dans l'ancien système de changes fixes).
En sens inverse : appréciation (ou réévaluation). (V1)
Lors d'une dépréciation de la monnaie nationale, le prix des biens à l'exportation diminue, ce qui permet aux entreprises nationales de vendre à un prix plus faible à l'étranger (la dépréciation de l'€ / $ stimule les X européennes).
En mars, une automobile européenne coûte 10 000 €.
Avec un $ égal un €, elle coûte aussi 10 000 $.
En avril, l'€ se déprécie par rapport au $ de moitié.
Donc un € = 0,5 $, l'automobile en $ ne coûte plus que 5000 $.
La baisse du prix provoque une augmentation de la demande américaine pour les automobiles européennes, et donc une augmentation des exportations européennes vers les USA.
En revanche, le prix des importations en $ augmente, ce qui renchérit par exemple le pétrole, les consommations intermédiaires et nuit à la compétitivité- prix des entreprises européennes.
Un baril de pétrole coûte 5 $, donc 5 € en mars
En avril, ce coût est passé à 10 € suite à la dépréciation de l'€ par rapport au $.
La hausse du prix provoque une diminution de la demande pour les barils, et donc normalement une diminution des importations.
Il est plus probable s'agissant ici d'une consommation incompressible, qu'il y ait un alourdissement de la facture énergétique, qui peut alourdir les coûts et inciter les entreprises à augmenter leurs prix : c'est le phénomène d'inflation par les coûts. (V1)
En mars, une automobile européenne coûte 10 000 €.
Avec un $ égal un €, elle coûte aussi 10 000 $.
En avril, l'€ se déprécie par rapport au $ de moitié.
Donc un € = 0,5 $, l'automobile en $ ne coûte plus que 5000 $.
La baisse du prix provoque une augmentation de la demande américaine pour les automobiles européennes, et donc une augmentation des exportations européennes vers les USA.
En revanche, le prix des importations en $ augmente, ce qui renchérit par exemple le pétrole, les consommations intermédiaires et nuit à la compétitivité- prix des entreprises européennes.
Un baril de pétrole coûte 5 $, donc 5 € en mars
En avril, ce coût est passé à 10 € suite à la dépréciation de l'€ par rapport au $.
La hausse du prix provoque une diminution de la demande pour les barils, et donc normalement une diminution des importations.
Il est plus probable s'agissant ici d'une consommation incompressible, qu'il y ait un alourdissement de la facture énergétique, qui peut alourdir les coûts et inciter les entreprises à augmenter leurs prix : c'est le phénomène d'inflation par les coûts. (V1)
Au final, une dépréciation de la monnaie donne un coup de pouce aux exportateurs (Airbus par exemple), mais handicape ceux qui importent beaucoup (Air- France par exemple).
L'impact sur l'économie reste incertain et dépend des élasticités des exportations et importations par rapport au prix.
De manière générale, les nations sont tentées d'utiliser le joker « change » en dépréciant volontairement leur monnaie, ce qui leur permet d'exporter plus.
Cela a été longtemps le cas de la France (alors que le mark allemand était une monnaie forte).
On s'est aperçu que cela était nuisible à long terme : les entreprises exportatrices ainsi aidées ne font plus d'efforts de productivité et attendent le coup de pouce « change » pour se remettre au niveau des concurrents qui eux font des efforts pour rechercher une compétitivité hors- prix, seule manière de survivre avec une monnaie forte.
De plus, la monnaie faible n'attire pas les épargnants étrangers, et il faut augmenter les taux d'intérêts pour ne pas assister à une fuite des capitaux.
Au final, le pays avec monnaie faible se retrouve avec une productivité dégradée, des taux d'intérêts élevés (augmentant le coût de l'endettement), et des problèmes d'inflation (les importations coûtent cher).
On comprend pourquoi les pays européens ont cherché à s'arrimer au mark allemand, en fusionnant leurs devises sous la forme euro.
De manière générale, les nations font maintenant face à une contrainte extérieure forte : l'obligation d'équilibrer les échanges extérieurs pour ne pas avoir à défendre la valeur de la monnaie. (V1)
L'impact sur l'économie reste incertain et dépend des élasticités des exportations et importations par rapport au prix.
De manière générale, les nations sont tentées d'utiliser le joker « change » en dépréciant volontairement leur monnaie, ce qui leur permet d'exporter plus.
Cela a été longtemps le cas de la France (alors que le mark allemand était une monnaie forte).
On s'est aperçu que cela était nuisible à long terme : les entreprises exportatrices ainsi aidées ne font plus d'efforts de productivité et attendent le coup de pouce « change » pour se remettre au niveau des concurrents qui eux font des efforts pour rechercher une compétitivité hors- prix, seule manière de survivre avec une monnaie forte.
De plus, la monnaie faible n'attire pas les épargnants étrangers, et il faut augmenter les taux d'intérêts pour ne pas assister à une fuite des capitaux.
Au final, le pays avec monnaie faible se retrouve avec une productivité dégradée, des taux d'intérêts élevés (augmentant le coût de l'endettement), et des problèmes d'inflation (les importations coûtent cher).
On comprend pourquoi les pays européens ont cherché à s'arrimer au mark allemand, en fusionnant leurs devises sous la forme euro.
De manière générale, les nations font maintenant face à une contrainte extérieure forte : l'obligation d'équilibrer les échanges extérieurs pour ne pas avoir à défendre la valeur de la monnaie. (V1)
L'idée générale de cette partie est la suivante : le libre- échange, absence d'entraves aux échanges entre nations, permettrait une spécialisation harmonieuse des nations sur les produits et services où existe un avantage comparatif, avec de nombreux effets positifs.
Mais le bilan pour les nations en développement comme pour les nations développés n'est pas aussi positif qu'il n'y parait, ce qui réactive les discours protectionnistes (limitation de la concurrence extérieure pour préserver les activités et industries nationales, voir partie III).
Spécialisation : la nation (ou l'individu, dans le cas de la division du travail) se consacre principalement à un domaine d'activité dans lequel elle dispose d'un avantage spécifique, qu'elle peut ensuite accroitre. (V1)
Mais le bilan pour les nations en développement comme pour les nations développés n'est pas aussi positif qu'il n'y parait, ce qui réactive les discours protectionnistes (limitation de la concurrence extérieure pour préserver les activités et industries nationales, voir partie III).
Spécialisation : la nation (ou l'individu, dans le cas de la division du travail) se consacre principalement à un domaine d'activité dans lequel elle dispose d'un avantage spécifique, qu'elle peut ensuite accroitre. (V1)
Définition libre- échange
Théorie et politique commerciale qui consiste à supprimer toute les barrières à l'échange international (droits de douanes, quotas, règlementations techniques), et à promouvoir la spécialisation internationale
Des théories justifient le commerce international en raison des différences internationales de coûts de production (ou de disponibilités) des produits : ce sont les approches d'Adam Smith , de Ricardo et du modèle HOS (Heckscher, 1919, Ohlin 1933 et Samuelson, 1948), confirmées par les études de Léontieff (paradoxe résolu, 1953- 1956). (V1)
Théorie et politique commerciale qui consiste à supprimer toute les barrières à l'échange international (droits de douanes, quotas, règlementations techniques), et à promouvoir la spécialisation internationale
Des théories justifient le commerce international en raison des différences internationales de coûts de production (ou de disponibilités) des produits : ce sont les approches d'Adam Smith , de Ricardo et du modèle HOS (Heckscher, 1919, Ohlin 1933 et Samuelson, 1948), confirmées par les études de Léontieff (paradoxe résolu, 1953- 1956). (V1)
Smith est un économiste libéral qui s'oppose aux idées mercantilistes (ces économistes considéraient qu'il fallait aider les marchands nationaux et handicaper les marchands étrangers pour accroître la richesse des Nations).
Le libre- échange, sans barrières entre les Nations, serait, avec la division du travail, la véritable cause de la richesse des Nations (« Recherches sur la nature et sur les causes de la Richesse des Nations », 1776).
Une nation dispose d'un avantage absolu pour un bien s'il peut le produire de manière plus efficace (c'est à dire, à un coût moindre que les autres nations en raison d'une meilleure productivité du travail) et donc le vendre moins cher.
Une nation a intérêt à se spécialiser dans les produits pour lesquels elle dispose d'un avantage absolu, à les exporter, et à importer les autres produits qui lui sont nécessaires (puisqu'il a abandonné la production des autres biens).
La liberté des échanges devrait approfondir la division internationale du travail
Chacun se spécialisant dans le type de production où il est le plus efficace, le bien- être de l'ensemble des nations doit s'accroître puisque tous les nations s'approvisionnent à moindre coût (importations à moindres coûts).
Par ailleurs, la division du travail accroît les relations d'interdépendance et de complémentarité entre nations, évitant ainsi les tensions guerrières (cf.
Théorie du « doux commerce » de Montesquieu, déjà vue).
C'est l'avantage absolu dans la production d'un bien qui détermine la spécialisation de chaque nation.
Si une nation n'a aucun avantage absolu, il est exclu du commerce international (mais cela reste très improbable, selon Smith ). (V1)
Le libre- échange, sans barrières entre les Nations, serait, avec la division du travail, la véritable cause de la richesse des Nations (« Recherches sur la nature et sur les causes de la Richesse des Nations », 1776).
Une nation dispose d'un avantage absolu pour un bien s'il peut le produire de manière plus efficace (c'est à dire, à un coût moindre que les autres nations en raison d'une meilleure productivité du travail) et donc le vendre moins cher.
Une nation a intérêt à se spécialiser dans les produits pour lesquels elle dispose d'un avantage absolu, à les exporter, et à importer les autres produits qui lui sont nécessaires (puisqu'il a abandonné la production des autres biens).
La liberté des échanges devrait approfondir la division internationale du travail
Chacun se spécialisant dans le type de production où il est le plus efficace, le bien- être de l'ensemble des nations doit s'accroître puisque tous les nations s'approvisionnent à moindre coût (importations à moindres coûts).
Par ailleurs, la division du travail accroît les relations d'interdépendance et de complémentarité entre nations, évitant ainsi les tensions guerrières (cf.
Théorie du « doux commerce » de Montesquieu, déjà vue).
C'est l'avantage absolu dans la production d'un bien qui détermine la spécialisation de chaque nation.
Si une nation n'a aucun avantage absolu, il est exclu du commerce international (mais cela reste très improbable, selon Smith ). (V1)
Ricardo a montré que le commerce international est favorable à deux nations même dans le cas où l'un des deux ne dispose d'aucun avantage absolu (il corrige et améliore ainsi la théorie de Smith ).
Il suffit pour que l'échange soit profitable à tous, que chacun se spécialise dans les productions pour lesquelles il dispose d'un avantage comparatif fort ou d'un désavantage comparatif le plus faible possible.
Définition Avantages comparatifs
Selon cette théorie du commerce international, proposée par David Ricardo (1772- 1823), les pays gardent un intérêt à se spécialiser, même s'ils ne disposent pas d'un avantage absolu (cf.
Smith ).
En effet, même dans ce cas, le pays « meilleur en tout » gagne à échanger, car consacrant plus de temps et de ressources à sa production forte, il est capable ensuite d'acheter au pays « faible », de plus grandes quantités de biens et services, tandis que le pays « faible » trouve dans l'échange international, un débouché appréciable pour sa production.
A l'échelle internationale ce principe explique l'existence d'échange interbranches.
Chaque nation a intérêt à se spécialiser dans les produits pour lesquels l'écart en termes de coût de production (aujourd'hui, on raisonne plutôt en terme d'écart de productivité) est le plus élevé à son avantage ou le moins important à son désavantage.
Selon l'exemple canonique de Ricardo , admettons qu'avec une heure de travail, on produise les quantités suivantes : Angleterre 10 mètres de drap et 100 litres de vin, Portugal 20 mètres de drap et 300 litres de vin.
Selon - Smith , l'Angleterre qui ne dispose d'aucun avantage absolu ne peut échanger ici avec le Portugal, et doit être exclu de l'échange.
Ricardo montre que, au contraire, chacun a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il dispose du plus grand avantage comparatif ou du moins grand désavantage : ici le drap pour l'Angleterre et le vin pour le Portugal.
En effet, l'Angleterre peut avec 10 mètres de drap (donc 1 heure de travail) se procurer plus de vin au Portugal que chez elle (150 litres, c'est à dire la moitié d'une heure de travail- vin- Portugal, contre 100 litres) : elle a donc intérêt à se spécialiser dans la production de drap qu'elle exportera en partie contre des importations de vin du Portugal.
De même, le Portugal avec 300 litres de vin peut se procurer plus de draps en Angleterre que chez lui (30 mètres, c'est- à- dire 3 heures de travail- draps- Angleterre contre 20 mètres).
Les deux nations ont donc intérêt à se spécialiser (à consacrer la totalité de leur travail aux activités les plus productives) et à échanger. (V1)
Il suffit pour que l'échange soit profitable à tous, que chacun se spécialise dans les productions pour lesquelles il dispose d'un avantage comparatif fort ou d'un désavantage comparatif le plus faible possible.
Définition Avantages comparatifs
Selon cette théorie du commerce international, proposée par David Ricardo (1772- 1823), les pays gardent un intérêt à se spécialiser, même s'ils ne disposent pas d'un avantage absolu (cf.
Smith ).
En effet, même dans ce cas, le pays « meilleur en tout » gagne à échanger, car consacrant plus de temps et de ressources à sa production forte, il est capable ensuite d'acheter au pays « faible », de plus grandes quantités de biens et services, tandis que le pays « faible » trouve dans l'échange international, un débouché appréciable pour sa production.
A l'échelle internationale ce principe explique l'existence d'échange interbranches.
Chaque nation a intérêt à se spécialiser dans les produits pour lesquels l'écart en termes de coût de production (aujourd'hui, on raisonne plutôt en terme d'écart de productivité) est le plus élevé à son avantage ou le moins important à son désavantage.
Selon l'exemple canonique de Ricardo , admettons qu'avec une heure de travail, on produise les quantités suivantes : Angleterre 10 mètres de drap et 100 litres de vin, Portugal 20 mètres de drap et 300 litres de vin.
Selon - Smith , l'Angleterre qui ne dispose d'aucun avantage absolu ne peut échanger ici avec le Portugal, et doit être exclu de l'échange.
Ricardo montre que, au contraire, chacun a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il dispose du plus grand avantage comparatif ou du moins grand désavantage : ici le drap pour l'Angleterre et le vin pour le Portugal.
