Comment expliquer l'instabilité de la croissance ?
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1.
L'observation des fluctuations économiques permettra de mettre l'accent sur la variabilité de la croissance et sur l'existence de périodes de crise.
2.
On présentera les idées directrices des principaux schémas explicatifs des fluctuations (chocs d'offre et de demande, cycle du crédit), en insistant notamment sur les liens avec la demande globale.
3.
On analysera les mécanismes cumulatifs susceptibles d'engendrer déflation et dépression économique et leurs conséquences sur le chômage de masse.
(V1)
L'observation des fluctuations économiques permettra de mettre l'accent sur la variabilité de la croissance et sur l'existence de périodes de crise.
2.
On présentera les idées directrices des principaux schémas explicatifs des fluctuations (chocs d'offre et de demande, cycle du crédit), en insistant notamment sur les liens avec la demande globale.
3.
On analysera les mécanismes cumulatifs susceptibles d'engendrer déflation et dépression économique et leurs conséquences sur le chômage de masse.
(V1)
La croissance économique n'est pas régulière sur le long terme : on observe des périodes de ralentissement (crise, récession, dépression) et d'accélérations de la croissance (expansion, reprise).
On parle de fluctuations économiques pour désigner ces mouvements irréguliers de la croissance (accélérations, ralentissements, ou retournements), formant une courbe sinusoïdale, en général autour d'une tendance de long terme (le trend). (V1)
On parle de fluctuations économiques pour désigner ces mouvements irréguliers de la croissance (accélérations, ralentissements, ou retournements), formant une courbe sinusoïdale, en général autour d'une tendance de long terme (le trend). (V1)
Le ralentissement de la croissance (par exemple, on passe d'un rythme de + 3% annuel à un rythme de +0,5%) traduit néanmoins une continuation de l'augmentation absolue de l'indicateur d'activité économique (en général, le PIB, mais ce peut être aussi le chômage ou le niveau de prix).
Il faut donc bien regarder le support de variation des graphiques : s'agit- il d'une variable absolue (le niveau de PIB, le niveau d'importation, le niveau de chômage etc.) ou d'une variable relative (le taux de croissance du PIB, le taux d'inflation, etc.) ? (V1)
Il faut donc bien regarder le support de variation des graphiques : s'agit- il d'une variable absolue (le niveau de PIB, le niveau d'importation, le niveau de chômage etc.) ou d'une variable relative (le taux de croissance du PIB, le taux d'inflation, etc.) ? (V1)
Quand le PIB se contracte, la croissance devient négative, il s'agit alors d'une récession (si le recul est court, les USA parlent de récession quand le recul dure 2 trimestres consécutifs'mais il arrive parfois d'entendre parler de récession pour désigner le simple ralentissement de la croissance), ou de dépression (si la contraction de la production est plus durable et de plus grande ampleur ?.
mais les historiens parlent aussi de dépression pour désigner une période longue de faible croissance en phase B de Kondratiev, voir plus bas).
Au sens strict, la crise est le point de retournement d'un cycle (point de passage entre l'expansion et la dépression), le point bas est appelé reprise.
Au sens large et journalistique, la crise désigne aussi parfois la période plus ou moins longue de stagnation économique (faible croissance économique qui suit une expansion, qui est la phase ascendante dans un cycle).
(V1)
mais les historiens parlent aussi de dépression pour désigner une période longue de faible croissance en phase B de Kondratiev, voir plus bas).
Au sens strict, la crise est le point de retournement d'un cycle (point de passage entre l'expansion et la dépression), le point bas est appelé reprise.
Au sens large et journalistique, la crise désigne aussi parfois la période plus ou moins longue de stagnation économique (faible croissance économique qui suit une expansion, qui est la phase ascendante dans un cycle).
(V1)
La crise économique au sens courant, correspond à une période longue de dépression, de faible activité économique.
On distingue en général, deux grandes familles de crises économiques :
- Crise de sous- production agricole sous l'Ancien régime : avant la révolution française, un aléa climatique diminue les récoltes (1), ce qui augmente les prix alimentaires (2, inflation) et provoque des rationnements, des famines.
- Crises de surproduction après la révolution industrielle (19ème siècle) : les industriels prévoient une hausse de la demande, investissent et produisent en très grande quantité (2), aidés par un système financier euphorique (1), mais les consommateurs ne sont pas au rendez- vous (3) pour diverses raisons (par exemple, une crise agricole, augmente les prix agricoles et diminue le pouvoir d'achat pour les autres biens industriels).
La crise se traduit alors plutôt par une déflation, une baisse généralisée et continue des prix.
(V1)
On distingue en général, deux grandes familles de crises économiques :
- Crise de sous- production agricole sous l'Ancien régime : avant la révolution française, un aléa climatique diminue les récoltes (1), ce qui augmente les prix alimentaires (2, inflation) et provoque des rationnements, des famines.
- Crises de surproduction après la révolution industrielle (19ème siècle) : les industriels prévoient une hausse de la demande, investissent et produisent en très grande quantité (2), aidés par un système financier euphorique (1), mais les consommateurs ne sont pas au rendez- vous (3) pour diverses raisons (par exemple, une crise agricole, augmente les prix agricoles et diminue le pouvoir d'achat pour les autres biens industriels).
La crise se traduit alors plutôt par une déflation, une baisse généralisée et continue des prix.
(V1)
Les crises de 1873, 1929, de 1974- 75 et de 2008 sont des crises particulières aux multiples facteurs explicatifs (voir plus bas).
Des auteurs importants ont tenté de trouver des explications globales des crises. (V1)
Des auteurs importants ont tenté de trouver des explications globales des crises. (V1)
Karl Marx (1818- 1893) explique que les propriétaires des moyens de production (bourgeois capitalistes) qui réinvestissent sans cesse (accumulation dans le mode de production capitaliste), tout en refusant de distribuer des revenus correspondants aux prolétaires (régime de l'exploitation, extraction de la plus- value) pour maintenir leurs taux de profit, sont à l'origine des crises globales de surproduction et du chômage de masse (l'armée de réserve). (V1)
John Maynard Keynes (1883-1946) essaye de mieux comprendre la crise de 1929 et constate que les remèdes préconisés par les économistes néo-classiques (la baisse généralisée des salaires pour améliorer la rentabilité, diminuer les coûts de production et déclencher des embauches) ne fait qu?accroitre cumulativement les difficultés.
Il en conclut que la crise vient d'une insuffisance de la demande globale.
Les entrepreneurs observent en effet, un faible niveau de clientèle de la part des consommateurs comme de la part des autres entreprises (la demande effective est la somme de la consommation et de l'investissement), et n'ont pas de raisons logiques de penser que cela va changer à l'avenir, et réduisent leurs projet, leurs investissements et n'embauchent pas.
Or ces multiples décisions individuelles ne font que confirmer et amplifier la tendance générale à la diminution de la demande globale, ce qui encourage les entrepreneurs confortés dans leur prudence à accentuer leurs efforts d'économie et d'austérité aux périodes suivantes ! (V1)
Il en conclut que la crise vient d'une insuffisance de la demande globale.
Les entrepreneurs observent en effet, un faible niveau de clientèle de la part des consommateurs comme de la part des autres entreprises (la demande effective est la somme de la consommation et de l'investissement), et n'ont pas de raisons logiques de penser que cela va changer à l'avenir, et réduisent leurs projet, leurs investissements et n'embauchent pas.
Or ces multiples décisions individuelles ne font que confirmer et amplifier la tendance générale à la diminution de la demande globale, ce qui encourage les entrepreneurs confortés dans leur prudence à accentuer leurs efforts d'économie et d'austérité aux périodes suivantes ! (V1)
De leur côté les économistes néo- classiques (et notamment un précurseur, Jean Baptiste Say 1767- 1832) avancent des explications diamétralement opposés.
Selon eux, le niveau de la demande globale n'est jamais un problème si l'on suit la loi de Say .