En effet, l'Angleterre peut avec 10 mètres de drap (donc 1 heure de travail) se procurer plus de vin au Portugal que chez elle (150 litres, c'est à dire la moitié d'une heure de travail- vin- Portugal, contre 100 litres) : elle a donc intérêt à se spécialiser dans la production de drap qu'elle exportera en partie contre des importations de vin du Portugal.
De même, le Portugal avec 300 litres de vin peut se procurer plus de draps en Angleterre que chez lui (30 mètres, c'est- à- dire 3 heures de travail- draps- Angleterre contre 20 mètres).
Les deux nations ont donc intérêt à se spécialiser (à consacrer la totalité de leur travail aux activités les plus productives) et à échanger. (V1)
Une métaphore célèbre de Paul Samuelson permet de bien comprendre le mécanisme.
Soit un avocat très bien payé pour ses compétences juridiques, qui de surcroît maîtrise parfaitement la dactylographie.
Doit- il pour autant se passer d'une secrétaire ? Non, bien sûr, car le temps passé aux études juridiques, qu'il ne passe pas sur ses activités dactylographiques, lui rapporte beaucoup plus (y compris de quoi payer la secrétaire, qui y trouve aussi son compte).
Deux conséquences positives principales :
La production totale va s'en trouver stimulée car chaque nation va importer de l'étranger ce qui est relativement meilleur marché et réciproquement.
Le libre- échange se révèle donc largement préférable à l'autarcie selon Ricardo .
On devrait voir se développer un échange de complémentarité, un échange inter branches entre les nations (par exemple, Nord- Sud, produits manufacturés contre produits primaires). (V1)
Soit un avocat très bien payé pour ses compétences juridiques, qui de surcroît maîtrise parfaitement la dactylographie.
Doit- il pour autant se passer d'une secrétaire ? Non, bien sûr, car le temps passé aux études juridiques, qu'il ne passe pas sur ses activités dactylographiques, lui rapporte beaucoup plus (y compris de quoi payer la secrétaire, qui y trouve aussi son compte).
Deux conséquences positives principales :
La production totale va s'en trouver stimulée car chaque nation va importer de l'étranger ce qui est relativement meilleur marché et réciproquement.
Le libre- échange se révèle donc largement préférable à l'autarcie selon Ricardo .
On devrait voir se développer un échange de complémentarité, un échange inter branches entre les nations (par exemple, Nord- Sud, produits manufacturés contre produits primaires). (V1)
Il y a plusieurs hypothèses très discutables et non réalistes dans ce raisonnement (pourtant encore pilier des théories dominantes aujourd'hui) :
Ricardo se place dans un cadre irréaliste qui ressemble beaucoup à celui de la concurrence pure et parfaite (proposée plus tard par les néo- classiques, cf.
Franck Knight en 1921), mais avec une approche exclusivement bilatérale.
Il ne pose l'existence que d'un seul facteur primaire par nations (donc le travail)
Les coûts de production sont fixes dans le modèle (c'est à dire, totalement indépendants de l'échelle de production et des effets externes !).
L'hypothèse de spécialisation suppose à la fois une immobilité des facteurs de production (plausible pour le facteur travail, sensible aux attaches géographiques et culturelles, beaucoup plus discutable pour le capital : dit autrement, les capitaux anglais ont tout intérêt à s'installer au Portugal pour fabriquer des draps dans une logique de délocalisation !) et un transfert instantané de la main d'oeuvre d'une activité à l'autre (ce transfert interne qui suppose des coûts d'ajustement ou coûts de reconversion et de formation, ne va pourtant pas de soi !).
Cette théorie suppose aussi que les techniques de production sont différentes d'une nation à l'autre (d'où les différences de productivité du travail), ce qui expliquerait la différence de coûts de production.
Ainsi, elle peut expliquer l'échange entre nations de niveau de développement différent (échanges interbranches entre PDEM et PED).
Mais que se passe- t- il en cas de transferts technologiques ? (V1)
Ricardo se place dans un cadre irréaliste qui ressemble beaucoup à celui de la concurrence pure et parfaite (proposée plus tard par les néo- classiques, cf.
Franck Knight en 1921), mais avec une approche exclusivement bilatérale.
Il ne pose l'existence que d'un seul facteur primaire par nations (donc le travail)
Les coûts de production sont fixes dans le modèle (c'est à dire, totalement indépendants de l'échelle de production et des effets externes !).
L'hypothèse de spécialisation suppose à la fois une immobilité des facteurs de production (plausible pour le facteur travail, sensible aux attaches géographiques et culturelles, beaucoup plus discutable pour le capital : dit autrement, les capitaux anglais ont tout intérêt à s'installer au Portugal pour fabriquer des draps dans une logique de délocalisation !) et un transfert instantané de la main d'oeuvre d'une activité à l'autre (ce transfert interne qui suppose des coûts d'ajustement ou coûts de reconversion et de formation, ne va pourtant pas de soi !).
Cette théorie suppose aussi que les techniques de production sont différentes d'une nation à l'autre (d'où les différences de productivité du travail), ce qui expliquerait la différence de coûts de production.
Ainsi, elle peut expliquer l'échange entre nations de niveau de développement différent (échanges interbranches entre PDEM et PED).
Mais que se passe- t- il en cas de transferts technologiques ? (V1)
Définition Dotation factorielle
Quantité et proportion plus ou moins importante, de facteurs de production (terre, capital et travail) disponibles dans un pays.
Le théorème HOS considère que cela explique les différentes spécialisations des pays.
Cette théorie des dotations factorielles, prolonge et complète celle de Ricardo dans l'environnement théoriquement plus rigoureux de la concurrence parfaite (rendements d'échelle constants, mobilité des facteurs sans coûts d'ajustement à l'intérieur de chaque nation, prix totalement flexibles...).
Elle cherche à expliquer l'échange international par l'abondance ou la rareté relative des divers facteurs de production dont sont dotées les nations (en niant l'existence d'une différence technologique, au contraire de Ricardo ).
Une nation doit se spécialiser et donc exporter les produits, qui demandent les facteurs de production pour lesquels il est le mieux pourvu (c'est donc la dotation initiale en capital ou travail qualifié et non qualifié, qui explique l'avantage comparatif et non les différences de techniques, comme chez Ricardo ).
Dans les années 60- 70, les PED se spécialisaient dans la production de produits primaires intensif dans le facteur dont ils sont relativement mieux dotés (matières premières, produits agricoles...).
Aujourd'hui, ils se spécialisent davantage dans la production de biens manufacturés exigeant beaucoup de main d'oeuvre tandis que les PDEM se spécialisent dans la production plus intensive en capital (technologies de pointe).
La sur - utilisation du facteur abondant devrait se traduire par une hausse de son prix.
On devrait donc à priori, à long terme (et avec des facteurs immobiles en international), obtenir une égalisation des rémunérations des facteurs de production à l'échelle mondiale (convergence)
Ce processus de convergence n'est pas forcément linéaire car il doit tenir compte de la dynamique des prix relatifs.
Si le facteur très demandé voit son prix augmenter, le facteur moins demandé est plus utilisé, et dans une logique de productivité marginale décroissante, voit sa rémunération réelle décroître (cas théorique du travail non qualifié dans les nations développés).
On peut donc assister à un accroissement des inégalités de rémunération entre facteurs à l'échelle internationale, notamment entre travail qualifié et travail non qualifié (voir théorème de Stolper- Samuelson).
On peut adresser à ce modèle théorique les mêmes critiques qu'à celui de Ricardo .
De fait, les échanges internationaux principalement entre PDEM, sont loin d'être des échanges inter- branches et certaines nations sont de plus en plus exclus, alors même qu'ils sont bien dotés (notamment en ressources naturelles).
Surtout ce modèle postule une immobilité internationale des facteurs de production et une mobilité interne sans coûts d'ajustement (ce qui n'est plus soutenable sérieusement aujourd'hui) (V1)
Quantité et proportion plus ou moins importante, de facteurs de production (terre, capital et travail) disponibles dans un pays.
Le théorème HOS considère que cela explique les différentes spécialisations des pays.
Cette théorie des dotations factorielles, prolonge et complète celle de Ricardo dans l'environnement théoriquement plus rigoureux de la concurrence parfaite (rendements d'échelle constants, mobilité des facteurs sans coûts d'ajustement à l'intérieur de chaque nation, prix totalement flexibles...).
Elle cherche à expliquer l'échange international par l'abondance ou la rareté relative des divers facteurs de production dont sont dotées les nations (en niant l'existence d'une différence technologique, au contraire de Ricardo ).
Une nation doit se spécialiser et donc exporter les produits, qui demandent les facteurs de production pour lesquels il est le mieux pourvu (c'est donc la dotation initiale en capital ou travail qualifié et non qualifié, qui explique l'avantage comparatif et non les différences de techniques, comme chez Ricardo ).
Dans les années 60- 70, les PED se spécialisaient dans la production de produits primaires intensif dans le facteur dont ils sont relativement mieux dotés (matières premières, produits agricoles...).
Aujourd'hui, ils se spécialisent davantage dans la production de biens manufacturés exigeant beaucoup de main d'oeuvre tandis que les PDEM se spécialisent dans la production plus intensive en capital (technologies de pointe).
La sur - utilisation du facteur abondant devrait se traduire par une hausse de son prix.
On devrait donc à priori, à long terme (et avec des facteurs immobiles en international), obtenir une égalisation des rémunérations des facteurs de production à l'échelle mondiale (convergence)
Ce processus de convergence n'est pas forcément linéaire car il doit tenir compte de la dynamique des prix relatifs.
Si le facteur très demandé voit son prix augmenter, le facteur moins demandé est plus utilisé, et dans une logique de productivité marginale décroissante, voit sa rémunération réelle décroître (cas théorique du travail non qualifié dans les nations développés).
On peut donc assister à un accroissement des inégalités de rémunération entre facteurs à l'échelle internationale, notamment entre travail qualifié et travail non qualifié (voir théorème de Stolper- Samuelson).
On peut adresser à ce modèle théorique les mêmes critiques qu'à celui de Ricardo .
De fait, les échanges internationaux principalement entre PDEM, sont loin d'être des échanges inter- branches et certaines nations sont de plus en plus exclus, alors même qu'ils sont bien dotés (notamment en ressources naturelles).
Surtout ce modèle postule une immobilité internationale des facteurs de production et une mobilité interne sans coûts d'ajustement (ce qui n'est plus soutenable sérieusement aujourd'hui) (V1)
Partant du fait que les États- Unis étaient en principe mieux dotés en capital que le reste du monde, Leontief (prix Nobel 1973) calcule à l'aide de la matrice input- output, les contenus en travail et en capital des exportations et importations américaines pour l'année 1947.
Or, les résultats obtenus montrent l'inverse de ce qui était attendu.
C'est un paradoxe : les États- Unis exportent des biens qui nécessitent beaucoup de travail et importent des biens relativement capitalistiques.
Plusieurs explications ont été avancées :
Présence de coûts de transport et de droits de douane
Présence d'un troisième facteur de production : les ressources naturelles, et sous- estimation du capital américain
Très forte productivité des travailleurs.
Cette dernière explication est retenue le plus souvent : en fait les USA disposeraient d'un avantage comparatif dans la qualité de leur main d'oeuvre
(Texte, d'après Problèmes Economiques)
(V1)
Or, les résultats obtenus montrent l'inverse de ce qui était attendu.
C'est un paradoxe : les États- Unis exportent des biens qui nécessitent beaucoup de travail et importent des biens relativement capitalistiques.
Plusieurs explications ont été avancées :
Présence de coûts de transport et de droits de douane
Présence d'un troisième facteur de production : les ressources naturelles, et sous- estimation du capital américain
Très forte productivité des travailleurs.
Cette dernière explication est retenue le plus souvent : en fait les USA disposeraient d'un avantage comparatif dans la qualité de leur main d'oeuvre
(Texte, d'après Problèmes Economiques)
(V1)
Comment expliquer les échanges intra- branches entre nations ? Les théories traditionnelles permettent d'expliquer le développement des échanges entre produits différents dans un monde de concurrence parfaite.
Beaucoup d'échanges portent pourtant sur des produits similaires (Renault contre Fiat...) et ont lieu entre nations disposant d'une dotation en facteurs de production proches.
Ceci est absolument non conforme à la théorie des avantages comparatifs par dotations factorielles. (V1)
Beaucoup d'échanges portent pourtant sur des produits similaires (Renault contre Fiat...) et ont lieu entre nations disposant d'une dotation en facteurs de production proches.
Ceci est absolument non conforme à la théorie des avantages comparatifs par dotations factorielles. (V1)
Raymond Vernon s'inscrit dans une explication du commerce international qui est fondée sur les différences internationales de technologies (et non du coût de production), dans un environnement de concurrence non pure et parfaite.
L'approche du cycle de vie du produit explique qu'un produit suit différentes étapes :
Le produit est d'abord lancé, en phase de démarrage (ce qui suppose une faible diffusion, des productions en courtes séries, un travail qualifié, et peu de capitaux)
Le produit est en croissance (production en série, apparition de concurrents)
Le produit est en phase de maturité (la concurrence s'exerce par les prix, l'utilisation du capital augmente, certaines entreprises disparaissent)
Le produit est en phase de sénescence (peu à peu, la production est abandonnée)
A chacune de ces étapes, la stratégie d'exportation des firmes n'est pas la même (et donc les flux de commerce international). (V1)
L'approche du cycle de vie du produit explique qu'un produit suit différentes étapes :
Le produit est d'abord lancé, en phase de démarrage (ce qui suppose une faible diffusion, des productions en courtes séries, un travail qualifié, et peu de capitaux)
Le produit est en croissance (production en série, apparition de concurrents)
Le produit est en phase de maturité (la concurrence s'exerce par les prix, l'utilisation du capital augmente, certaines entreprises disparaissent)
Le produit est en phase de sénescence (peu à peu, la production est abandonnée)
A chacune de ces étapes, la stratégie d'exportation des firmes n'est pas la même (et donc les flux de commerce international). (V1)
Selon Linder (1960), le volume du commerce entre deux nations dépend en fait des préférences des consommateurs côté demande (et non des avantages comparatifs, côté offre).
La similitude des fonctions de demande des nations qui échangent détermine la part dans le revenu national du volume des biens manufacturés échangés.
Plus le revenu par tête des nations est proche, plus l'intensité du commerce entre les deux nations sera élevée.
En 2014, au sein de l'UE les échanges intra- banches représentent ainsi 65% des échanges, en forte progression.
Cependant, entre l'UE et l'extérieur, les échanges interbranches représentent autour de 70- 75% des échanges (source : CEPII), notamment en raison de l'importance croissante dans le commerce international, de nations comme la Chine et l'Inde.
Les entreprises prennent en compte les caractéristiques de la demande : diversification des goûts des consommateurs qui engendre une différenciation des produits.
La concurrence ne porte plus alors sur les prix mais sur la qualité, l'apparence (couleur, options...) : on passe alors en concurrence imparfaite et le modèle HOS n'est plus applicable.
D'une certaine manière, l'échange intra- branche aut- contre auto, serait en fait un échange interbranche marque 1 contre marque 2. (V1)
La similitude des fonctions de demande des nations qui échangent détermine la part dans le revenu national du volume des biens manufacturés échangés.
Plus le revenu par tête des nations est proche, plus l'intensité du commerce entre les deux nations sera élevée.
En 2014, au sein de l'UE les échanges intra- banches représentent ainsi 65% des échanges, en forte progression.
Cependant, entre l'UE et l'extérieur, les échanges interbranches représentent autour de 70- 75% des échanges (source : CEPII), notamment en raison de l'importance croissante dans le commerce international, de nations comme la Chine et l'Inde.
Les entreprises prennent en compte les caractéristiques de la demande : diversification des goûts des consommateurs qui engendre une différenciation des produits.
La concurrence ne porte plus alors sur les prix mais sur la qualité, l'apparence (couleur, options...) : on passe alors en concurrence imparfaite et le modèle HOS n'est plus applicable.
D'une certaine manière, l'échange intra- branche aut- contre auto, serait en fait un échange interbranche marque 1 contre marque 2. (V1)
Les théories contemporaines de la concurrence imparfaite et de la politique commerciale stratégique (Paul Krugman, dès les années 80) prennent en compte les critiques d'irréalisme adressées aux théories traditionnelles (source web : Problèmes Economiques)
La concurrence imparfaite se caractérise par l'existence de barrières à l'entrée, des rendements croissants (situation où la production augmente plus que proportionnellement aux facteurs de production) ou de surprofits liés à des positions de monopole.
Les économies d'échelle (baisse du coût unitaire quand la production augmente) donnent ainsi un avantage déterminant aux entreprises qui atteignent les premières la taille optimale (Exemple : Boeing face à Airbus).
Cette dernière permet de différencier les gammes (pour cibler un type de clientèle) et d'amortir les dépenses de recherche et de développement (V1)
La concurrence imparfaite se caractérise par l'existence de barrières à l'entrée, des rendements croissants (situation où la production augmente plus que proportionnellement aux facteurs de production) ou de surprofits liés à des positions de monopole.
Les économies d'échelle (baisse du coût unitaire quand la production augmente) donnent ainsi un avantage déterminant aux entreprises qui atteignent les premières la taille optimale (Exemple : Boeing face à Airbus).
Cette dernière permet de différencier les gammes (pour cibler un type de clientèle) et d'amortir les dépenses de recherche et de développement (V1)
Il y a différenciation horizontale entre produits de même qualité, mais aux caractéristiques réelles ou perçues différentes
Il y a différenciation verticale quand les produits sont de qualités différentes.
Les entreprises premières arrivées peuvent pratiquer des prix bas et laminer les profits des autres firmes entrantes (barrière à l'entrée).
Dès lors, les nations dont les firmes ne seraient pas compétitives seront obligées d'importer des biens et vont prendre un retard technologique cumulatif. (V1)
Il y a différenciation verticale quand les produits sont de qualités différentes.
Les entreprises premières arrivées peuvent pratiquer des prix bas et laminer les profits des autres firmes entrantes (barrière à l'entrée).
Dès lors, les nations dont les firmes ne seraient pas compétitives seront obligées d'importer des biens et vont prendre un retard technologique cumulatif. (V1)
C'est pourquoi les entreprises et les nations sont incitées à tout faire pour faire perdurer cet avantage ou à le conquérir.
La politique commerciale stratégique consiste donc à chercher à éliminer son concurrent afin de récupérer ses débouchés et renforcer son pouvoir de monopole.
Un autre exemple de protection est lié aux externalités d'apprentissage.
L'ouverture internationale peut amener une nation à se spécialiser dans un secteur dont la productivité est supérieure à celle observée ailleurs.
Toutefois, cette efficacité peut être de court terme et ne pas tenir compte de l'efficacité dynamique, c'est- à- dire incluant les externalités d'apprentissage, gage d'une croissance élevée à long terme.
Une fois entré dans cette spécialisation, la nation connaîtra une faible croissance.
Pour abandonner ces mauvais secteurs et permettre la reconversion vers le ou les bons secteurs, la nation devra se mettre à l'abri de la concurrence et recourir à une politique de subventions.
C'est une nouvelle justification de la protection.
Il faut retenir comme principaux apports de ces nouvelles théories
Que toutes les spécialisations ne se valent pas : la question essentielle est celle de l'adaptation de ses produits à la demande mondiale.
Il faut que la nation puisse se spécialiser dans des produits dont la demande mondiale est en forte croissance.
Il faut aussi de préférence se spécialiser dans des produits à rendements croissants.
Que l'avantage comparatif se construit.
Fragile, il ne constitue pas une donnée immuable.
Dès lors, ces modèles théoriques peuvent justifier une intervention de l'Etat (pour orienter vers une bonne spécialisation et éviter des impasses ou des effets de dépendance à la trajectoire)
(V1)
La politique commerciale stratégique consiste donc à chercher à éliminer son concurrent afin de récupérer ses débouchés et renforcer son pouvoir de monopole.
Un autre exemple de protection est lié aux externalités d'apprentissage.
L'ouverture internationale peut amener une nation à se spécialiser dans un secteur dont la productivité est supérieure à celle observée ailleurs.
Toutefois, cette efficacité peut être de court terme et ne pas tenir compte de l'efficacité dynamique, c'est- à- dire incluant les externalités d'apprentissage, gage d'une croissance élevée à long terme.
Une fois entré dans cette spécialisation, la nation connaîtra une faible croissance.
Pour abandonner ces mauvais secteurs et permettre la reconversion vers le ou les bons secteurs, la nation devra se mettre à l'abri de la concurrence et recourir à une politique de subventions.
C'est une nouvelle justification de la protection.
Il faut retenir comme principaux apports de ces nouvelles théories
Que toutes les spécialisations ne se valent pas : la question essentielle est celle de l'adaptation de ses produits à la demande mondiale.
Il faut que la nation puisse se spécialiser dans des produits dont la demande mondiale est en forte croissance.
Il faut aussi de préférence se spécialiser dans des produits à rendements croissants.
Que l'avantage comparatif se construit.
Fragile, il ne constitue pas une donnée immuable.
Dès lors, ces modèles théoriques peuvent justifier une intervention de l'Etat (pour orienter vers une bonne spécialisation et éviter des impasses ou des effets de dépendance à la trajectoire)
(V1)
La division internationale du travail et la spécialisation doivent théoriquement permettre de produire davantage et mieux.
On peut avancer au moins 4 arguments pour justifier le gain à l'échange par rapport à l'autarcie, relevant des approches en concurrence parfaite (Smith , Ricardo , Hecksher- Ohlin) comme en concurrence imparfaite (Krugman). (V1)
On peut avancer au moins 4 arguments pour justifier le gain à l'échange par rapport à l'autarcie, relevant des approches en concurrence parfaite (Smith , Ricardo , Hecksher- Ohlin) comme en concurrence imparfaite (Krugman). (V1)
D'après Smith - Ricardo - HOS (concurrence parfaite), la spécialisation débouche sur une baisse des coûts de production et des prix de vente, donc sur une augmentation de la production (la demande augmente quand le prix baisse).
La spécialisation facilite l'obtention des gains de productivité dans les unités de production, et donc diminue les coûts unitaires.
Les producteurs peuvent se procurer leurs fournitures à moindre coût par l'importation.
Cette progression de la production (effet capacité) peut être source à son tour d'économies d'échelle, et par suite de nouvelles baisses de prix, d'augmentation des profits, de l'investissement et de l'emploi (cf.
« théorème » libéral du chancelier Schmidt). (V1)
La spécialisation facilite l'obtention des gains de productivité dans les unités de production, et donc diminue les coûts unitaires.
Les producteurs peuvent se procurer leurs fournitures à moindre coût par l'importation.
Cette progression de la production (effet capacité) peut être source à son tour d'économies d'échelle, et par suite de nouvelles baisses de prix, d'augmentation des profits, de l'investissement et de l'emploi (cf.
« théorème » libéral du chancelier Schmidt). (V1)
L'accroissement de la concurrence internationale supprime les rentes monopolistiques au détriment du consommateur, et oblige les producteurs locaux à rechercher les gains de productivité et à faire des efforts d'adaptations technologiques (en concurrence imparfaite) avec un impact :
Sur les prix (objectif de compétitivité prix).
La baisse des prix favorise la consommation et la croissance.
Sur la qualité et les performances du produit ou service (objectif de compétitivité hors- prix).
De manière générale, l'innovation est stimulée par la concurrence, ce qui accroît la frontière des possibilités techniques de production.
Les producteurs accèdent aussi plus facilement aux technologies avancées (transferts de technologies). (V1)
Sur les prix (objectif de compétitivité prix).
La baisse des prix favorise la consommation et la croissance.
Sur la qualité et les performances du produit ou service (objectif de compétitivité hors- prix).
De manière générale, l'innovation est stimulée par la concurrence, ce qui accroît la frontière des possibilités techniques de production.
Les producteurs accèdent aussi plus facilement aux technologies avancées (transferts de technologies). (V1)
Le consommateur (en concurrence imparfaite) par importation, dispose d'une variété plus grande de produits à des prix plus bas, ce qui encourage la consommation (réponse à la demande de diversité) et accroît la satisfaction globale (progression du bienêtre, par accès à des produits et services nouveaux). (V1)
L'élargissement des marchés par les exportations (demande externe) permet l'accroissement de la production
L'existence d'une demande externe facilite la diffusion de l'innovation et de ses retombées sur la croissance (c'est l'exemple en France des Trente Glorieuses et du rattrapage technologique de l'Europe sur les EU).
Constitue en soi un facteur d'accroissement de la production (nouveaux débouchés et économies d'échelle) qui peut ensuite générer un accroissement de la demande interne (revenus supplémentaires, c'est à dire salaires et profits rapatriés, tirés de l'exportation). (V1)
L'existence d'une demande externe facilite la diffusion de l'innovation et de ses retombées sur la croissance (c'est l'exemple en France des Trente Glorieuses et du rattrapage technologique de l'Europe sur les EU).
Constitue en soi un facteur d'accroissement de la production (nouveaux débouchés et économies d'échelle) qui peut ensuite générer un accroissement de la demande interne (revenus supplémentaires, c'est à dire salaires et profits rapatriés, tirés de l'exportation). (V1)
L'abandon des anciennes spécialisations productives nécessite un effort important de reconversion et de formation (cf.
processus de destruction créatrice de Schumpeter).
Or tous les salariés ne sont pas également « reconvertibles ».
Le coût social d'une reconversion est très important.
La reconversion peut prendre la forme d'une délocalisation (déplacement d'une activité de production du territoire national vers l'étranger) avec un impact sensible sur le niveau d'emploi national
Définition Délocalisation
Déplacement géographique des unités de production à la recherche de meilleures perspectives de profit (plus faibles coûts de production, proximité des sources énergétiques et de matières premières, cadre réglementaire et fiscal plus favorable, proximité d'un débouché, etc.).
Encouragées par la diminution des frais de transport et des droits de douane, les firmes multinationales (FMN) repensent ainsi segment par segment le processus de production, ce qui modifie la division internationale du travail (DIT) pour la transformer en une décomposition internationale des processus productifs (DIPP), où chaque étape de la production est localisée à l'endroit optimal
De plus, la pression concurrentielle des nations à bas coût salarial peut entrainer une réduction des salaires locaux.
Toutes les spécialisations ne se valent pas (comme le soulignent les théoriciens contemporains, cf.
plus haut).
Les niveaux de productivité imposent en théorie un type de spécialisation, or la dynamique de demande (et donc le niveau de valeur ajouté) n'est pas la même selon les produits (le cours des matières premières est ainsi extrêmement volatil).
Exemple : http://www.insee.fr/fr/bases- de- donnees/bsweb/serie.asp?idbank=000455735 (V1)
processus de destruction créatrice de Schumpeter).
Or tous les salariés ne sont pas également « reconvertibles ».
Le coût social d'une reconversion est très important.
La reconversion peut prendre la forme d'une délocalisation (déplacement d'une activité de production du territoire national vers l'étranger) avec un impact sensible sur le niveau d'emploi national
Définition Délocalisation
Déplacement géographique des unités de production à la recherche de meilleures perspectives de profit (plus faibles coûts de production, proximité des sources énergétiques et de matières premières, cadre réglementaire et fiscal plus favorable, proximité d'un débouché, etc.).
Encouragées par la diminution des frais de transport et des droits de douane, les firmes multinationales (FMN) repensent ainsi segment par segment le processus de production, ce qui modifie la division internationale du travail (DIT) pour la transformer en une décomposition internationale des processus productifs (DIPP), où chaque étape de la production est localisée à l'endroit optimal
De plus, la pression concurrentielle des nations à bas coût salarial peut entrainer une réduction des salaires locaux.
Toutes les spécialisations ne se valent pas (comme le soulignent les théoriciens contemporains, cf.
plus haut).
Les niveaux de productivité imposent en théorie un type de spécialisation, or la dynamique de demande (et donc le niveau de valeur ajouté) n'est pas la même selon les produits (le cours des matières premières est ainsi extrêmement volatil).
Exemple : http://www.insee.fr/fr/bases- de- donnees/bsweb/serie.asp?idbank=000455735 (V1)
Stratégies autocentrée des industries industrialisantes
Certaines nations se référaient au modèle soviétique non capitaliste.
La stratégie des industries industrialisantes consiste ainsi à promouvoir artificiellement (par centralisation et planification) certaines activités industrielles jugées prioritaires (par exemple sidérurgie, extraction pétrolière, raffinage...) en espérant un effet d'entraînement sur d'autres secteurs (Inde, Chine après la 2nde guerre, puis Algérie).