En effet, dès qu'une production est lancée, forcément, un revenu équivalent permettant d'acheter cette production est introduit dans la circulation économique (les fournisseurs sont payés, les salariés sont payés, et l'entrepreneur reçoit un profit).
Au total la somme des productions est donc d'un point de vue comptable, égale à la somme des revenus (il n'est pas rationnel de mettre son argent au fond d'un trou, thésaurisation).
La difficulté est simplement sectorielle : il faut encore que des revenus distribués dans un secteur économique puissent aller vers les secteurs dynamiques.
Il y a alors des crises d'ajustements, le temps de parvenir à une bonne allocation (répartition) des capitaux, des activités, des hommes. (V1)
Selon eux, le niveau de la demande globale n'est jamais un problème si l'on suit la loi de Say .
En effet, dès qu'une production est lancée, forcément, un revenu équivalent permettant d'acheter cette production est introduit dans la circulation économique (les fournisseurs sont payés, les salariés sont payés, et l'entrepreneur reçoit un profit).
Au total la somme des productions est donc d'un point de vue comptable, égale à la somme des revenus (il n'est pas rationnel de mettre son argent au fond d'un trou, thésaurisation).
La difficulté est simplement sectorielle : il faut encore que des revenus distribués dans un secteur économique puissent aller vers les secteurs dynamiques.
Il y a alors des crises d'ajustements, le temps de parvenir à une bonne allocation (répartition) des capitaux, des activités, des hommes. (V1)
Bien souvent, cependant, l'alternance des phases de hausse et de baisse est régulière.
On parle alors de cycles économiques.
C'est un phénomène bien connu et identifié depuis longtemps : la Bible fait même référence à un cycle de 7 ans (7 ans de « vaches grasses » pendant lesquelles il faut économiser et épargner, pour faire face aux 7 ans de « vaches maigres »).
Plusieurs cycles de durées différentes se superposent et s'emboitent selon Joseph Schumpeter (1883- 1950, Business Cycles 1939) qui va distinguer entre cycle court des affaire (3 ans), cycle majeur (7- 11 ans) et cycle long (40 à 60 ans),
(V1)
On parle alors de cycles économiques.
C'est un phénomène bien connu et identifié depuis longtemps : la Bible fait même référence à un cycle de 7 ans (7 ans de « vaches grasses » pendant lesquelles il faut économiser et épargner, pour faire face aux 7 ans de « vaches maigres »).
Plusieurs cycles de durées différentes se superposent et s'emboitent selon Joseph Schumpeter (1883- 1950, Business Cycles 1939) qui va distinguer entre cycle court des affaire (3 ans), cycle majeur (7- 11 ans) et cycle long (40 à 60 ans),
(V1)
le cycle court des affaires, de 3 ans environ (40 mois), appelé cycle Kitchin (Joseph Kitchin, 1861-1932), est lié à la variation des stocks (au bout de trois ans, il faut déstocker), et aussi à la durée d'arrivée à maturité des projets immobiliers dans les années 20 (notamment aux USA).
(V1)
(V1)
? Au 19ème siècle, le médecin français Clément Juglar (1819-1905) identifie des cycles de 7 à 11 ans que l'on qualifie de cycle majeur (« Des crises commerciales et de leur retour périodique en France, en Angleterre et aux Etats-Unis » 1862).
Juglar explique ces récurrences en mettant en évidence des corrélations importantes entre les périodes de crédit facile et les périodes de surinvestissement, débouchant immanquablement sur des déceptions, un arrêt brutal du crédit et des difficultés économiques (« La principale cause de la dépression est la prospérité »).
A la même époque, Jevons découvre des corrélations surprenantes entre l'activité économique?et les cycles lunaires ! Juglar identifie quatre phases :
o l'expansion (l'augmentation des prix et de la production),
o la crise (le retournement de situation),
o la récession (un ralentissement de l'augmentation de la production) ou la dépression (une baisse de la production),
o la reprise qui est le début d'une nouvelle phase d'expansion (V1)
Juglar explique ces récurrences en mettant en évidence des corrélations importantes entre les périodes de crédit facile et les périodes de surinvestissement, débouchant immanquablement sur des déceptions, un arrêt brutal du crédit et des difficultés économiques (« La principale cause de la dépression est la prospérité »).
A la même époque, Jevons découvre des corrélations surprenantes entre l'activité économique?et les cycles lunaires ! Juglar identifie quatre phases :
o l'expansion (l'augmentation des prix et de la production),
o la crise (le retournement de situation),
o la récession (un ralentissement de l'augmentation de la production) ou la dépression (une baisse de la production),
o la reprise qui est le début d'une nouvelle phase d'expansion (V1)
Nikolaï Dimitrievitch Kondratieff (1892-1938) identifie dans les années 1920, des cycles longs de 50 ans (alternance d'une phase A de 20 à 25 ans de croissance, suivie d'une phase B de 20 à 25 ans, de récession-dépression). (V1)
Joseph Schumpeter constate que les périodes de croissance et de récession les plus fortes correspondaient à des phases de superposition et de cumul de ces différents cycles (Théorie de l'évolution économique 1912 et Business Cycles 1939 : le cycle Kondratiev se compose de 6 cycles Juglar, contenant eux- mêmes 3 cycles Kitchin).
- Contrairement à ces prédécesseurs, Schumpeter va tenter de fournir une explication globale et cohérente de ces périodes en 4 temps (Prospérité, Récession, Dépression, Reprise) en utilisant les concepts de destruction créatrice et de révolution technologique (vagues d'innovations mineures accompagnant une innovation majeure, formant une rupture technologique).
- L'entrepreneur innovateur est au centre du bouleversement des structures existantes.
En proposant des innovations rencontrant le succès, il élimine les entreprises existantes (conduites par des entrepreneurs gestionnaires trop prudents, ne tenant plus la concurrence).
- C'est le phénomène de destruction créatrice.
Dans un premier temps, des entreprises nombreuses ferment, des emplois sont supprimés, la croissance ralentit ou disparait.
Bien souvent, les innovations viennent par grappes autour d'une innovation majeure (le macadam, appelle le pneu et les moteurs à explosion et vice versa?) accentuant l'impact sur les structures économiques.
- Quand les entrepreneurs innovateurs à succès sont suivis par les autres (entrepreneurs suiveurs) une vague d'euphorie et de croissance se met en place?.jusqu'au cycle suivant d'innovation destructrices.
(V1)
- Contrairement à ces prédécesseurs, Schumpeter va tenter de fournir une explication globale et cohérente de ces périodes en 4 temps (Prospérité, Récession, Dépression, Reprise) en utilisant les concepts de destruction créatrice et de révolution technologique (vagues d'innovations mineures accompagnant une innovation majeure, formant une rupture technologique).
- L'entrepreneur innovateur est au centre du bouleversement des structures existantes.
En proposant des innovations rencontrant le succès, il élimine les entreprises existantes (conduites par des entrepreneurs gestionnaires trop prudents, ne tenant plus la concurrence).
- C'est le phénomène de destruction créatrice.
Dans un premier temps, des entreprises nombreuses ferment, des emplois sont supprimés, la croissance ralentit ou disparait.
Bien souvent, les innovations viennent par grappes autour d'une innovation majeure (le macadam, appelle le pneu et les moteurs à explosion et vice versa?) accentuant l'impact sur les structures économiques.
- Quand les entrepreneurs innovateurs à succès sont suivis par les autres (entrepreneurs suiveurs) une vague d'euphorie et de croissance se met en place?.jusqu'au cycle suivant d'innovation destructrices.
(V1)
- Le support de la mesure est aléatoire : si la variable principale de mesure et d'observation des cycles est en général le rythme de production (le PIB), les auteurs utilisent aussi d'autres indicateurs d'activité économique, tout aussi pertinents, comme (V1)
Les explications des fluctuations économiques sont très nombreuses.