Cette stratégie implique une forte impulsion de l'Etat avec des effets progressifs de blocages administratifs (bureaucratisation, corruption, baisse de la productivité)
Cette approche ne répond pas aux besoins alimentaires immédiats de la population (d'où nécessité d'un contrôle politique fort, souvent peu démocratique) (V1)
Certaines nations se référaient au modèle soviétique non capitaliste.
La stratégie des industries industrialisantes consiste ainsi à promouvoir artificiellement (par centralisation et planification) certaines activités industrielles jugées prioritaires (par exemple sidérurgie, extraction pétrolière, raffinage...) en espérant un effet d'entraînement sur d'autres secteurs (Inde, Chine après la 2nde guerre, puis Algérie).
Cette stratégie implique une forte impulsion de l'Etat avec des effets progressifs de blocages administratifs (bureaucratisation, corruption, baisse de la productivité)
Cette approche ne répond pas aux besoins alimentaires immédiats de la population (d'où nécessité d'un contrôle politique fort, souvent peu démocratique) (V1)
D'autres nations, un peu plus ouvertes, à l'exemple du Brésil des années 70, ont tenté une stratégie de substitution des importations.
Elle consiste principalement à substituer aux importations des produits locaux protégés (biens de consommation, puis biens de production), puis à tenter une remontée des filières de production (reconquête nationale progressive des activités de productions en amont). (V1)
Elle consiste principalement à substituer aux importations des produits locaux protégés (biens de consommation, puis biens de production), puis à tenter une remontée des filières de production (reconquête nationale progressive des activités de productions en amont). (V1)
La stratégie de promotion des exportations peut passer par une valorisation des produits primaires (minerais, agriculture...),
Mais l'expérience montre que cette spécialisation à peu d'effet d'entraînement sur le reste de l'économie (technologies utilisées peu avancées et qui ne se diffusent pas, revenus distribués relativement faibles, demande faible adressée aux secteurs des biens d'équipement).
Par ailleurs, cette spécialisation se heurte très vite à un problème de dépendance aux variations de la demande dans les PDEM (problème de la fluctuation erratique des cours mondiaux).
Certains économistes vont même plus loin en montrant une dégradation progressive des termes de l'échange (thèse de Singer- Prebisch) : grossièrement, le prix des produits primaires exportés par les PED augmentent moins vite que celui des produits manufacturés importés par les PDEM).
Certains PED sont spécialisés dans des produits d'exportation de base (matières premières) dont la demande régresse ou stagne.
Ils subissent alors une dégradation des termes de l'échange c'est- à- dire du rapport de l'indice du prix des exportations sur l'indice des prix des importations.
Te = Indice des prix des exportations / Indice des prix des importations
Lorsqu'il y a amélioration des Te, on dit que la nation s'enrichit par son commerce extérieur.
La nation, en exportant toujours autant, va pouvoir importer plus.
Lorsqu'il y a détérioration des Te, on dit que la nation s'appauvrit à cause du commerce extérieur.
Pour les PED, les exportations de matières premières sont très importantes (souvent plus de 90% du commerce mondial de certains produits tels que caoutchouc, jute, cacao, café), alors que cela est très secondaire pour les PDEM.
Il y a des nations mono- exportatrices qui sont donc dépendantes de la demande mondiale pour un seul de leurs produits.
La question de l'amélioration ou non des termes de l'échange est donc pour eux essentielle.
Ces nations sont dépendantes du cours des matières premières qui est fort instable.
On constate que les années 80 ont été une période très négative pour les PED car le cours des matières premières se sont effondrés en raison de
La situation de surproduction mondiale
La baisse de la demande car certaines nations développés sont en crise
L'apparition de produits de substitution qui freinent la demande (V1)
Mais l'expérience montre que cette spécialisation à peu d'effet d'entraînement sur le reste de l'économie (technologies utilisées peu avancées et qui ne se diffusent pas, revenus distribués relativement faibles, demande faible adressée aux secteurs des biens d'équipement).
Par ailleurs, cette spécialisation se heurte très vite à un problème de dépendance aux variations de la demande dans les PDEM (problème de la fluctuation erratique des cours mondiaux).
Certains économistes vont même plus loin en montrant une dégradation progressive des termes de l'échange (thèse de Singer- Prebisch) : grossièrement, le prix des produits primaires exportés par les PED augmentent moins vite que celui des produits manufacturés importés par les PDEM).
Certains PED sont spécialisés dans des produits d'exportation de base (matières premières) dont la demande régresse ou stagne.
Ils subissent alors une dégradation des termes de l'échange c'est- à- dire du rapport de l'indice du prix des exportations sur l'indice des prix des importations.
Te = Indice des prix des exportations / Indice des prix des importations
Lorsqu'il y a amélioration des Te, on dit que la nation s'enrichit par son commerce extérieur.
La nation, en exportant toujours autant, va pouvoir importer plus.
Lorsqu'il y a détérioration des Te, on dit que la nation s'appauvrit à cause du commerce extérieur.
Pour les PED, les exportations de matières premières sont très importantes (souvent plus de 90% du commerce mondial de certains produits tels que caoutchouc, jute, cacao, café), alors que cela est très secondaire pour les PDEM.
Il y a des nations mono- exportatrices qui sont donc dépendantes de la demande mondiale pour un seul de leurs produits.
La question de l'amélioration ou non des termes de l'échange est donc pour eux essentielle.
Ces nations sont dépendantes du cours des matières premières qui est fort instable.
On constate que les années 80 ont été une période très négative pour les PED car le cours des matières premières se sont effondrés en raison de
La situation de surproduction mondiale
La baisse de la demande car certaines nations développés sont en crise
L'apparition de produits de substitution qui freinent la demande (V1)
C'est pourquoi de nombreuses nations tentent plutôt aujourd'hui une stratégie de substitution des exportations qui passe par une forme originale de remontée des filières pour construire l'avantage comparatif.
Il s'agit d'abord de passer des produits primaires exportés aux produits manufacturés exigeant beaucoup de main d'oeuvre (avantage comparatif qui réside dans les bas coûts de main d'oeuvre) et peu de capital comme les jouets, les vêtements (exemple actuel de la Chine).
Puis c'est le passage progressif d'une spécialisation sur des industries de main d'oeuvre, à des industries plus capitalistiques et à plus forte Valeur Ajoutée (informatique, électronique, automobile, construction navale, sidérurgie, pétrochimie)
Ce modèle de développement ne se conçoit qu'avec l'aide de l'Etat stratège et investisseur (sidérurgie sud- coréenne, pétrochimie de Singapour) et surtout créateur d'externalités positives (routes, éducation...), et des FMN occidentales qui fournissent souvent les technologies nécessaires.
Il faut aussi une certaine « patience » de la population qui doit orienter son effort productif vers l'extérieur.
C'est la stratégie qui a été adoptée avec succès, par les NPI asiatiques (Taïwan, Hong- Kong, Corée du Sud et Singapour) et qui est aujourd'hui appliquée avec succès par la Chine, Thaïlande, Indonésie, Malaisie, l'Inde.
Venus de Corée du Sud, les « chaebols », conglomérats d'entreprises (Samsung, Hyundai, LG, Posco...) rencontrent un fort succès à l'international. (V1)
Il s'agit d'abord de passer des produits primaires exportés aux produits manufacturés exigeant beaucoup de main d'oeuvre (avantage comparatif qui réside dans les bas coûts de main d'oeuvre) et peu de capital comme les jouets, les vêtements (exemple actuel de la Chine).
Puis c'est le passage progressif d'une spécialisation sur des industries de main d'oeuvre, à des industries plus capitalistiques et à plus forte Valeur Ajoutée (informatique, électronique, automobile, construction navale, sidérurgie, pétrochimie)
Ce modèle de développement ne se conçoit qu'avec l'aide de l'Etat stratège et investisseur (sidérurgie sud- coréenne, pétrochimie de Singapour) et surtout créateur d'externalités positives (routes, éducation...), et des FMN occidentales qui fournissent souvent les technologies nécessaires.
Il faut aussi une certaine « patience » de la population qui doit orienter son effort productif vers l'extérieur.
C'est la stratégie qui a été adoptée avec succès, par les NPI asiatiques (Taïwan, Hong- Kong, Corée du Sud et Singapour) et qui est aujourd'hui appliquée avec succès par la Chine, Thaïlande, Indonésie, Malaisie, l'Inde.
Venus de Corée du Sud, les « chaebols », conglomérats d'entreprises (Samsung, Hyundai, LG, Posco...) rencontrent un fort succès à l'international. (V1)
Attention toutefois, à ne pas surestimer la valeur de ces expériences plus ou moins réussies pour les PED, car il existe de nombreux contre exemples
On constate ainsi aujourd'hui que le décollage tarde à venir pour certaines nations : crises financières en Asie et Amérique Latine dès 1997 et en 2001, mise à l'écart durable de l'Afrique.
« La main visible », et autoritaire de l'Etat semble beaucoup plus explicative que « la main invisible » des marchés internationaux et de l'ouverture internationale pour expliquer le succès relatif (exemple de la Corée du Sud, qui se caractérise aussi par de multiples initiatives d'inspiration protectionniste).
Cela confirme les résultats de Gerschenkron (en 1962) expliquant le développement du Japon, de l'URSS, de la France et de l'Allemagne par la forte intervention de l'Etat et des stratégies de rattrapage spécifiques (voir plus bas, partie sur le protectionnisme).
Une dépendance financière croissante liée à l'endettement
On exporte ce que l'on sait faire et on importe ce que l'on ne sait pas faire.
Quand on ne peut plus exporter, pour importer, on doit donc s'endetter.
Certains PED sont contraints de s'endetter pour acheter les biens d'équipement nécessaires au développement de leurs industries et incorporant le progrès technique facteur de croissance (paiement en devises, souvent en dollars...qu'il faut se procurer).
Par ailleurs, leur épargne intérieure étant défaillante, ils sont obligés de faire appel à l'épargne extérieure pour financer l'investissement susceptible de permettre leur décollage économique (V1)
On constate ainsi aujourd'hui que le décollage tarde à venir pour certaines nations : crises financières en Asie et Amérique Latine dès 1997 et en 2001, mise à l'écart durable de l'Afrique.
« La main visible », et autoritaire de l'Etat semble beaucoup plus explicative que « la main invisible » des marchés internationaux et de l'ouverture internationale pour expliquer le succès relatif (exemple de la Corée du Sud, qui se caractérise aussi par de multiples initiatives d'inspiration protectionniste).
Cela confirme les résultats de Gerschenkron (en 1962) expliquant le développement du Japon, de l'URSS, de la France et de l'Allemagne par la forte intervention de l'Etat et des stratégies de rattrapage spécifiques (voir plus bas, partie sur le protectionnisme).
Une dépendance financière croissante liée à l'endettement
On exporte ce que l'on sait faire et on importe ce que l'on ne sait pas faire.
Quand on ne peut plus exporter, pour importer, on doit donc s'endetter.
Certains PED sont contraints de s'endetter pour acheter les biens d'équipement nécessaires au développement de leurs industries et incorporant le progrès technique facteur de croissance (paiement en devises, souvent en dollars...qu'il faut se procurer).
Par ailleurs, leur épargne intérieure étant défaillante, ils sont obligés de faire appel à l'épargne extérieure pour financer l'investissement susceptible de permettre leur décollage économique (V1)
Définition protectionnisme
Théorie et politique commerciale qui consiste à mettre en place des barrières aux importations (droits de douanes, quotas ou contingentements, règlementations techniques ou sanitaires, normes diverses, etc.) de façon à protéger des industries déclinantes et moins compétitives, ou à favoriser (temporairement selon List) l'émergence de nouvelles industries
Le protectionnisme repose sur l'application de mesures visant à favoriser les activités productives nationales (et donc les exportations) et à pénaliser la concurrence étrangère (et donc les importations) au vu des risques supposés de l'ouverture internationale.
Rappels : perte d'autonomie et d'indépendance nationale, pression à la baisse sur les salaires et l'emploi, désindustrialisation... (V1)
Théorie et politique commerciale qui consiste à mettre en place des barrières aux importations (droits de douanes, quotas ou contingentements, règlementations techniques ou sanitaires, normes diverses, etc.) de façon à protéger des industries déclinantes et moins compétitives, ou à favoriser (temporairement selon List) l'émergence de nouvelles industries
Le protectionnisme repose sur l'application de mesures visant à favoriser les activités productives nationales (et donc les exportations) et à pénaliser la concurrence étrangère (et donc les importations) au vu des risques supposés de l'ouverture internationale.
Rappels : perte d'autonomie et d'indépendance nationale, pression à la baisse sur les salaires et l'emploi, désindustrialisation... (V1)
Il y a deux types principaux d'instruments protectionnistes
Les barrières tarifaires : l'autorité locale frappe les produits et services importés d'une taxe proportionnelle (ad valorem) ou forfaitaire (en fort recul suite à l'action du GATT)
Le droit de douane est une taxe prélevée sur une marchandise importée, lors de son passage à la frontière : en rendant plus chers les produits importés, cette pratique cherche à en décourager la consommation au sein du territoire national.
Les subventions à la production nationale et aux exportateurs peuvent aussi être considérées comme des barrières tarifaires.
Il y a enfin les stratégies délibérées d'affaiblissement de la monnaie nationale, de façon à bénéficier d'un avantage de change (même s'il est difficile de les classer dans la catégorie barrière tarifaire). (V1)
Les barrières tarifaires : l'autorité locale frappe les produits et services importés d'une taxe proportionnelle (ad valorem) ou forfaitaire (en fort recul suite à l'action du GATT)
Le droit de douane est une taxe prélevée sur une marchandise importée, lors de son passage à la frontière : en rendant plus chers les produits importés, cette pratique cherche à en décourager la consommation au sein du territoire national.
Les subventions à la production nationale et aux exportateurs peuvent aussi être considérées comme des barrières tarifaires.
Il y a enfin les stratégies délibérées d'affaiblissement de la monnaie nationale, de façon à bénéficier d'un avantage de change (même s'il est difficile de les classer dans la catégorie barrière tarifaire). (V1)
Les barrières non tarifaires : mesures indirectes dissuadant l'importation (en progression depuis 1980)
"Les barrières non tarifaires recouvrent un ensemble de mesures réduisant les quantités importées (restrictions quantitatives cibles privilégiées du GATT) :
Quotas fixant le volume d'importations autorisées (exemple du textile chinois en Europe jusqu'au 1er janvier 2006, date de la fin des accords multi fibres AFM, ou encore contingentement des automobiles japonaises auparavant),
Interdictions et réglementations contraignantes sur certains produits spécifiques
Il existe aussi un ensemble de barrières non tarifaires plus discrètes :
Marchés publics fermés à la concurrence étrangère
Formalités administratives rendues volontairement plus compliquées
Normes de consommation d'ordre sanitaire plus ou moins fondées : obligation particulière d'information sur les OGM, crise de la vache folle ou de la grippe aviaire prétexte à un blocage d'importation, présence ou non d'hormones, etc.
Normes techniques nationales liées à une tradition et constituant de fait une barrière à l'entrée pour les concurrents étrangers (comme par exemple la taille de l'écartement des prises électriques, des rails de chemins de fers, etc.).
L'une des missions principales de la Commission Européenne, est d'arriver par voie de directives, à l'harmonisation des exigences techniques entre nations européens, de façon à favoriser la concurrence interne. (V1)
"Les barrières non tarifaires recouvrent un ensemble de mesures réduisant les quantités importées (restrictions quantitatives cibles privilégiées du GATT) :
Quotas fixant le volume d'importations autorisées (exemple du textile chinois en Europe jusqu'au 1er janvier 2006, date de la fin des accords multi fibres AFM, ou encore contingentement des automobiles japonaises auparavant),
Interdictions et réglementations contraignantes sur certains produits spécifiques
Il existe aussi un ensemble de barrières non tarifaires plus discrètes :
Marchés publics fermés à la concurrence étrangère
Formalités administratives rendues volontairement plus compliquées
Normes de consommation d'ordre sanitaire plus ou moins fondées : obligation particulière d'information sur les OGM, crise de la vache folle ou de la grippe aviaire prétexte à un blocage d'importation, présence ou non d'hormones, etc.
Normes techniques nationales liées à une tradition et constituant de fait une barrière à l'entrée pour les concurrents étrangers (comme par exemple la taille de l'écartement des prises électriques, des rails de chemins de fers, etc.).
L'une des missions principales de la Commission Européenne, est d'arriver par voie de directives, à l'harmonisation des exigences techniques entre nations européens, de façon à favoriser la concurrence interne. (V1)
Le protectionnisme peut être provisoirement considéré comme nécessaire pour les PED (protectionnisme offensif et éducateur).
L'économiste allemand Friedrich List (1789- 1846, « Système national d'économie politique » en 1841), a défendu l'idée d'un protectionnisme temporaire et limité aux industries naissantes ou dans l'enfance des PE- Cette démarche sera reprise par l'Allemagne de Bismarck à la fin du 19ème siècle, et est réétudiée aujourd'hui par des économistes européens (par exemple, M.
G.
De Bernis ou Jacques Sapir).
Pour List, ces industries ne peuvent lutter à armes égales avec les industries des nations développées (les écarts de productivité liés à des techniques de production différents expliquent les écarts de compétitivité entre PD et PED) et, pour éviter leur disparition, il est nécessaire de les mettre à l'abri de la concurrence.
Il s'agit d'un protectionnisme offensif, éducateur, sélectif et provisoire, destiné à permettre aux PED d'atteindre le même degré de compétitivité que les autres nations avant de se lancer dans la compétition mondiale (engranger des économies d'échelle et bénéficier de gains d'apprentissage de façon à diminuer le coût moyen de production en dessous du coût mondial).
D'une certaine manière, Paul Krugman n'a fait ainsi que retrouver des résultats énoncés par F.
List au 19ème. (V1)
L'économiste allemand Friedrich List (1789- 1846, « Système national d'économie politique » en 1841), a défendu l'idée d'un protectionnisme temporaire et limité aux industries naissantes ou dans l'enfance des PE- Cette démarche sera reprise par l'Allemagne de Bismarck à la fin du 19ème siècle, et est réétudiée aujourd'hui par des économistes européens (par exemple, M.
G.
De Bernis ou Jacques Sapir).
Pour List, ces industries ne peuvent lutter à armes égales avec les industries des nations développées (les écarts de productivité liés à des techniques de production différents expliquent les écarts de compétitivité entre PD et PED) et, pour éviter leur disparition, il est nécessaire de les mettre à l'abri de la concurrence.
Il s'agit d'un protectionnisme offensif, éducateur, sélectif et provisoire, destiné à permettre aux PED d'atteindre le même degré de compétitivité que les autres nations avant de se lancer dans la compétition mondiale (engranger des économies d'échelle et bénéficier de gains d'apprentissage de façon à diminuer le coût moyen de production en dessous du coût mondial).
D'une certaine manière, Paul Krugman n'a fait ainsi que retrouver des résultats énoncés par F.
List au 19ème. (V1)
Les NPI d'Asie du sud- est ont mis en oeuvre un protectionnisme éducateur.
Dans le cas de la Corée du sud, le marché intérieur de certains produits a été protégé le temps que l'industrie nationale soit compétitive.
Puis dans un second temps, celle- ci se lançait dans l'exportation.
Les recettes d'exportation permettaient ensuite de payer les importations nécessaires à l'équipement de nouveaux secteurs et à leur développement (politique de remontée des filières et de substitution d'exportations). (V1)
Dans le cas de la Corée du sud, le marché intérieur de certains produits a été protégé le temps que l'industrie nationale soit compétitive.
Puis dans un second temps, celle- ci se lançait dans l'exportation.
Les recettes d'exportation permettaient ensuite de payer les importations nécessaires à l'équipement de nouveaux secteurs et à leur développement (politique de remontée des filières et de substitution d'exportations). (V1)
Dans les nations développées (et occidentales), le libre-échange est accusé d'aggraver le chômage et les inégalités salariales.
On cherche donc des solutions pour se protéger.
Le protectionnisme défensif a pour objectif de protéger des industries vieillissantes, menacées par des industries plus compétitives et plus modernes (éventuellement le temps d'assurer une transition sociale et technique).
Bien souvent on accuse les entreprises étrangères de pratiquer du dumping. (V1)
On cherche donc des solutions pour se protéger.
Le protectionnisme défensif a pour objectif de protéger des industries vieillissantes, menacées par des industries plus compétitives et plus modernes (éventuellement le temps d'assurer une transition sociale et technique).
Bien souvent on accuse les entreprises étrangères de pratiquer du dumping. (V1)
? Les entreprises occidentales seraient ainsi confrontées à des pratiques de dumping commercial (vente à perte) de la part d'entreprises occidentales disposant d'un marché protégé.
C'est par exemple, le grief principal fait à l'industrie culturelle américaine qui s'appuie sur un large marché intérieur pour rentabiliser ses productions, qu'elle diffuse ensuite à prix cassés dans le reste du monde, de façon à détruire toute les industries culturelles locales concurrentes. (V1)
C'est par exemple, le grief principal fait à l'industrie culturelle américaine qui s'appuie sur un large marché intérieur pour rentabiliser ses productions, qu'elle diffuse ensuite à prix cassés dans le reste du monde, de façon à détruire toute les industries culturelles locales concurrentes. (V1)
D'autres entreprises occidentales sont confrontées à des pratiques de dumping social (faibles coûts de main d'?uvre) : leurs concurrents s'appuient sur une main d'?uvre non protégée et peu coûteuse dans les nations en développement pour proposer des produits à prix cassés.
C'est ainsi que le secteur textile français a été laminé par la concurrence de firmes installées dans le Maghreb, avant qu'à leur tour ces entreprises soient laminées par les entreprises chinoises.
On accuse les firmes étrangères de ne pas respecter les préconisations minimales de l'OIT (l'Organisation Internationale du Travail : liberté d'association, interdiction du travail forcé et du travail des enfants, absence de discrimination raciale ou de genre, sur le lieu de travail). (V1)
C'est ainsi que le secteur textile français a été laminé par la concurrence de firmes installées dans le Maghreb, avant qu'à leur tour ces entreprises soient laminées par les entreprises chinoises.
On accuse les firmes étrangères de ne pas respecter les préconisations minimales de l'OIT (l'Organisation Internationale du Travail : liberté d'association, interdiction du travail forcé et du travail des enfants, absence de discrimination raciale ou de genre, sur le lieu de travail). (V1)
Reste enfin une dernière forme de dumping : le dumping monétaire qui consiste à profiter d'une monnaie plus faible, assurant des prix de vente compétitif à l'exportation (mais alourdissant le prix des importations).
C'était une stratégie souvent utilisée par la France et l'Italie dans les années 60-70 : en procédant à des dévaluations périodiques, ces Etats redonnaient un avantage à leurs entreprises confrontées aux efficaces entreprises allemandes.
C'est aujourd'hui la stratégie de la Chine, qui profite manifestement d'un Yuan sous-évalué. (V1)
C'était une stratégie souvent utilisée par la France et l'Italie dans les années 60-70 : en procédant à des dévaluations périodiques, ces Etats redonnaient un avantage à leurs entreprises confrontées aux efficaces entreprises allemandes.
C'est aujourd'hui la stratégie de la Chine, qui profite manifestement d'un Yuan sous-évalué. (V1)
Les écarts de coûts de production entre PDEM et PED s'expliquent essentiellement par des écarts de salaires (jusqu'à 30 fois moins quand on compare la France et la Chine).
Cet écart est du à deux facteurs principaux :
- L'excès d'offre de travail dans les PED, associé à l'explosion démographique
- La moindre capacité des syndicats (quand ils existent) à peser sur le partage de la VA.
A contrario, leur action en Corée du Sud a permis une élévation du niveau de vie de salariés (et donc des coûts salariaux).
Cet écart, qui donne un avantage en termes de compétitivité prix, est aussi un puissant motif de délocalisation.
Une entreprise multinationale est tentée de fermer les unités de production nationales, et de faire produire à l'étranger pour un coût moindre, pour ensuite importer les biens fabriqués. (V1)
Cet écart est du à deux facteurs principaux :
- L'excès d'offre de travail dans les PED, associé à l'explosion démographique
- La moindre capacité des syndicats (quand ils existent) à peser sur le partage de la VA.
A contrario, leur action en Corée du Sud a permis une élévation du niveau de vie de salariés (et donc des coûts salariaux).
Cet écart, qui donne un avantage en termes de compétitivité prix, est aussi un puissant motif de délocalisation.
Une entreprise multinationale est tentée de fermer les unités de production nationales, et de faire produire à l'étranger pour un coût moindre, pour ensuite importer les biens fabriqués. (V1)
La destruction d'emplois dans le secteur directement concurrencé par les importations étrangères (exemple des délocalisations dans le textile ou les biens d'équipement ménagers) est supérieure à la création d'emplois entraînée par les exportations (exemple de l'aéronautique) selon la plupart des études empiriques
- Le premier secteur est à faible intensité capitalistique par rapport au second.
De sorte que si effectivement, les nations qui nous vendent des T-shirts achètent des Airbus avec ce revenu (argument libéral de M.
Madelin, justifiant le libre-échange), le contenu en emploi de la transaction n'est pas identique.
- Il faudrait aussi inclure dans le raisonnement libéral, le coût social des reconversions et le risque stratégique lié à la perte de savoirs faire.
Le protectionnisme serait alors un bon moyen de préserver l'indépendance nationale (énergie, armement, etc.).
C'est le discours dominant actuellement, et tenu par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg en 2014 (qui s'inspire aussi du concept de « démondialistaion » proposé par le brésilien Walden Bello : orienter la production vers le marché domestique, privilégier la production locale sur les importations).
- On comptait 5.5 millions d'emplois dans l'industrie fin 1977, contre 3.26 millions fin 2012 (désindustrialisation, en partie imputable à l'échange international).
Le maintien de la compétitivité - prix dans un environnement concurrentiel international avec dumping, n'est alors possible qu'avec un effort de productivité très important, pouvant entraîner pertes d'emplois et recul des garanties sociales dans les PDEM.
(V1)
- Le premier secteur est à faible intensité capitalistique par rapport au second.
De sorte que si effectivement, les nations qui nous vendent des T-shirts achètent des Airbus avec ce revenu (argument libéral de M.
Madelin, justifiant le libre-échange), le contenu en emploi de la transaction n'est pas identique.
- Il faudrait aussi inclure dans le raisonnement libéral, le coût social des reconversions et le risque stratégique lié à la perte de savoirs faire.
Le protectionnisme serait alors un bon moyen de préserver l'indépendance nationale (énergie, armement, etc.).
C'est le discours dominant actuellement, et tenu par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg en 2014 (qui s'inspire aussi du concept de « démondialistaion » proposé par le brésilien Walden Bello : orienter la production vers le marché domestique, privilégier la production locale sur les importations).
- On comptait 5.5 millions d'emplois dans l'industrie fin 1977, contre 3.26 millions fin 2012 (désindustrialisation, en partie imputable à l'échange international).
Le maintien de la compétitivité - prix dans un environnement concurrentiel international avec dumping, n'est alors possible qu'avec un effort de productivité très important, pouvant entraîner pertes d'emplois et recul des garanties sociales dans les PDEM.
(V1)
La concurrence entre entreprises des PDEM se traduit par la recherche des coûts les plus bas et des gains de productivité les plus élevés, ainsi qu'une forte pression sur les marges des sous-traitants.
Le phénomène est renforcé par les exigences des actionnaires dans un système de plus en plus désintermédié, qui pousse à la recherche de rentabilité rapide (taux exigée au-delà de 10%, afin de permettre une distribution rapide de dividendes et des plus-values faciles).
Ainsi, l'écart se creuse entre les salaires des actifs non-qualifiés exposés à la concurrence internationale, engagés dans un processus d'alignement vers le bas, et ceux des actifs des secteurs compétitifs valorisés et demandés (salariés « stars » et managers de haut niveau qui peuvent monnayer leurs compétences) ou protégés par un statut (fonctionnaires).
(V1)
Le phénomène est renforcé par les exigences des actionnaires dans un système de plus en plus désintermédié, qui pousse à la recherche de rentabilité rapide (taux exigée au-delà de 10%, afin de permettre une distribution rapide de dividendes et des plus-values faciles).
Ainsi, l'écart se creuse entre les salaires des actifs non-qualifiés exposés à la concurrence internationale, engagés dans un processus d'alignement vers le bas, et ceux des actifs des secteurs compétitifs valorisés et demandés (salariés « stars » et managers de haut niveau qui peuvent monnayer leurs compétences) ou protégés par un statut (fonctionnaires).
(V1)
Le protectionnisme n'est pas une panacée.
Ce « remède » peut parfois être pire que le mal.