On peut distinguer entre les explications selon l'évolution de l'offre productive, et les explications selon l'évolution de la demande, et pour cela il est utile de visualiser l'équilibre offre (production d'une année) ? demande (dépenses d'une année) avec l'équation emplois- ressources (programme de Premières)
OFFRE, RESSOURCES [PIB + M + Stocks (prélèvement sur stocks)]
=
[C + G + I + X + Stocks (mise en réserve)] DEMANDE, EMPLOIS, UTILISATIONS
soit
PIB + M = C + G + I + X + variation des stocks.
I = l'investissement, C= la consommation finale de l'ensemble des agents privés (ménages, entreprises), G = dépenses des administrations publiques.
M= importations (qui sont une ressource qui va être utilisée par les agents économiques nationaux).
X = exportations (qui sont un emploi, une utilisation des ressources qui vont être envoyées à l'étranger).
(V1)
On peut distinguer entre les explications selon l'évolution de l'offre productive, et les explications selon l'évolution de la demande, et pour cela il est utile de visualiser l'équilibre offre (production d'une année) ? demande (dépenses d'une année) avec l'équation emplois- ressources (programme de Premières)
OFFRE, RESSOURCES [PIB + M + Stocks (prélèvement sur stocks)]
=
[C + G + I + X + Stocks (mise en réserve)] DEMANDE, EMPLOIS, UTILISATIONS
soit
PIB + M = C + G + I + X + variation des stocks.
I = l'investissement, C= la consommation finale de l'ensemble des agents privés (ménages, entreprises), G = dépenses des administrations publiques.
M= importations (qui sont une ressource qui va être utilisée par les agents économiques nationaux).
X = exportations (qui sont un emploi, une utilisation des ressources qui vont être envoyées à l'étranger).
(V1)
Pendant l'année, on prélève sur les stocks des ressources qui s'ajoutent aux ressources produites (PIB) ou aux ressources que l'on fait venir de l'extérieur (importations).
Par exemple, une année on produit 2000 milliards de PIB, on ajoute 100 milliards de déstockage (production des années d'avant) et 500 milliards de l'étranger (production étrangère que l'on fait venir).
On dispose de 2600 milliards.
Comment utiliser toute cette masse de biens et services ? Une partie de la population va investir (250 milliards), on va en envoyer à l'étranger (420 milliards), on va en consommer (1500 milliards), l'Etat va en utiliser (250 milliards) et à la fin de l'année, on va en mettre en réserve pour les années suivantes (180 milliards).
Si l'année suivante, on passe à 2800 milliards de ressources utilisées (+200), il est intéressant de voir d'où vient l'impulsion : s'agit- il d'une progression de la consommation ? Des exportations ? Des dépenses de l'Etat ? De l'investissement ? Des stocks ?
On remarque par exemple, qui si le PIB n'augmente pas, alors l'augmentation peut venir d'une progression des importations (et donc peut être un déficit extérieur).
Un déstockage montre que la demande globale tend à être supérieure à l'offre globale, il faudra donc s'attendre à des hausses de prix (inflation).
A l'inverse, une mise en stock signifie que l'offre est supérieure à la demande : on peut s'attendre, à des fermetures, une progression du chômage.
(V1)
Par exemple, une année on produit 2000 milliards de PIB, on ajoute 100 milliards de déstockage (production des années d'avant) et 500 milliards de l'étranger (production étrangère que l'on fait venir).
On dispose de 2600 milliards.
Comment utiliser toute cette masse de biens et services ? Une partie de la population va investir (250 milliards), on va en envoyer à l'étranger (420 milliards), on va en consommer (1500 milliards), l'Etat va en utiliser (250 milliards) et à la fin de l'année, on va en mettre en réserve pour les années suivantes (180 milliards).
Si l'année suivante, on passe à 2800 milliards de ressources utilisées (+200), il est intéressant de voir d'où vient l'impulsion : s'agit- il d'une progression de la consommation ? Des exportations ? Des dépenses de l'Etat ? De l'investissement ? Des stocks ?
On remarque par exemple, qui si le PIB n'augmente pas, alors l'augmentation peut venir d'une progression des importations (et donc peut être un déficit extérieur).
Un déstockage montre que la demande globale tend à être supérieure à l'offre globale, il faudra donc s'attendre à des hausses de prix (inflation).
A l'inverse, une mise en stock signifie que l'offre est supérieure à la demande : on peut s'attendre, à des fermetures, une progression du chômage.
(V1)
Selon le courant théorique dominant néoclassique, la croissance de la production s'explique d'abord par la croissance de la quantité de facteurs de production (les machines accumulées, les hommes) et de la qualité/efficacité des facteurs de production.
La véritable explication d'une crise doit donc être trouvée du côté des aléas de l'offre.
Les théoriciens néo- classiques parlent alors de chocs d'offre, c'est- à- dire,
- une brusque augmentation ou diminution du nombre de bras disponible (maladie, immigration, exode?),
- une brusque augmentation ou diminution du volume de capitaux disponibles (machines, bâtiments, crise du crédit?),
- une brusque amélioration/détérioration des techniques (gain de productivité, perte de savoir- faire ou de ressources technologiques),
? ayant un impact positif ou négatif sur les coûts de production.
Le choc vient de l'extérieur de l'économie, d'évènements extra- économiques, hors marché.
(V1)
La véritable explication d'une crise doit donc être trouvée du côté des aléas de l'offre.
Les théoriciens néo- classiques parlent alors de chocs d'offre, c'est- à- dire,
- une brusque augmentation ou diminution du nombre de bras disponible (maladie, immigration, exode?),
- une brusque augmentation ou diminution du volume de capitaux disponibles (machines, bâtiments, crise du crédit?),
- une brusque amélioration/détérioration des techniques (gain de productivité, perte de savoir- faire ou de ressources technologiques),
? ayant un impact positif ou négatif sur les coûts de production.
Le choc vient de l'extérieur de l'économie, d'évènements extra- économiques, hors marché.
(V1)
Une crise peut alors s'interpréter comme un écart entre la croissance potentielle et la croissance effectivement enregistrée.
La croissance potentielle est un rythme d'accroissement du niveau de production obtenu durablement, et sans tensions (notamment inflationnistes) selon la quantité et l'efficacité des facteurs de production disponibles.
Le niveau de production réellement observée peut être au- dessus du niveau de production potentiel (on parle d'écart de production expansionniste, qui va être difficile à maintenir : l'économie est alors en « surchauffe »), ou peut- être en dessous (on parle alors d'écart de production récessionniste : cela correspond à une utilisation insuffisante des ressources disponibles) (V1)
La croissance potentielle est un rythme d'accroissement du niveau de production obtenu durablement, et sans tensions (notamment inflationnistes) selon la quantité et l'efficacité des facteurs de production disponibles.
Le niveau de production réellement observée peut être au- dessus du niveau de production potentiel (on parle d'écart de production expansionniste, qui va être difficile à maintenir : l'économie est alors en « surchauffe »), ou peut- être en dessous (on parle alors d'écart de production récessionniste : cela correspond à une utilisation insuffisante des ressources disponibles) (V1)
Les chocs d'offre affectent le niveau de production, le côté ressources de l'équation emploi ressources.
Un choc d'offre négatif peut prendre ces diverses formes (choc positif = l'inverse) et amener une récession :
- hausse du coût du travail (salaires et charges sociales) ou du capital (taux d'intérêt) par une nouvelle fiscalité (cf.
R.
Barro), ou encore exigences d'augmentation salariales trop fortes au regard de la productivité)
- diminution de la qualité de la formation, qui diminue l'efficacité du travail
- une épidémie, une pandémie qui diminue le nombre de bras disponibles
- diminution de l'accroissement démographique
- ralentissement brusque des gains de productivité (Prescott, Long Plosser),
- catastrophes naturelles, épuisement des ressources naturelles
- hausse du coût des matières premières (par exemple, pétrole en 1973, RJ Gordon)
- une panne d'électricité
- diminution de la compétitivité (et donc augmentation des importations)
- etc.
Un choc d'offre positif peut prendre par exemple, la forme d'une innovation technique améliorant la productivité et diminuant les couts de production.