Il peut d'abord, y avoir des mesures de représailles, rétorsion, de la part des autres nations, d'où une baisse des exportations, et par suite de la croissance économique et de l'emploi (perte de débouchés).
Les gains dans les secteurs protégés seraient alors annulés par des pertes dans d'autres secteurs.
Cette spirale de repli sur soi peut aussi déboucher très vite sur des tensions internationales, comme en 1939, ou comme en 2014 entre Chine et Japon. (V1)
Ce « remède » peut parfois être pire que le mal.
Il peut d'abord, y avoir des mesures de représailles, rétorsion, de la part des autres nations, d'où une baisse des exportations, et par suite de la croissance économique et de l'emploi (perte de débouchés).
Les gains dans les secteurs protégés seraient alors annulés par des pertes dans d'autres secteurs.
Cette spirale de repli sur soi peut aussi déboucher très vite sur des tensions internationales, comme en 1939, ou comme en 2014 entre Chine et Japon. (V1)
Les mesures de protection pourraient affecter la compétitivité prix et hors-prix (l'effort de R&D) des entreprises situées sur le territoire national par trois canaux différents :
- Les FMN installées en France et produisant à partir de produits fournis par leurs filiales installées à l'étranger seraient pénalisées (renchérissement des coûts de production)
- La protection peut entraîner une baisse de la production, donc une diminution des économies d'échelle, et des coûts relatifs de production en hausse.
- Les entreprises protégées sont peu poussées à innover et peu stimulées par la concurrence internationale (exploitation de la rente artificielle de monopole), et donc feraient moins d'efforts de productivité et d'innovation.
La hausse des prix (des produits protégés) qui en découle forcément, pénalise les consommateurs, leur pouvoir d'achat et leur niveau de vie.
Par ailleurs, la baisse de pouvoir d'achat entraînerait une baisse de demande pour certains autres produits du territoire national.
Enfin, la gamme des produits offerte aux consommateurs (le choix, la diversité) sera fortement réduite, tandis que les composants à destination des producteurs seraient réduits.
(V1)
- Les FMN installées en France et produisant à partir de produits fournis par leurs filiales installées à l'étranger seraient pénalisées (renchérissement des coûts de production)
- La protection peut entraîner une baisse de la production, donc une diminution des économies d'échelle, et des coûts relatifs de production en hausse.
- Les entreprises protégées sont peu poussées à innover et peu stimulées par la concurrence internationale (exploitation de la rente artificielle de monopole), et donc feraient moins d'efforts de productivité et d'innovation.
La hausse des prix (des produits protégés) qui en découle forcément, pénalise les consommateurs, leur pouvoir d'achat et leur niveau de vie.
Par ailleurs, la baisse de pouvoir d'achat entraînerait une baisse de demande pour certains autres produits du territoire national.
Enfin, la gamme des produits offerte aux consommateurs (le choix, la diversité) sera fortement réduite, tandis que les composants à destination des producteurs seraient réduits.
(V1)
La question dominante est aujourd'hui celle de la réglementation nécessaire du libre-échange, plutôt que celle du refus du libre-échange.
On pense ainsi que l'on peut laisser une large ouverture encadrée, pour bénéficier des gains, mais il faut encore ensuite organiser une redistribution de ceux-ci vers les catégories défavorisées (mais cela ne va pas de soi, dans un contexte de non consentement à l'impôt).
Le recul de l'histoire montre qu'il y a des successions de phases libre-échangistes et de phases protectionnistes (cf.
tableau d'après T.
Blanchet) :
19ème : Protectionnisme et croissance.
Allemagne, R.U.
jusqu'en 1846--1873 - 1896 & Entre deux guerres (1929) : Protectionnisme et crise--1945 - 1973 : Libre-échange et croissance--1973 - aujourd'hui : Libre-échange et crise. (V1)
On pense ainsi que l'on peut laisser une large ouverture encadrée, pour bénéficier des gains, mais il faut encore ensuite organiser une redistribution de ceux-ci vers les catégories défavorisées (mais cela ne va pas de soi, dans un contexte de non consentement à l'impôt).
Le recul de l'histoire montre qu'il y a des successions de phases libre-échangistes et de phases protectionnistes (cf.
tableau d'après T.
Blanchet) :
19ème : Protectionnisme et croissance.
Allemagne, R.U.
jusqu'en 1846--1873 - 1896 & Entre deux guerres (1929) : Protectionnisme et crise--1945 - 1973 : Libre-échange et croissance--1973 - aujourd'hui : Libre-échange et crise. (V1)
Les firmes multinationales prennent aujourd'hui une part importante dans le commerce international et exerce une influence considérable sur la mondialisation en cours.
Il faut définir et expliquer cette influence. (V1)
Il faut définir et expliquer cette influence. (V1)
Une firme multinationale (= FMN) est une entreprise qui a des activités économiques dans plusieurs Etats à la fois.
Elle est donc constituée d'une société mère et de filiales (contrôle d'au moins 50% du capital social d'une entreprise) dans d'autres Etats.
On recense en 2012, 83 000 multinationales avec 810 000 filiales (70 000 multinationales avec 690 000 filiales à l'étranger en 2004), provenant essentiellement des PDEM (mais il existe un nombre croissant de FMN provenant d'Etats comme la Chine, l'Inde, le Brésil?).
On leur attribue un quart du PIB mondial en 2010.
On parle maintenant de firmes transnationales (FTN, sigle utilisé notamment par la CNUCED) pour insister sur la mutation en cours : les FMN dépassent leurs attaches nationales (sans les abandonner) pour traverser les autres Etats (c'est un passage, pas forcément une destination finale).
La FTN produit en dehors de son territoire d'origine (par le biais d'au moins une filiale).
La CNUCED proposait par ailleurs, un indice de trans-nationalité des Nations à partir d'une moyenne de 4 indicateurs : flux entrants d'IDE par rapport à la FBCF, stock d'IDE rapporté au PIB, VA des filiales étrangères en % du PIB, emploi dans les filiales étrangères en % de l'emploi total.
- En 2001, l'Irlande, la Belgique et le Luxembourg sont à plus de 75, contre 12 pour la France et 9 pour les USA (moins de 1 pour le Japon, qui reste très fermé !).
(V1)
Elle est donc constituée d'une société mère et de filiales (contrôle d'au moins 50% du capital social d'une entreprise) dans d'autres Etats.
On recense en 2012, 83 000 multinationales avec 810 000 filiales (70 000 multinationales avec 690 000 filiales à l'étranger en 2004), provenant essentiellement des PDEM (mais il existe un nombre croissant de FMN provenant d'Etats comme la Chine, l'Inde, le Brésil?).
On leur attribue un quart du PIB mondial en 2010.
On parle maintenant de firmes transnationales (FTN, sigle utilisé notamment par la CNUCED) pour insister sur la mutation en cours : les FMN dépassent leurs attaches nationales (sans les abandonner) pour traverser les autres Etats (c'est un passage, pas forcément une destination finale).
La FTN produit en dehors de son territoire d'origine (par le biais d'au moins une filiale).
La CNUCED proposait par ailleurs, un indice de trans-nationalité des Nations à partir d'une moyenne de 4 indicateurs : flux entrants d'IDE par rapport à la FBCF, stock d'IDE rapporté au PIB, VA des filiales étrangères en % du PIB, emploi dans les filiales étrangères en % de l'emploi total.
- En 2001, l'Irlande, la Belgique et le Luxembourg sont à plus de 75, contre 12 pour la France et 9 pour les USA (moins de 1 pour le Japon, qui reste très fermé !).
(V1)
L'implantation d'une entreprise à l'étranger donne lieu à un investissement direct à l'étranger (IDE).
- Il y a IDE lorsqu'une entreprise crée une entreprise ou lorsqu'elle prend une participation significative au capital d'une entreprise étrangère déjà existante (acquisition d'au moins 10 % de ses actions) dans le but de nouer une relation durable.
L'IDE doit être distingué de l'investissement de portefeuille qui est un placement financier réalisé avec un objectif de bénéfice à court terme.
- On observe une croissance spectaculaire des IDE et des FAT (fusions acquisitions transfrontalières)
-- La valeur totale des IDE a été multipliée par 34 en 30 ans (flux annuel de 1400 milliards de $ en 2000 largement alimenté cependant par la bulle boursière : on retombe à 500 en 2003, on passe à 1350 en 2012), le stock passant de 5% du PIB mondial à 14% en 2000, et à 25% en 2004, et en 2012.
De manière très significative, les flux d'IDE passent de 5% à 7,5% de la FBCF entre 1990 et 2003 (+50%) ce qui signifie que les entreprises pensent de plus en plus à l'international.
-- Les fusions acquisitions transfrontalières (FAT) passent de 100 milliards de dollars au début 90 à 1100 milliards en 2000 puis 300 en 2003 (Les FAT représentant une partie des flux d'IDE avec les créations, les réinvestissements de filiales ou encore les opérations internes).
(V1)
- Il y a IDE lorsqu'une entreprise crée une entreprise ou lorsqu'elle prend une participation significative au capital d'une entreprise étrangère déjà existante (acquisition d'au moins 10 % de ses actions) dans le but de nouer une relation durable.
L'IDE doit être distingué de l'investissement de portefeuille qui est un placement financier réalisé avec un objectif de bénéfice à court terme.
- On observe une croissance spectaculaire des IDE et des FAT (fusions acquisitions transfrontalières)
-- La valeur totale des IDE a été multipliée par 34 en 30 ans (flux annuel de 1400 milliards de $ en 2000 largement alimenté cependant par la bulle boursière : on retombe à 500 en 2003, on passe à 1350 en 2012), le stock passant de 5% du PIB mondial à 14% en 2000, et à 25% en 2004, et en 2012.
De manière très significative, les flux d'IDE passent de 5% à 7,5% de la FBCF entre 1990 et 2003 (+50%) ce qui signifie que les entreprises pensent de plus en plus à l'international.
-- Les fusions acquisitions transfrontalières (FAT) passent de 100 milliards de dollars au début 90 à 1100 milliards en 2000 puis 300 en 2003 (Les FAT représentant une partie des flux d'IDE avec les créations, les réinvestissements de filiales ou encore les opérations internes).
(V1)
Les IDE restent encore une affaire encore occidentale, mais des pays émergents et dynamiques apparaissent dans les flux
- La quasi-totalité des investisseurs à l'étranger provenaient des nations développées occidentales (90.8% des flux sortants en 99, 93% en 2002).Les principales nations d'accueil étaient également des nations développées (soit 73.4% des flux entrants en 98 et 80% en 2002, ce qui est une remise en cause de l'idée selon laquelle les FTN s'implantent massivement dans les PED parce que les coûts de production sont plus bas).
- Mais les pays émergents représentent aujourd'hui (dernières données CNUCED, 2012) un poids croissant (près de 31% du total des investisseurs, plus de 50% des IDE entrants).
L'Afrique longtemps à l'écart, semble enfin devenir une destination des IDE.
- La France en 2001, était la 3ème destination mondiale avec autour de 52 Milliard $, derrière les Etats-Unis (125), le Royaume-Uni (53), mais devant les Pays-Bas (50), l'Union Économique Belgo-Luxembourgeoise (51), et l'Allemagne (32), source CNUCED.
Mais dans les années 2000-2012, la France recule en tant que destinataire et en tant qu'émetteur d'IDE (10-15ème avec des fluctuations selon les années, autour de 30 milliards de $ reçus par an).
Cela n'appuie pas l'argument d'une baisse de l'attractivité et de la compétitivité de la France, car le recul dans le classement s'explique avant tout, par la forte montée en puissance des pays émergents dans la décennie 2000-2010.
- Le secteur de services représente maintenant plus de 50% des IDE entrants (notamment services financiers, distribution, publicité, télécoms).
Il faut noter que la France reste la première destination touristique mondiale (83 millions de touristes par an).
- On compte environ 20 000 entreprises étrangères implantées en France en 2012 employant 2 millions de personnes, et réalisant 1/3 des exportations.
Les multinationales sont parmi les plus puissantes du monde (32 dans le top 500, 2012) et contrôlent 31000 filiales dans le monde (CA 2012 en milliards $ : Total 240.5, GDF 128.4, Carrefour 103.5, EDF 95.9, EADS 74.5).
(V1)
- La quasi-totalité des investisseurs à l'étranger provenaient des nations développées occidentales (90.8% des flux sortants en 99, 93% en 2002).Les principales nations d'accueil étaient également des nations développées (soit 73.4% des flux entrants en 98 et 80% en 2002, ce qui est une remise en cause de l'idée selon laquelle les FTN s'implantent massivement dans les PED parce que les coûts de production sont plus bas).
- Mais les pays émergents représentent aujourd'hui (dernières données CNUCED, 2012) un poids croissant (près de 31% du total des investisseurs, plus de 50% des IDE entrants).
L'Afrique longtemps à l'écart, semble enfin devenir une destination des IDE.
- La France en 2001, était la 3ème destination mondiale avec autour de 52 Milliard $, derrière les Etats-Unis (125), le Royaume-Uni (53), mais devant les Pays-Bas (50), l'Union Économique Belgo-Luxembourgeoise (51), et l'Allemagne (32), source CNUCED.
Mais dans les années 2000-2012, la France recule en tant que destinataire et en tant qu'émetteur d'IDE (10-15ème avec des fluctuations selon les années, autour de 30 milliards de $ reçus par an).
Cela n'appuie pas l'argument d'une baisse de l'attractivité et de la compétitivité de la France, car le recul dans le classement s'explique avant tout, par la forte montée en puissance des pays émergents dans la décennie 2000-2010.
- Le secteur de services représente maintenant plus de 50% des IDE entrants (notamment services financiers, distribution, publicité, télécoms).
Il faut noter que la France reste la première destination touristique mondiale (83 millions de touristes par an).
- On compte environ 20 000 entreprises étrangères implantées en France en 2012 employant 2 millions de personnes, et réalisant 1/3 des exportations.
Les multinationales sont parmi les plus puissantes du monde (32 dans le top 500, 2012) et contrôlent 31000 filiales dans le monde (CA 2012 en milliards $ : Total 240.5, GDF 128.4, Carrefour 103.5, EDF 95.9, EADS 74.5).
(V1)
Les FTN ont suivi plusieurs stratégies dans l'histoire.
Aujourd'hui, les 4 grandes logiques coexistent.
Une même multinationale, selon les produits, selon les secteurs, va aujourd'hui utiliser simultanément les quatre grandes approches. (V1)
Aujourd'hui, les 4 grandes logiques coexistent.
Une même multinationale, selon les produits, selon les secteurs, va aujourd'hui utiliser simultanément les quatre grandes approches. (V1)
Les FTN cherchent d'abord à assurer leur approvisionnement au début du 20ème siècle (intégration verticale en amont : filiales-comptoirs).
Elles partent à la recherche de matières premières non disponibles, ou moins coûteuses pour diminuer leurs coûts de production.
Cela correspond à la division internationale du travail classique (au nord, les produits manufacturés, au sud les produits primaires).
L'objectif de recherche de coûts de production moindres (salaires, prix des matières premières, taxes moins importantes, subventions attrayantes...) vise à améliorer la compétitivité-prix, surtout quand le produit en fin de vie subit une concurrence nouvelle (cf.
théorie du cycle de vie de Raymond Vernon, qui stipule que tout produit passe par plusieurs phases : développement, lancement, croissance, maturité et déclin). (V1)
Elles partent à la recherche de matières premières non disponibles, ou moins coûteuses pour diminuer leurs coûts de production.
Cela correspond à la division internationale du travail classique (au nord, les produits manufacturés, au sud les produits primaires).
L'objectif de recherche de coûts de production moindres (salaires, prix des matières premières, taxes moins importantes, subventions attrayantes...) vise à améliorer la compétitivité-prix, surtout quand le produit en fin de vie subit une concurrence nouvelle (cf.
théorie du cycle de vie de Raymond Vernon, qui stipule que tout produit passe par plusieurs phases : développement, lancement, croissance, maturité et déclin). (V1)
Ensuite, elles implantent des filiales dans les destinations et marchés d'accueil (intégration verticale en aval : filiales-relais).
L'objectif est de se rapprocher du consommateur local dans les marchés émergents.
La filiale locale connait mieux les habitudes culturelles de la clientèle visée, qui constitue un débouché supplémentaire pour la maison mère.
La concurrence entre entreprises de taille mondiale pousse ces dernières à s'implanter sur le marché national de leurs concurrents (délocalisations et relocalisations), afin de bénéficier des avantages (accéder à des technologies particulières, ou/et à une main d'?uvre qualifiée ou/et à une clientèle locale aux préférences différentes, profiter des effets d'agglomération comme à la Silicon Valley) et/ou contourner des obstacles (par exemple, échapper aux droits de douane, au droit du travail, au droit fiscal, c'est-à-dire selon R.
Mundel, échapper aux régulations protectionnistes?).
A cela s'ajoute un processus de concentration à l'échelle internationale (dans le cas des fusions-acquisitions) pour bénéficier d'économies d'échelle (baisse du coût de production unitaire par augmentation de la production cf.
exemple de Renault et Nissan, General Motors et Opel...) et accroitre le pouvoir de marché (capacité à imposer son prix à des clients captifs ou des fournisseurs isolés).
Les stratégies de différenciations permettent d'obtenir des monopoles localisés sur des produits.
(V1)
L'objectif est de se rapprocher du consommateur local dans les marchés émergents.
La filiale locale connait mieux les habitudes culturelles de la clientèle visée, qui constitue un débouché supplémentaire pour la maison mère.
La concurrence entre entreprises de taille mondiale pousse ces dernières à s'implanter sur le marché national de leurs concurrents (délocalisations et relocalisations), afin de bénéficier des avantages (accéder à des technologies particulières, ou/et à une main d'?uvre qualifiée ou/et à une clientèle locale aux préférences différentes, profiter des effets d'agglomération comme à la Silicon Valley) et/ou contourner des obstacles (par exemple, échapper aux droits de douane, au droit du travail, au droit fiscal, c'est-à-dire selon R.
Mundel, échapper aux régulations protectionnistes?).
A cela s'ajoute un processus de concentration à l'échelle internationale (dans le cas des fusions-acquisitions) pour bénéficier d'économies d'échelle (baisse du coût de production unitaire par augmentation de la production cf.
exemple de Renault et Nissan, General Motors et Opel...) et accroitre le pouvoir de marché (capacité à imposer son prix à des clients captifs ou des fournisseurs isolés).
Les stratégies de différenciations permettent d'obtenir des monopoles localisés sur des produits.
(V1)
De 1960 à 1980, la tendance est plutôt aux filiales-ateliers (réalisation d'une étape de la production pour minimiser les coûts de production).
On est plutôt aujourd'hui dans une optique de rationalisation de la production à l'échelle mondiale : la FTN cherche à faire produire le composant dans la nation où cela est le moins coûteux.
Cela relève de la logique de « décomposition internationale des processus productifs » (DIPP).
Bien souvent, la FMN localise les activités de conception et de design dans les pays développés, là où se trouvent des compétences rares, fait réaliser les différents composants dans les pays les plus efficaces sur ce composant (c'est-à-dire, les moins coûteux), et localise le montage dans une nation aux coûts de main d'?uvre faible, ou encore dans une nation disposant de technologies avancées (chaines de montages semi automatiques).
On est dans une logique d'externalisation systématique (faire faire plutôt que faire, transfert d'une fonction d?une entreprise vers une entreprise sous-traitante) où la firme va faire appel à des sous-traitants atomisés contraints d'abandonner leurs marges d'exploitation pour survivre.
Définition Externalisation
Transfert d'une fonction d?une entreprise (par exemple entretien, comptabilité?) réalisée en interne par des salariés, vers une entreprise sous-traitante reliée par un contrat commercial (plus facile à rompre en cas de désaccords qu'un contrat salarial protégé par le droit du travail).
Faire faire plutôt que faire est généralement moins couteux, car les sous-traitants sont souvent en position de faiblesse vis-à-vis de l'entreprise « donneur d'ordre » qui peut alors faire jouer la concurrence et imposer des prix bas.
Il s'agit de décomposer la production en différents segments et affecter chaque segment à une zone géographique où la production est la moins coûteuse et où des compétences spécifiques sont localisées.
La DIPP (Décomposition Internationale du Processus productif) est la production des parties d'un même bien dans différentes nations.
(V1)
On est plutôt aujourd'hui dans une optique de rationalisation de la production à l'échelle mondiale : la FTN cherche à faire produire le composant dans la nation où cela est le moins coûteux.
Cela relève de la logique de « décomposition internationale des processus productifs » (DIPP).
Bien souvent, la FMN localise les activités de conception et de design dans les pays développés, là où se trouvent des compétences rares, fait réaliser les différents composants dans les pays les plus efficaces sur ce composant (c'est-à-dire, les moins coûteux), et localise le montage dans une nation aux coûts de main d'?uvre faible, ou encore dans une nation disposant de technologies avancées (chaines de montages semi automatiques).
On est dans une logique d'externalisation systématique (faire faire plutôt que faire, transfert d'une fonction d?une entreprise vers une entreprise sous-traitante) où la firme va faire appel à des sous-traitants atomisés contraints d'abandonner leurs marges d'exploitation pour survivre.
Définition Externalisation
Transfert d'une fonction d?une entreprise (par exemple entretien, comptabilité?) réalisée en interne par des salariés, vers une entreprise sous-traitante reliée par un contrat commercial (plus facile à rompre en cas de désaccords qu'un contrat salarial protégé par le droit du travail).
Faire faire plutôt que faire est généralement moins couteux, car les sous-traitants sont souvent en position de faiblesse vis-à-vis de l'entreprise « donneur d'ordre » qui peut alors faire jouer la concurrence et imposer des prix bas.
Il s'agit de décomposer la production en différents segments et affecter chaque segment à une zone géographique où la production est la moins coûteuse et où des compétences spécifiques sont localisées.
La DIPP (Décomposition Internationale du Processus productif) est la production des parties d'un même bien dans différentes nations.
(V1)
Aujourd'hui les stratégies diversifiées et relevant aussi des logiques précédentes, suivent une logique de concentration conglomérale (filiales-marges).
Il s'agit de diviser les unités de production en autant de « centres de profit » autonomes auquel on donne des objectifs chiffrés exigeants.
Les conditions de fiscalités locales peuvent aussi favoriser la création de filiales fictives, simple réceptacle des bénéfices réalisés ailleurs (Google en Irlande, par exemple), utilisant le mécanisme des prix de transfert. (V1)
Il s'agit de diviser les unités de production en autant de « centres de profit » autonomes auquel on donne des objectifs chiffrés exigeants.
Les conditions de fiscalités locales peuvent aussi favoriser la création de filiales fictives, simple réceptacle des bénéfices réalisés ailleurs (Google en Irlande, par exemple), utilisant le mécanisme des prix de transfert. (V1)
Définition commerce intra-firme
Type de commerce effectué entre des filiales d'une même société multinationale.
Ce type de commerce est particulièrement difficile à contrôler et à imposer, car la société mère peut facilement localiser les marges bénéficiaires dans les Etats les plus favorables fiscalement, en jouant sur des prix internes de cession fantaisistes.
On constate que le commerce intra-firme (échanges commerciaux entre filiales appartenant au même groupe, en forte progression) représente près d'un tiers (1/3) du commerce mondial.
La FTN développe alors un commerce captif.
Une société mère importe ce qu'ont produit ses filiales, elle assemble puis elle exporte.
La FTN peut ainsi spectaculairement augmenter les marges bénéficiaires (répondant ainsi aux injonctions des actionnaires) car le processus de production a été optimisé à l'échelle de la planète afin de réduire au maximum les coûts de production, les coûts sociaux, fiscaux et environnementaux (en se soustrayant à la puissance publique locale), et cela malgré le coût des transports.
Par exemple, la Pontiac « Le Mans » de General Motors fabriquée en Corée du sud pour les opérations de montage, au Japon pour le moteur et les composants électroniques, en Allemagne pour le dessin de la carrosserie, en Grande-Bretagne pour la publicité (cf.
exemple célèbre de Robert Reich en 1993).
Idem pour les châssis de Peugeot et Citroën fabriqués en Slovaquie.
Cette forme de commerce est particulièrement difficile à contrôler par les Etats : la société mère peut ainsi facilement localiser les marges bénéficiaires dans les Etats fiscalement les plus favorables, en jouant sur des prix internes de cession fantaisistes.
Exemple : la multinationale X, localisée en Suisse, fait vendre du caoutchouc venant d'une filiale d'Indonésie, à une filiale française.
En fixant un prix de cession interne du caoutchouc très élevé, elle pèse sur les coûts de production de la filiale française (qui ne dégage alors pas de bénéfices) tandis que la filiale indonésienne, à l'environnement fiscal et social plus favorable, dégage d'importants profits (qui seront ainsi moins taxés).
(V1)
Type de commerce effectué entre des filiales d'une même société multinationale.
Ce type de commerce est particulièrement difficile à contrôler et à imposer, car la société mère peut facilement localiser les marges bénéficiaires dans les Etats les plus favorables fiscalement, en jouant sur des prix internes de cession fantaisistes.
On constate que le commerce intra-firme (échanges commerciaux entre filiales appartenant au même groupe, en forte progression) représente près d'un tiers (1/3) du commerce mondial.
La FTN développe alors un commerce captif.
Une société mère importe ce qu'ont produit ses filiales, elle assemble puis elle exporte.
La FTN peut ainsi spectaculairement augmenter les marges bénéficiaires (répondant ainsi aux injonctions des actionnaires) car le processus de production a été optimisé à l'échelle de la planète afin de réduire au maximum les coûts de production, les coûts sociaux, fiscaux et environnementaux (en se soustrayant à la puissance publique locale), et cela malgré le coût des transports.
Par exemple, la Pontiac « Le Mans » de General Motors fabriquée en Corée du sud pour les opérations de montage, au Japon pour le moteur et les composants électroniques, en Allemagne pour le dessin de la carrosserie, en Grande-Bretagne pour la publicité (cf.
exemple célèbre de Robert Reich en 1993).
Idem pour les châssis de Peugeot et Citroën fabriqués en Slovaquie.
Cette forme de commerce est particulièrement difficile à contrôler par les Etats : la société mère peut ainsi facilement localiser les marges bénéficiaires dans les Etats fiscalement les plus favorables, en jouant sur des prix internes de cession fantaisistes.
Exemple : la multinationale X, localisée en Suisse, fait vendre du caoutchouc venant d'une filiale d'Indonésie, à une filiale française.
En fixant un prix de cession interne du caoutchouc très élevé, elle pèse sur les coûts de production de la filiale française (qui ne dégage alors pas de bénéfices) tandis que la filiale indonésienne, à l'environnement fiscal et social plus favorable, dégage d'importants profits (qui seront ainsi moins taxés).
(V1)
1/3 des échanges correspondent à des échanges entre FTN et autres agents économiques.
Les FTN, de plus en plus concentrées au niveau mondial, disposent donc d'un pouvoir de marché (= capacité à imposer ses prix et ses conditions) non négligeable en menaçant à leur guise, d'abandonner des fournisseurs locaux ou des distributeurs externes (exemple de Mac Donald).
La taille moyenne des FTN est en constante augmentation accroissant leur capacité d'influence.
Le CA des plus grandes FTN est ainsi supérieur au PIB de beaucoup d'Etats (cf.
études du PNUD : le CA de Wall Mart est équivalent au PIB de la Norvège, 20ème puissance mondiale, celui de Toyota est supérieur au PIB du Portugal, etc.).
Le magazine Fortune donne régulièrement (juillet 2013) le classement des 500 plus puissantes FMN (CA exprimé en millions de $ courants, et montrant une forte progression des sociétés asiatiques dans les 10 dernières années : de 100 à 200 sur 500, l'Europe restant à 150 ? dont 32 France, 32 Allemagne, 26 Grande Bretagne, et l'Amérique du nord passant de 200 à 150),
Au total donc, les FTN contrôlent directement ou indirectement les 2/3 du commerce mondial (source : ONU)
(V1)
Les FTN, de plus en plus concentrées au niveau mondial, disposent donc d'un pouvoir de marché (= capacité à imposer ses prix et ses conditions) non négligeable en menaçant à leur guise, d'abandonner des fournisseurs locaux ou des distributeurs externes (exemple de Mac Donald).
La taille moyenne des FTN est en constante augmentation accroissant leur capacité d'influence.
Le CA des plus grandes FTN est ainsi supérieur au PIB de beaucoup d'Etats (cf.
études du PNUD : le CA de Wall Mart est équivalent au PIB de la Norvège, 20ème puissance mondiale, celui de Toyota est supérieur au PIB du Portugal, etc.).