(V1)
Un choc d'offre négatif peut prendre ces diverses formes (choc positif = l'inverse) et amener une récession :
- hausse du coût du travail (salaires et charges sociales) ou du capital (taux d'intérêt) par une nouvelle fiscalité (cf.
R.
Barro), ou encore exigences d'augmentation salariales trop fortes au regard de la productivité)
- diminution de la qualité de la formation, qui diminue l'efficacité du travail
- une épidémie, une pandémie qui diminue le nombre de bras disponibles
- diminution de l'accroissement démographique
- ralentissement brusque des gains de productivité (Prescott, Long Plosser),
- catastrophes naturelles, épuisement des ressources naturelles
- hausse du coût des matières premières (par exemple, pétrole en 1973, RJ Gordon)
- une panne d'électricité
- diminution de la compétitivité (et donc augmentation des importations)
- etc.
Un choc d'offre positif peut prendre par exemple, la forme d'une innovation technique améliorant la productivité et diminuant les couts de production.
(V1)
Certains théoriciens acceptent l'existence de chocs de demande qui affectent le niveau de consommation et d'investissement, de demande globale, le côté emploi de l'équation emploi ressources.
Un choc de demande négatif peut prendre ces diverses formes (choc positif = l'inverse) et amener une récession (ou une expansion) :
- une politique de rigueur monétaire (diminue le volume des crédits et donc la consommation et l'investissement)
- une politique de rigueur budgétaire (diminue le volume des revenus de transfert et le volume des dépenses publiques, et augmente le niveau d'impôts'),
- diminution de la compétitivité (et donc diminution des ventes à l'étranger)
- une politique structurelle de modification du partage de la valeur ajoutée en faveur de l'EBE (les revenus salariaux et donc la consommation diminuent),
- un excès de capital investi les années précédentes (donc l'investissement de l'année diminue)
- une réduction du PIB à l'étranger (et donc des débouchés extérieurs),
- l'éclatement d'une bulle spéculative dans un secteur qui diminue la valeur des actifs détenus (par exemple, l'immobilier, et donc effet de richesse, qui diminue le volume de consommation),
- des anticipations négatives des acteurs économiques dans un contexte de concurrence mondiale et de progrès technique qui amène les agents économiques à restreindre leurs dépenses par « peur » de l'avenir (déflation aut- entretenue, cf.
Parienty AE, n°215 Juin 2003).
- Etc.
A noter : la politique de stockage/déstockage des entreprises peut contribuer à « amplifier » l'impact d'un choc de demande, tandis que les ménages peuvent aussi épargner et importer, ce qui contribue à « lisser » les variations.
(V1)
Un choc de demande négatif peut prendre ces diverses formes (choc positif = l'inverse) et amener une récession (ou une expansion) :
- une politique de rigueur monétaire (diminue le volume des crédits et donc la consommation et l'investissement)
- une politique de rigueur budgétaire (diminue le volume des revenus de transfert et le volume des dépenses publiques, et augmente le niveau d'impôts'),
- diminution de la compétitivité (et donc diminution des ventes à l'étranger)
- une politique structurelle de modification du partage de la valeur ajoutée en faveur de l'EBE (les revenus salariaux et donc la consommation diminuent),
- un excès de capital investi les années précédentes (donc l'investissement de l'année diminue)
- une réduction du PIB à l'étranger (et donc des débouchés extérieurs),
- l'éclatement d'une bulle spéculative dans un secteur qui diminue la valeur des actifs détenus (par exemple, l'immobilier, et donc effet de richesse, qui diminue le volume de consommation),
- des anticipations négatives des acteurs économiques dans un contexte de concurrence mondiale et de progrès technique qui amène les agents économiques à restreindre leurs dépenses par « peur » de l'avenir (déflation aut- entretenue, cf.
Parienty AE, n°215 Juin 2003).
- Etc.
A noter : la politique de stockage/déstockage des entreprises peut contribuer à « amplifier » l'impact d'un choc de demande, tandis que les ménages peuvent aussi épargner et importer, ce qui contribue à « lisser » les variations.
(V1)
Le jeu des chocs d'offre et de demande (évènements supposés exogènes à l'économie, hors marché) peut amener des situations de crise, et expliquer les cycles économiques.
Une troisième explication met l'accent sur le rôle particulier du secteur financier.
Dans ce cas, on a affaire à des explications plutôt endogènes : des évènements économiques et financiers amènent d'autres évènements économiques et financiers. (V1)
Une troisième explication met l'accent sur le rôle particulier du secteur financier.
Dans ce cas, on a affaire à des explications plutôt endogènes : des évènements économiques et financiers amènent d'autres évènements économiques et financiers. (V1)
Le créancier (prêteur), qui dispose d'un capital inutilisé, procure une somme d'argent à un débiteur (emprunteur).
En échange, le débiteur remet une créance, qui est un document papier promettant un remboursement de la somme (le capital, le principal) augmentée d'un intérêt à une date convenue.
L'intérêt est souvent exprimé sous forme de taux d'intérêt en % : intérêt/somme empruntée.
L'acte de crédit (prêt) donne naissance à une dette matérialisée par la créance.
Cette créance peut éventuellement être négociable : le porteur de la créance A qui n'a plus le temps d'attendre le remboursement de B, selon l'échéancier prévu (besoin urgent de liquidités monétaires), peut la céder, la vendre à un tiers C, qui fera valoir ces droits auprès de B à la date prévue.
Comme l'intérêt représente le prix du service rendu (une sorte de « location » de l'argent), on a les relations suivantes : si le taux d'intérêt augmente, l'offre de capitaux disponible tend à progresser (il devient intéressant de prêter), tandis que la demande de capitaux tend à diminuer (il devient plus coûteux d'emprunter), et vice- versa.
(V1)
En échange, le débiteur remet une créance, qui est un document papier promettant un remboursement de la somme (le capital, le principal) augmentée d'un intérêt à une date convenue.
L'intérêt est souvent exprimé sous forme de taux d'intérêt en % : intérêt/somme empruntée.
L'acte de crédit (prêt) donne naissance à une dette matérialisée par la créance.
Cette créance peut éventuellement être négociable : le porteur de la créance A qui n'a plus le temps d'attendre le remboursement de B, selon l'échéancier prévu (besoin urgent de liquidités monétaires), peut la céder, la vendre à un tiers C, qui fera valoir ces droits auprès de B à la date prévue.
Comme l'intérêt représente le prix du service rendu (une sorte de « location » de l'argent), on a les relations suivantes : si le taux d'intérêt augmente, l'offre de capitaux disponible tend à progresser (il devient intéressant de prêter), tandis que la demande de capitaux tend à diminuer (il devient plus coûteux d'emprunter), et vice- versa.
(V1)
Les agents à besoin de financement (entreprises, souvent) rencontrent les agents à capacité de financement (souvent les ménages qui épargnent) :
- Directement sur les marchés financiers (émission d'actions, d'obligations).
- Indirectement, par l'intermédiaire des banques
Bien souvent, ce sont les banques qui relient les prêteurs et les emprunteurs (système de finance indirecte, intermédiée).
On distingue alors le taux d'intérêt créditeur (ce qui est offert par les banques aux épargnants, qui relève de la collecte d'épargne) et le taux d'intérêt débiteur (ce qui est demandé aux emprunteurs par les banques, qui relève de la collecte de clients) et qui est forcément plus élevé (la marge bancaire, différence entre les deux, constitue la rémunération du service rendu par les banques).
La banque sera théoriquement attentive à prêter l'argent à des agents solvables (capables de rembourser car ils disposent d'une source de revenus régulière, stable) ou à des agents qui disposent de garanties (par exemple, un bien qui peut être saisi par la banque en cas de non- remboursement).
Le débiteur qui doit rembourser principal + intérêt, doit dans l'intervalle utiliser efficacement cette somme pour dégager un « surplus ».
Typiquement, les emprunteurs sont des entreprises qui financent leurs investissements, leurs projets par un crédit.
(V1)
- Directement sur les marchés financiers (émission d'actions, d'obligations).