Le magazine Fortune donne régulièrement (juillet 2013) le classement des 500 plus puissantes FMN (CA exprimé en millions de $ courants, et montrant une forte progression des sociétés asiatiques dans les 10 dernières années : de 100 à 200 sur 500, l'Europe restant à 150 ? dont 32 France, 32 Allemagne, 26 Grande Bretagne, et l'Amérique du nord passant de 200 à 150),
Au total donc, les FTN contrôlent directement ou indirectement les 2/3 du commerce mondial (source : ONU)
(V1)
Les Etats espèrent des retombées positives en termes d'emplois, de R&D et de croissance pour les PDEM, ou en termes de transferts technologiques pour les PED.
Les avantages attendus sont nombreux :
- Apport immédiat d'épargne extérieure (même si les capitaux sont flottants) et investissement local créateur d'activité.
- Capacités de production et transferts technologiques.
Les transferts de technologie et la formation de la main d'?uvre locale peuvent aussi favoriser la productivité de la nation d'accueil, surtout s'il est en développement (exemple du transfert de la technologie TGV2 de la France vers la Corée en 2004, Alsthom gardant la maîtrise la technologie TGV3).
- Effet d'entrainement entre secteurs économiques
- Recettes fiscales supplémentaires liées à l'activité économique
Ils se livrent donc à une lutte acharnée pour attirer les investisseurs étrangers et leur proposer l'environnement le plus favorable possible (mise en concurrence des Etats).
La séduction passe par :
- des arrangements fiscaux,
- du dumping social et du dumping environnemental,
- la suppression de toutes les barrières réglementaires, et la mise en place de passe-droits institutionnalisés (exemple de l'AMI),
- des engagements publics sans contreparties,
- un effort permanent des PDEM pour élever les qualifications, et augmenter l'attractivité fiscale et sociale, alors même que les FTN implantées se refusent à prendre part à cet effort (notamment, en « délocalisant » leurs marges bénéficiaires).
La mise en concurrence des Etats descend même au niveau des territoires.
On le voit par exemple, avec l'implantation d'Amazon en France, avec des élus locaux qui n'hésitent pas à subventionner massivement des ouvertures locales de plateformes logistiques : Orléans, Montélimar, Chalon-sur-Saône, Douai.....
(V1)
Les avantages attendus sont nombreux :
- Apport immédiat d'épargne extérieure (même si les capitaux sont flottants) et investissement local créateur d'activité.
- Capacités de production et transferts technologiques.
Les transferts de technologie et la formation de la main d'?uvre locale peuvent aussi favoriser la productivité de la nation d'accueil, surtout s'il est en développement (exemple du transfert de la technologie TGV2 de la France vers la Corée en 2004, Alsthom gardant la maîtrise la technologie TGV3).
- Effet d'entrainement entre secteurs économiques
- Recettes fiscales supplémentaires liées à l'activité économique
Ils se livrent donc à une lutte acharnée pour attirer les investisseurs étrangers et leur proposer l'environnement le plus favorable possible (mise en concurrence des Etats).
La séduction passe par :
- des arrangements fiscaux,
- du dumping social et du dumping environnemental,
- la suppression de toutes les barrières réglementaires, et la mise en place de passe-droits institutionnalisés (exemple de l'AMI),
- des engagements publics sans contreparties,
- un effort permanent des PDEM pour élever les qualifications, et augmenter l'attractivité fiscale et sociale, alors même que les FTN implantées se refusent à prendre part à cet effort (notamment, en « délocalisant » leurs marges bénéficiaires).
La mise en concurrence des Etats descend même au niveau des territoires.
On le voit par exemple, avec l'implantation d'Amazon en France, avec des élus locaux qui n'hésitent pas à subventionner massivement des ouvertures locales de plateformes logistiques : Orléans, Montélimar, Chalon-sur-Saône, Douai.....
(V1)
L'implantation des FTN n'est pas sans créer de nombreuses perturbations
- Disparition des emplois locaux et des entreprises locales dépassées par la technologie de la filiale implantée (cas fréquent dans les PED).
Dans les PDEM, de nombreuses études pointent du doigt l'impact des délocalisations sur le chômage.
Mais il ne faut pas surestimer cet effet.
Ces inquiétudes sur l'emploi sont parfois démenties par des études empiriques qui montrent que le solde destruction par délocalisation/création d'emplois par développement reste positif (cf.
rapport Arthuis en 1993, et aussi partie sur le protectionnisme).
- Pression à la baisse sur les salaires (effet Wal-Mart).
L'impact sur les inégalités salariales semble avéré dans les PED comme dans les PDEM.
En effet, la firme met en concurrence directe des salariés issus de zones sociales différentes.
- Destruction de l'environnement local (voir chapitre sur le développement durable).
- Corruption de la classe politique locale.
- Extrême mobilité et volatilité des investissements.
Les FTN peuvent fermer leurs unités de production très vite, après avoir perçu les aides locales.
Nike n'hésite pas à changer de nation d'accueil tous les 4 ou 5 ans au fur et à mesure de l'augmentation des coûts salariaux.
- Mise à l'écart cumulative des PED les plus pauvres, les moins attractifs (demande potentielle faible comme en Afrique noire), les plus instables politiquement (Proche Orient, Afrique du Nord)
(V1)
- Disparition des emplois locaux et des entreprises locales dépassées par la technologie de la filiale implantée (cas fréquent dans les PED).
Dans les PDEM, de nombreuses études pointent du doigt l'impact des délocalisations sur le chômage.
Mais il ne faut pas surestimer cet effet.
Ces inquiétudes sur l'emploi sont parfois démenties par des études empiriques qui montrent que le solde destruction par délocalisation/création d'emplois par développement reste positif (cf.
rapport Arthuis en 1993, et aussi partie sur le protectionnisme).
- Pression à la baisse sur les salaires (effet Wal-Mart).
L'impact sur les inégalités salariales semble avéré dans les PED comme dans les PDEM.
En effet, la firme met en concurrence directe des salariés issus de zones sociales différentes.
- Destruction de l'environnement local (voir chapitre sur le développement durable).
- Corruption de la classe politique locale.
- Extrême mobilité et volatilité des investissements.
Les FTN peuvent fermer leurs unités de production très vite, après avoir perçu les aides locales.
Nike n'hésite pas à changer de nation d'accueil tous les 4 ou 5 ans au fur et à mesure de l'augmentation des coûts salariaux.
- Mise à l'écart cumulative des PED les plus pauvres, les moins attractifs (demande potentielle faible comme en Afrique noire), les plus instables politiquement (Proche Orient, Afrique du Nord)
(V1)
Le fonctionnement efficace des FTN dépend de la libre circulation des capitaux et des marchandises.
Les FTN mènent donc souvent en s'alliant dans des clubs, des actions de lobbying intensives et efficaces pour défendre leurs intérêts et diffuser une idéologie favorable à l'ouverture.
C'est ainsi que 4 grandes firmes anglo-saxonnes du contrôle des comptes (KPMG, Ernst&Young, Deloitte Touche Tohmasu, PriceWaterhouse) ont réussi à modifier et à standardiser l'ensemble des systèmes de comptabilités au niveau mondial (dans un sens favorables aux intérêts des investisseurs internationaux, en ne faisant apparaître que de la création de valeur pour l'actionnaire : les actifs ne sont plus estimés à leur valeur d'achat actualisée, mais à leur valeur potentielle en bourse, nettement plus élevée en période de bulle !), et l'imposent aux Etats (en Europe, à partir de janvier 2005).
On estime que la crise de 2008 trouve une de ses principales sources dans cette réforme de la comptabilité.
Elles réussissent aussi à modifier les systèmes de droit nationaux et internationaux dans un sens qui leur est favorable.
C'est ainsi que de nombreuses volontés de réglementation en matière financière (taxe Tobin) ou environnementale (Kyoto) ont été noyées et modifiées progressivement sous l'impact des lobbies et de campagnes de presse hostiles.
Les techniques du lobbying pour influencer les processus législatifs en amont, sont parfois illégales (corruption de fonctionnaires, menaces et assassinats ciblés dans les nations en développement), elles sont le plus souvent subtiles et indirectes (contrôle des médias et campagne de presse, campagne de diversion, enrôlement d'experts, harcèlement des décideurs et fourniture de documentation biaisée, défraiements de voyages, appel à des experts sous-traitants, etc...(Voir par exemple, le film « Promised Land » en 2013). (V1)
Les FTN mènent donc souvent en s'alliant dans des clubs, des actions de lobbying intensives et efficaces pour défendre leurs intérêts et diffuser une idéologie favorable à l'ouverture.
C'est ainsi que 4 grandes firmes anglo-saxonnes du contrôle des comptes (KPMG, Ernst&Young, Deloitte Touche Tohmasu, PriceWaterhouse) ont réussi à modifier et à standardiser l'ensemble des systèmes de comptabilités au niveau mondial (dans un sens favorables aux intérêts des investisseurs internationaux, en ne faisant apparaître que de la création de valeur pour l'actionnaire : les actifs ne sont plus estimés à leur valeur d'achat actualisée, mais à leur valeur potentielle en bourse, nettement plus élevée en période de bulle !), et l'imposent aux Etats (en Europe, à partir de janvier 2005).
On estime que la crise de 2008 trouve une de ses principales sources dans cette réforme de la comptabilité.
Elles réussissent aussi à modifier les systèmes de droit nationaux et internationaux dans un sens qui leur est favorable.
C'est ainsi que de nombreuses volontés de réglementation en matière financière (taxe Tobin) ou environnementale (Kyoto) ont été noyées et modifiées progressivement sous l'impact des lobbies et de campagnes de presse hostiles.
Les techniques du lobbying pour influencer les processus législatifs en amont, sont parfois illégales (corruption de fonctionnaires, menaces et assassinats ciblés dans les nations en développement), elles sont le plus souvent subtiles et indirectes (contrôle des médias et campagne de presse, campagne de diversion, enrôlement d'experts, harcèlement des décideurs et fourniture de documentation biaisée, défraiements de voyages, appel à des experts sous-traitants, etc...(Voir par exemple, le film « Promised Land » en 2013). (V1)
Le processus d'ouverture remonte aux années 80, après l'arrivée au pouvoir de Reagan aux USA et Thatcher en GB.
De multiples mesures ont été prises pour enlever aux Etats tous leurs moyens de contrôle et ouvrir totalement les frontières (en France, on peut citer le « big bang boursier » en 1986, et la suppression des contrôles de capitaux aux frontières).
Les Etats eux-mêmes sont donc à l'origine de la décision de ne plus contrôler les mouvements de capitaux.
La mondialisation financière et la mondialisation de la production atténuent fortement l'autonomie économique des Etats vis à vis des FTN, et leur capacité à peser sur la conjoncture de leur nation (interdépendance qui se traduit par la contrainte extérieure).
Les marges de man?uvre réelles des Etats en matière de contrôle des capitaux et des échanges sont de plus en plus limitées, puisque les remontées d'informations sont réduites, en raison du recul des règlementations (pourtant l'informatisation des échanges financiers donne une nouvelle possibilité technique aux Etats : le contrôle de la firme responsable de la centralisation mondiale des échanges de capitaux Clearstream ex Swift, basée au Luxembourg.
Mais encore faut-il une réelle volonté politique de réguler, et être en capacité de résister aux lobbies).
Par exemple, les décisions de politique économique (politique monétaire sur taux d'intérêts, politique budgétaire usant du solde budgétaire) affectent des variables extérieures, et peuvent entrer en conflit avec l'intérêt direct de certaines FTN.
Ainsi, accroitre les prélèvements fiscaux et sociaux pour financer une politique de redistribution conduit à un accroissement du coût du travail, et peut inciter des FTN à renoncer à des projets d'investissements, ou même à changer la localisation de leurs activités (cf.
plus haut) (V1)
De multiples mesures ont été prises pour enlever aux Etats tous leurs moyens de contrôle et ouvrir totalement les frontières (en France, on peut citer le « big bang boursier » en 1986, et la suppression des contrôles de capitaux aux frontières).
Les Etats eux-mêmes sont donc à l'origine de la décision de ne plus contrôler les mouvements de capitaux.
La mondialisation financière et la mondialisation de la production atténuent fortement l'autonomie économique des Etats vis à vis des FTN, et leur capacité à peser sur la conjoncture de leur nation (interdépendance qui se traduit par la contrainte extérieure).
Les marges de man?uvre réelles des Etats en matière de contrôle des capitaux et des échanges sont de plus en plus limitées, puisque les remontées d'informations sont réduites, en raison du recul des règlementations (pourtant l'informatisation des échanges financiers donne une nouvelle possibilité technique aux Etats : le contrôle de la firme responsable de la centralisation mondiale des échanges de capitaux Clearstream ex Swift, basée au Luxembourg.
Mais encore faut-il une réelle volonté politique de réguler, et être en capacité de résister aux lobbies).
Par exemple, les décisions de politique économique (politique monétaire sur taux d'intérêts, politique budgétaire usant du solde budgétaire) affectent des variables extérieures, et peuvent entrer en conflit avec l'intérêt direct de certaines FTN.
Ainsi, accroitre les prélèvements fiscaux et sociaux pour financer une politique de redistribution conduit à un accroissement du coût du travail, et peut inciter des FTN à renoncer à des projets d'investissements, ou même à changer la localisation de leurs activités (cf.
plus haut) (V1)
Les Etats sont condamnés à s'entendre et à se coordonner pour trouver un moyen de réguler l'économie mondialisée (réguler = contrôler les écarts, rendre régulier, éviter les à-coups).
On voit donc apparaitre de plus en plus d'organisations supra nationales (par exemple, le G8 ou le G20, une réunion régulière des 8 ou 20 pays les plus développés économiquement qui essayent d'harmoniser leurs décisions économiques), les anciennes institutions construites après la seconde guerre mondiale essayent de redéfinir leurs missions (le FMI, par exemple). (V1)
On voit donc apparaitre de plus en plus d'organisations supra nationales (par exemple, le G8 ou le G20, une réunion régulière des 8 ou 20 pays les plus développés économiquement qui essayent d'harmoniser leurs décisions économiques), les anciennes institutions construites après la seconde guerre mondiale essayent de redéfinir leurs missions (le FMI, par exemple). (V1)
Attention, synthèses "en l'état" proposées par M. Bruneau. N'hésitez pas à signaler les éventuelles erreurs, ou à faire part de vos observations et critiques, en utilisant le formulaire. Merci d'avance !
Remonter en haut de page
(Publicité)
*La macroéconomie (terme introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch) est l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc. Cf. Wikipédia.