- Indirectement, par l'intermédiaire des banques
Bien souvent, ce sont les banques qui relient les prêteurs et les emprunteurs (système de finance indirecte, intermédiée).
On distingue alors le taux d'intérêt créditeur (ce qui est offert par les banques aux épargnants, qui relève de la collecte d'épargne) et le taux d'intérêt débiteur (ce qui est demandé aux emprunteurs par les banques, qui relève de la collecte de clients) et qui est forcément plus élevé (la marge bancaire, différence entre les deux, constitue la rémunération du service rendu par les banques).
La banque sera théoriquement attentive à prêter l'argent à des agents solvables (capables de rembourser car ils disposent d'une source de revenus régulière, stable) ou à des agents qui disposent de garanties (par exemple, un bien qui peut être saisi par la banque en cas de non- remboursement).
Le débiteur qui doit rembourser principal + intérêt, doit dans l'intervalle utiliser efficacement cette somme pour dégager un « surplus ».
Typiquement, les emprunteurs sont des entreprises qui financent leurs investissements, leurs projets par un crédit.
(V1)
Il s'agit de montrer qu'une crise financière à un caractère cyclique, elle revient quasi automatiquement, et possède un caractère endogène (= qui vient de l'intérieur, interne sans interventions de l'extérieur). (V1)
Quand la situation est calme, un « paradoxe de la tranquillité » s'installe (Minsky).
Les agents économiques s'endettent prudemment pour financer leurs dépenses de consommation et d'investissement.
Globalement, la demande s'élève ce qui renforce les attentes positives des producteurs qui augmentent à leur tour, leurs capacités de production, investissent et embauchent.
La production augmente (croissance).
Progressivement, l'optimisme s'installe.
(V1)
Les agents économiques s'endettent prudemment pour financer leurs dépenses de consommation et d'investissement.
Globalement, la demande s'élève ce qui renforce les attentes positives des producteurs qui augmentent à leur tour, leurs capacités de production, investissent et embauchent.
La production augmente (croissance).
Progressivement, l'optimisme s'installe.
(V1)
Les banques commerciales accordent alors des crédits à des agents de moins en moins solvables (puisque tout va bien), le taux d'endettement général augmente (taux = dette/patrimoine, revenus), la spéculation (acheter pour revendre avec une plus- value) est largement facilitée (exemple : j'emprunte 20 euros sans garanties pour acheter un titre 20 euros, le titre monte à 40€, je le revends, je redonne 20+10 à la banque et j'encaisse 10). (V1)
Des bulles spéculatives se forment : comme certains agents disposent d'un crédit facile, la demande de certains biens (oeuvres d'arts, immobilier, certains titres financiers') augmente fortement.
Le prix de ces biens augmente logiquement, conduisant à des effets de richesse.
Le propriétaire d'une cabane sur l'ile d'Oléron (qui a vu son prix potentiel tripler), se retrouve à la tête d'une fortune potentielle (s'il revend).
Du coup, les banques lui prêtent facilement des fortunes, puisqu'elles pensent avoir une garantie sûre (la cabane).
La banque centrale peut accentuer ce processus d'euphorie en rendant le processus de refinancement bancaire des banques de second rang sur le marché monétaire (le taux de base diminue), moins couteux et en levant les contrôles sur leurs opérations (dérèglementation).
C'est la période d'argent facile.
(V1)
Le prix de ces biens augmente logiquement, conduisant à des effets de richesse.
Le propriétaire d'une cabane sur l'ile d'Oléron (qui a vu son prix potentiel tripler), se retrouve à la tête d'une fortune potentielle (s'il revend).
Du coup, les banques lui prêtent facilement des fortunes, puisqu'elles pensent avoir une garantie sûre (la cabane).
La banque centrale peut accentuer ce processus d'euphorie en rendant le processus de refinancement bancaire des banques de second rang sur le marché monétaire (le taux de base diminue), moins couteux et en levant les contrôles sur leurs opérations (dérèglementation).
C'est la période d'argent facile.
(V1)
Vient un moment inévitable, où certains agents économiques pensent que les prix vont cesser d'augmenter (retournement des anticipations).
Les plus malins et rapides décident alors de vendre leurs acquisitions tant que le prix élevé, mais déclenchent alors un mouvement de panique des suiveurs qui essayent de vendre en catastrophe.
L'offre devient supérieure à la demande : les prix s'effondrent.
De nombreux spéculateurs qui comptaient sur l'augmentation des prix, se retrouvent avec des objets, titres, et- acquis très chers et qui ne valent plus rien, alors même qu'ils sont dans l'obligation de rembourser leurs emprunts.
Les ménages et entreprises commencent à réduire leurs emprunts et leurs dépenses, car leur taux d'endettement augmente automatiquement (non pas parce que la dette augmente, mais parce que le patrimoine, les revenus diminuent, effet de richesse négatif).
Cette déflation par la dette (mise en évidence par Irving Fisher) est cumulative : plus on diminue ses dépenses, et plus les prix baissent, plus les prix baissent et plus le patrimoine perd de la valeur, et plus le taux d'endettement augmente, et plus il faut baisser ses dépenses.
(V1)
Les plus malins et rapides décident alors de vendre leurs acquisitions tant que le prix élevé, mais déclenchent alors un mouvement de panique des suiveurs qui essayent de vendre en catastrophe.
L'offre devient supérieure à la demande : les prix s'effondrent.
De nombreux spéculateurs qui comptaient sur l'augmentation des prix, se retrouvent avec des objets, titres, et- acquis très chers et qui ne valent plus rien, alors même qu'ils sont dans l'obligation de rembourser leurs emprunts.
Les ménages et entreprises commencent à réduire leurs emprunts et leurs dépenses, car leur taux d'endettement augmente automatiquement (non pas parce que la dette augmente, mais parce que le patrimoine, les revenus diminuent, effet de richesse négatif).
Cette déflation par la dette (mise en évidence par Irving Fisher) est cumulative : plus on diminue ses dépenses, et plus les prix baissent, plus les prix baissent et plus le patrimoine perd de la valeur, et plus le taux d'endettement augmente, et plus il faut baisser ses dépenses.
(V1)
Les banques qui ont trop prêté, se retrouvent alors en possession de biens sans valeurs (donnés en garantie par les clients qui font faillite).
La réaction bancaire logique (diminuer brutalement les crédits offerts ?Crédit Crunch, et augmenter les taux d'intérêts débiteurs) ne fait alors qu'aggraver et accentuer les difficultés des entreprises, au moment même où celles- ci doivent faire face à un ralentissement de la demande (les ménages consomment moins : effet de richesse négatif et moins de crédits).
Les faillites se multiplient, le chômage augmente, la production recule, les prix diminuent (déflation).
La crise financière se transmet à la sphère réelle (emploi, prix, production, échanges extérieurs).
Certains auteurs pensent que les faillites ont un caractère « sain » : après une période de « purge », le surcroît d'investissement est résorbé, le taux d'intérêt rebaisse et la croissance repart avec de nouveaux entrepreneurs.
La reprise serait automatique.
Mais Keynes souligne que l'économie peut être piégée dans un équilibre de sous- emploi, qui nécessite une forte intervention de l'Etat.
(V1)
La réaction bancaire logique (diminuer brutalement les crédits offerts ?Crédit Crunch, et augmenter les taux d'intérêts débiteurs) ne fait alors qu'aggraver et accentuer les difficultés des entreprises, au moment même où celles- ci doivent faire face à un ralentissement de la demande (les ménages consomment moins : effet de richesse négatif et moins de crédits).
Les faillites se multiplient, le chômage augmente, la production recule, les prix diminuent (déflation).
La crise financière se transmet à la sphère réelle (emploi, prix, production, échanges extérieurs).
Certains auteurs pensent que les faillites ont un caractère « sain » : après une période de « purge », le surcroît d'investissement est résorbé, le taux d'intérêt rebaisse et la croissance repart avec de nouveaux entrepreneurs.
La reprise serait automatique.
Mais Keynes souligne que l'économie peut être piégée dans un équilibre de sous- emploi, qui nécessite une forte intervention de l'Etat.
(V1)
La déflation est une baisse généralisée et durable du niveau des prix et salaires.
Cela traduit une difficulté des entreprises pour écouler leurs produits, et une difficulté de la population pour trouver un emploi, donc une période de fort ralentissement économique.
Attention : ne pas confondre avec désinflation, qui désigne un phénomène de ralentissement de la hausse des prix (le taux diminue sans devenir nul ou négatif, les prix continuent à augmenter mais à un rythme moindre).
Le phénomène de la déflation est très dangereux (comme son double opposé, l'inflation) car une fois lancé, il s'autoalimente, et il est très difficile d'en sortir (spirale récessionniste au Japon entre 2000 et 2012 par exemple).
La diminution des prix, signifie en effet, que le volume des recettes diminue, et donc que la rentabilité économique (rapport entre le gain espéré et l'ensemble des dépenses engagées : gain/capital) n'est plus au rendez- vous.
Pour espérer rétablir la rentabilité économique, les producteurs sont alors conduits à des plans de stabilisation ou de réduction d'effectifs (licenciements, recul des embauches, ? et donc progression du chômage) et à des plans de réduction des dépenses (gel des salaires, renégociation des tarifs des fournisseurs, économies, gel des investissements, diminution de la production, etc.).
Mais l'austérité des uns aggrave celle des autres.
En effet, le recul de la masse des salaires et des profits, fait diminuer la demande adressée aux entreprises, tandis que le recul des investissements, fait diminuer la demande adressée aux entreprises du secteur des biens de production, et que celui des dépenses fait diminuer la demande inter- entreprises (fournisseurs et services).
Très logiquement, pour tenter malgré tout d'écouler leurs stocks, les entreprises baissent alors encore les prix?ce qui les condamne à faire encore des efforts de réduction des dépenses ! On voit alors le cercle vicieux dans lequel toute une économie nationale peut être piégée.
(V1)
Cela traduit une difficulté des entreprises pour écouler leurs produits, et une difficulté de la population pour trouver un emploi, donc une période de fort ralentissement économique.
Attention : ne pas confondre avec désinflation, qui désigne un phénomène de ralentissement de la hausse des prix (le taux diminue sans devenir nul ou négatif, les prix continuent à augmenter mais à un rythme moindre).
Le phénomène de la déflation est très dangereux (comme son double opposé, l'inflation) car une fois lancé, il s'autoalimente, et il est très difficile d'en sortir (spirale récessionniste au Japon entre 2000 et 2012 par exemple).
La diminution des prix, signifie en effet, que le volume des recettes diminue, et donc que la rentabilité économique (rapport entre le gain espéré et l'ensemble des dépenses engagées : gain/capital) n'est plus au rendez- vous.
Pour espérer rétablir la rentabilité économique, les producteurs sont alors conduits à des plans de stabilisation ou de réduction d'effectifs (licenciements, recul des embauches, ? et donc progression du chômage) et à des plans de réduction des dépenses (gel des salaires, renégociation des tarifs des fournisseurs, économies, gel des investissements, diminution de la production, etc.).
Mais l'austérité des uns aggrave celle des autres.
En effet, le recul de la masse des salaires et des profits, fait diminuer la demande adressée aux entreprises, tandis que le recul des investissements, fait diminuer la demande adressée aux entreprises du secteur des biens de production, et que celui des dépenses fait diminuer la demande inter- entreprises (fournisseurs et services).
Très logiquement, pour tenter malgré tout d'écouler leurs stocks, les entreprises baissent alors encore les prix?ce qui les condamne à faire encore des efforts de réduction des dépenses ! On voit alors le cercle vicieux dans lequel toute une économie nationale peut être piégée.
(V1)
Le ralentissement économique a pour conséquence principale le chômage de masse.
Le chômage au sens du BIT (Bureau international du travail) et mesuré par l'INSEE (PSERE), est la situation d'un individu ou d'une partie de la population d'un pays en âge de travailler, qui :
- se trouve sans emploi
- est capable de travailler
- cherche un emploi (travail rémunéré)
- recherche effectivement
Le taux de chômage rapporte le nombre de chômeur à la totalité de la population active.
Le taux de chômage ne cesse de monter en France depuis les années 80.
(V1)
Le chômage au sens du BIT (Bureau international du travail) et mesuré par l'INSEE (PSERE), est la situation d'un individu ou d'une partie de la population d'un pays en âge de travailler, qui :
- se trouve sans emploi
- est capable de travailler
- cherche un emploi (travail rémunéré)
- recherche effectivement
Le taux de chômage rapporte le nombre de chômeur à la totalité de la population active.
Le taux de chômage ne cesse de monter en France depuis les années 80.
(V1)
La crise éclate en 1873 et dure jusqu'en 1896.
Dans les années 1870 on décide de libéraliser les banques en Europe.
Le crédit devient facile, les capitaux sont abondants (notamment en Allemagne qui dispose de 5 milliards de francs, indemnités de guerre versées par la France de 1871).
De nombreux titres de dettes sont émis pour financer des achats spéculatifs (notamment immobilier).
Les prix de l'immobilier montent.
Un Krach (« boucan » en allemand) se déclare en mai 1873 à Vienne (- 30% à la Bourse), se traduit par des faillites bancaires, et se propage aux Etats Unis (où se dégonfle la bulle ferroviaire : l'industrie ferroviaire n'est plus aussi rentable, le prix de l'énergie et des aliments a augmenté).
A partir de 1873, les prix agricoles baissent fortement (déflation).
Vers 1879, les Etats lancent des politiques protectionnistes notamment dans l'agriculture (tarifs Méline en France en 1890 revenant sur le traité de libre- échange de 1860) et des politiques de relance sectorielles (plan Freycinet en France pour les transports).
Les industries se concentrent (création des Trust et cartels) et la croissance économique reste faible jusqu'à 1893- 1896, avant de repartir sous l'effet de grandes innovations. (V1)
Dans les années 1870 on décide de libéraliser les banques en Europe.
Le crédit devient facile, les capitaux sont abondants (notamment en Allemagne qui dispose de 5 milliards de francs, indemnités de guerre versées par la France de 1871).
De nombreux titres de dettes sont émis pour financer des achats spéculatifs (notamment immobilier).
Les prix de l'immobilier montent.
Un Krach (« boucan » en allemand) se déclare en mai 1873 à Vienne (- 30% à la Bourse), se traduit par des faillites bancaires, et se propage aux Etats Unis (où se dégonfle la bulle ferroviaire : l'industrie ferroviaire n'est plus aussi rentable, le prix de l'énergie et des aliments a augmenté).
A partir de 1873, les prix agricoles baissent fortement (déflation).
Vers 1879, les Etats lancent des politiques protectionnistes notamment dans l'agriculture (tarifs Méline en France en 1890 revenant sur le traité de libre- échange de 1860) et des politiques de relance sectorielles (plan Freycinet en France pour les transports).
Les industries se concentrent (création des Trust et cartels) et la croissance économique reste faible jusqu'à 1893- 1896, avant de repartir sous l'effet de grandes innovations. (V1)
Le jeudi 24 octobre 1929, la bourse de new York qui voyait ses cours monter sans cesse depuis 1920, en raison d'une forte spéculation alimentée par le crédit facile (achat de titres avec option, et recherche de plus- values qui détourne les capitaux de l'économie réelle et des investissements) s'effondre fortement (environ - 23% à la mi- journée).
La dynamique de vente s'autoalimente mais les interventions d'acheteurs institutionnels (grandes banques) stoppent le processus.
La panique s'aggrave cependant le lundi suivant 28 octobre, avec un indice Down Jones qui perd 13%, et encore 12% le lendemain.
La crise financière va alors se propager au secteur économique réel : credit crunch, problèmes de trésorerie, défauts de paiements, faillites d'entreprises, panique bancaire (retraits massifs en 1930), diminution cumulative de la production (- 50% entre 1929 et 1933).
Le chômage est multiplié par 10 en 2 ans, la misère s'accentue (2 millions de sans- abris en 1933).
Les mesures protectionnistes coupent un débouché aux exportateurs européens et la crise devient mondiale.
Les premières mesures de politiques économiques intérieures (par exemple, ne pas verser d'indemnités chômage, diminuer le salaire minimum?) ne font qu'aggraver la situation, comme le constatera Keynes . (V1)
La dynamique de vente s'autoalimente mais les interventions d'acheteurs institutionnels (grandes banques) stoppent le processus.
La panique s'aggrave cependant le lundi suivant 28 octobre, avec un indice Down Jones qui perd 13%, et encore 12% le lendemain.
La crise financière va alors se propager au secteur économique réel : credit crunch, problèmes de trésorerie, défauts de paiements, faillites d'entreprises, panique bancaire (retraits massifs en 1930), diminution cumulative de la production (- 50% entre 1929 et 1933).
Le chômage est multiplié par 10 en 2 ans, la misère s'accentue (2 millions de sans- abris en 1933).
Les mesures protectionnistes coupent un débouché aux exportateurs européens et la crise devient mondiale.
Les premières mesures de politiques économiques intérieures (par exemple, ne pas verser d'indemnités chômage, diminuer le salaire minimum?) ne font qu'aggraver la situation, comme le constatera Keynes . (V1)
Le prix du pétrole est multiplié par 4, en seulement 7 mois.
Les coûts de production des entreprises s'accroissent brutalement (choc d'offre négatif), qui engagent alors des programmes de réduction des dépenses et du niveau de production (licenciements, fermetures d'usines), et de hausse des prix pour couvrir le surcout (inflation).
La facture énergétique augmente et les ménages voient leur pouvoir d'achat se réduire.
Ils réduisent alors certaines consommations de produits et services accentuant la crise des entreprises concernées (qui ne peuvent pas réagir par une baisse des prix).
Contrairement aux enseignements Keynésiens, la crise, qualifiée de « Stagflation » se manifeste à la fois par une récession (diminution de la production) et par de l'inflation (inflation importée, inflation par les coûts).
Les économistes néo- classiques en profiteront (avec une certaine mauvaise foi) pour discréditer l'analyse Keynésienne, et souligner l'importance des facteurs d'offre. (V1)
Les coûts de production des entreprises s'accroissent brutalement (choc d'offre négatif), qui engagent alors des programmes de réduction des dépenses et du niveau de production (licenciements, fermetures d'usines), et de hausse des prix pour couvrir le surcout (inflation).
La facture énergétique augmente et les ménages voient leur pouvoir d'achat se réduire.
Ils réduisent alors certaines consommations de produits et services accentuant la crise des entreprises concernées (qui ne peuvent pas réagir par une baisse des prix).
Contrairement aux enseignements Keynésiens, la crise, qualifiée de « Stagflation » se manifeste à la fois par une récession (diminution de la production) et par de l'inflation (inflation importée, inflation par les coûts).
Les économistes néo- classiques en profiteront (avec une certaine mauvaise foi) pour discréditer l'analyse Keynésienne, et souligner l'importance des facteurs d'offre. (V1)
C'est un exemple typique de crise financière.
- Etape 1 : la bulle spéculative immobilière US.
Dans les années 2000, l'immobilier US connait une bulle spéculative.
Les prix de l'immobilier montent sans cesse (car on achète pour revendre), ce qui incite les promoteurs à mettre en route de nouveaux projets.
Mais la clientèle solvable pour acheter ces immeubles, n'est pas suffisante.
Les intermédiaires nombreux de l'industrie financière accordent alors des prêts de plus en plus risqués (les crédits Subprimes aux durées très longues et aux taux élevés représentent près de 1 crédit sur 4, fin 2006) à des clients de moins en moins solvables (les NINJAS : « n- income, n- jobs, n- assets »), en pensant diluer les risques dans des constructions financières complexes (processus de titrisation : on crée des titres sandwichs négociables, composés de divers titres de qualités variables, de très sûr à très risqué ?comprenant les subprimes, un exemple d'innovation financière complexe).
- On pense d'une part que la défaillance probable d'une petite partie des débiteurs (risque de défaut), n'affectera pas la qualité de l'ensemble,
- et d'autre part, qu'il sera toujours possible soit de trouver des acheteurs aux cocktails de titres, soit de rembourser les prêts, au pire, en revendant au prix fort les actifs réels (les maisons posées en garantie hypothécaires).
- Etape 2 : le retournement.
Mais « les arbres ne montent pas jusqu'au ciel », et les anticipations et prix se retournent d'un coup, et chutent lors de l'été 2007.
Les ménages ne peuvent plus rembourser (les défauts se multiplient), les banques saisissent les biens immobiliers donnés en garantie, et expulsent les propriétaires, pour mettre en vente, accentuant encore le mouvement de baisse des prix (trop de vendeurs), de plus la baisse des prix crée un effet de richesse négatif pour les emprunteurs solvables, qui du coup limitent leurs dépenses et épargnent.
Peu à peu les banques, se retrouvent avec des maisons sans valeur, dans leurs bilans comptables, et ne peuvent plus alors, à leur tour, faire face à leurs propres dettes.
- Etape 3 : la crise bancaire.
Des banques font faillite, d'autres réduisent leurs activités provoquant un Crédit Crunch (arrêt du crédit, comme en 1929 suite à la crise boursière) fatal à de nombreuses entreprises.
- Etape 4 : la crise réelle.
La crise financière se transmet alors à l'économie réelle, les faillites et les licenciements se multiplient, le chômage explose.
Plus tard, les gouvernements s'endettent à leur tour pour soutenir les entreprises défaillantes (plans de relance dès fin 2008), et surtout pour renflouer les banques, et leur permettre d'assurer leur mission essentielle de financement de l'économie
- Etape 5 : la crise des dettes souveraines.
La crise économique se transforme alors en crise de la dette souveraine, les opérateurs de marchés se méfiant des Etats trop endettés (notamment les PIIEG : Portugal, Irlande, Italie, Espagne, Grèce), exigent des taux d'intérêts exorbitants (crise grecque en octobre 2009), obligeant les gouvernements à engager des programmes de rigueur et de réduction massive de la dépense publique (généralisation des plans de rigueur en 2010).
Mais à leurs tours, ces programmes de réduction entrainent un recul de l'activité économique? (V1)
- Etape 1 : la bulle spéculative immobilière US.
Dans les années 2000, l'immobilier US connait une bulle spéculative.
Les prix de l'immobilier montent sans cesse (car on achète pour revendre), ce qui incite les promoteurs à mettre en route de nouveaux projets.
Mais la clientèle solvable pour acheter ces immeubles, n'est pas suffisante.
Les intermédiaires nombreux de l'industrie financière accordent alors des prêts de plus en plus risqués (les crédits Subprimes aux durées très longues et aux taux élevés représentent près de 1 crédit sur 4, fin 2006) à des clients de moins en moins solvables (les NINJAS : « n- income, n- jobs, n- assets »), en pensant diluer les risques dans des constructions financières complexes (processus de titrisation : on crée des titres sandwichs négociables, composés de divers titres de qualités variables, de très sûr à très risqué ?comprenant les subprimes, un exemple d'innovation financière complexe).
- On pense d'une part que la défaillance probable d'une petite partie des débiteurs (risque de défaut), n'affectera pas la qualité de l'ensemble,
- et d'autre part, qu'il sera toujours possible soit de trouver des acheteurs aux cocktails de titres, soit de rembourser les prêts, au pire, en revendant au prix fort les actifs réels (les maisons posées en garantie hypothécaires).
- Etape 2 : le retournement.
Mais « les arbres ne montent pas jusqu'au ciel », et les anticipations et prix se retournent d'un coup, et chutent lors de l'été 2007.
Les ménages ne peuvent plus rembourser (les défauts se multiplient), les banques saisissent les biens immobiliers donnés en garantie, et expulsent les propriétaires, pour mettre en vente, accentuant encore le mouvement de baisse des prix (trop de vendeurs), de plus la baisse des prix crée un effet de richesse négatif pour les emprunteurs solvables, qui du coup limitent leurs dépenses et épargnent.
Peu à peu les banques, se retrouvent avec des maisons sans valeur, dans leurs bilans comptables, et ne peuvent plus alors, à leur tour, faire face à leurs propres dettes.
- Etape 3 : la crise bancaire.
Des banques font faillite, d'autres réduisent leurs activités provoquant un Crédit Crunch (arrêt du crédit, comme en 1929 suite à la crise boursière) fatal à de nombreuses entreprises.
- Etape 4 : la crise réelle.
La crise financière se transmet alors à l'économie réelle, les faillites et les licenciements se multiplient, le chômage explose.
Plus tard, les gouvernements s'endettent à leur tour pour soutenir les entreprises défaillantes (plans de relance dès fin 2008), et surtout pour renflouer les banques, et leur permettre d'assurer leur mission essentielle de financement de l'économie
- Etape 5 : la crise des dettes souveraines.
La crise économique se transforme alors en crise de la dette souveraine, les opérateurs de marchés se méfiant des Etats trop endettés (notamment les PIIEG : Portugal, Irlande, Italie, Espagne, Grèce), exigent des taux d'intérêts exorbitants (crise grecque en octobre 2009), obligeant les gouvernements à engager des programmes de rigueur et de réduction massive de la dépense publique (généralisation des plans de rigueur en 2010).
Mais à leurs tours, ces programmes de réduction entrainent un recul de l'activité économique? (V1)
Les pouvoirs publics se donnent pour objectif de corriger les différents déséquilibres macro- économiques, en s'appuyant sur l'analyse théorique de Keynes .
Keynes raisonne par grandes fonctions macro- économiques qui s'emboîtent.
- Le niveau d'emploi dépend de l'activité économique (i.e.
la production économique).
Celle- ci dépend essentiellement des perspectives attendues par les entrepreneurs au moment de leurs décisions d'investissements : pas de clients espérés, pas de décisions de production.
Or, la demande effective (ou anticipée) est influencée par le niveau de consommation et d'investissement actuel.
Le niveau de consommation dépendant du revenu (fonction de consommation), l'Etat peut « réactiver » l'économie, en injectant du revenu, ce qui augmente la consommation globale (et par la suite la production).
- On comprend dès lors, pourquoi une baisse du coût salarial, plausible au niveau micro- économique se révèle catastrophique au niveau macro- économique selon les Keynésiens : la baisse du revenu entraîne une baisse de la demande, et un nouveau cycle de récession.
- Au contraire un accroissement des revenus globaux (par exemple, en indemnisant les chômeurs) ne peut qu'accroitre la demande effective, et donc les perspectives de croissance et de reprise.
(V1)
Keynes raisonne par grandes fonctions macro- économiques qui s'emboîtent.
- Le niveau d'emploi dépend de l'activité économique (i.e.
la production économique).
Celle- ci dépend essentiellement des perspectives attendues par les entrepreneurs au moment de leurs décisions d'investissements : pas de clients espérés, pas de décisions de production.
Or, la demande effective (ou anticipée) est influencée par le niveau de consommation et d'investissement actuel.
Le niveau de consommation dépendant du revenu (fonction de consommation), l'Etat peut « réactiver » l'économie, en injectant du revenu, ce qui augmente la consommation globale (et par la suite la production).
- On comprend dès lors, pourquoi une baisse du coût salarial, plausible au niveau micro- économique se révèle catastrophique au niveau macro- économique selon les Keynésiens : la baisse du revenu entraîne une baisse de la demande, et un nouveau cycle de récession.
- Au contraire un accroissement des revenus globaux (par exemple, en indemnisant les chômeurs) ne peut qu'accroitre la demande effective, et donc les perspectives de croissance et de reprise.
(V1)
Les pouvoirs publics peuvent intervenir à long terme (plus de 2 ans) par une politique structurelle cherchant à améliorer la croissance potentielle : action sur l'organisation de l'économie nationale par des mesures d'incitations ou de désincitations fiscales, ou par une politique de réglementation (notamment du prix).
- Politique industrielle dans le but d'améliorer la compétitivité et les performances de l'appareil productif (encouragement à la modernisation, via des aides à l'investissement et à la recherche, orientation de la production vers les secteurs porteurs, politique du Plan Indicatif qui joue le rôle de guide : « l'Anti Hasard »?)
- Actions sur la structure des marchés (arbitrages entre les économies d'échelle positives nées de la concentration et le maintien d'un niveau nécessaire de concurrence, dans la perspective théorique de l'ordo- libéralisme)
- Actions sur l'environnement des entreprises : national (actions sur les différents coûts supportés par les producteurs, dont les infrastructures, le territoire, la formation') et international (protectionnisme ou accords de libre- échange, taux de change?)
(V1)
- Politique industrielle dans le but d'améliorer la compétitivité et les performances de l'appareil productif (encouragement à la modernisation, via des aides à l'investissement et à la recherche, orientation de la production vers les secteurs porteurs, politique du Plan Indicatif qui joue le rôle de guide : « l'Anti Hasard »?)
- Actions sur la structure des marchés (arbitrages entre les économies d'échelle positives nées de la concentration et le maintien d'un niveau nécessaire de concurrence, dans la perspective théorique de l'ordo- libéralisme)
- Actions sur l'environnement des entreprises : national (actions sur les différents coûts supportés par les producteurs, dont les infrastructures, le territoire, la formation') et international (protectionnisme ou accords de libre- échange, taux de change?)
(V1)
Ils peuvent aussi intervenir à court terme dans une perspective keynésienne, en menant une politique conjoncturelle, utilisant les instruments monétaires et budgétaires
- Les pouvoirs publics interviennent pour assurer un taux de croissance et un niveau d'emploi maximal, compatible avec les équilibres (prix et commerce extérieur).
Ce sont les objectifs conjoncturels du « carré magique » formulé par Nicholas Kaldor.
- Malheureusement, les quatre objectifs sont partiellement contradictoires.
Les pouvoirs publics alternent donc souvent entre les politiques de relance (pour sortir de la récession et réduire le chômage « G- ») et les politiques de stabilisation (pour réduire l'inflation et le déficit extérieur « STOP »).
(V1)
- Les pouvoirs publics interviennent pour assurer un taux de croissance et un niveau d'emploi maximal, compatible avec les équilibres (prix et commerce extérieur).
Ce sont les objectifs conjoncturels du « carré magique » formulé par Nicholas Kaldor.
- Malheureusement, les quatre objectifs sont partiellement contradictoires.
Les pouvoirs publics alternent donc souvent entre les politiques de relance (pour sortir de la récession et réduire le chômage « G- ») et les politiques de stabilisation (pour réduire l'inflation et le déficit extérieur « STOP »).
(V1)
Les gouvernements ne peuvent aujourd'hui utiliser ce levier confié à la BCE (banque centrale européenne).
La BCE peut agir sur la liquidité des banques de second rang commerciales et ainsi influencer le niveau de crédit aux agents économiques et par là, l'activité économique de production et de consommation (voir programme de premières). (V1)
La BCE peut agir sur la liquidité des banques de second rang commerciales et ainsi influencer le niveau de crédit aux agents économiques et par là, l'activité économique de production et de consommation (voir programme de premières). (V1)
Le budget de l'Etat (ou loi de finances) est voté annuellement, il détermine la totalité des dépenses et des recettes de l'Etat (sachant qu'aucune recette ne peut être affectée précisément à une dépense : principe d'universalité).
La procédure budgétaire s'étale sur un an.
- Les dépenses de l'Etat peuvent être présentées selon la nature des dépenses (investissement/fonctionnement, militaire/civil, de dette publique, temporaire/définitive) ou selon la destination (fonctions ou ministères).
Il faudrait y ajouter les dépenses croissantes des collectivités locales (1/3 du volume des dépenses de l'Etat) et celles consacrées à l'Union Européenne.
- Les recettes de l'Etat.
La fiscalité regroupe l'ensemble des impôts perçus par l'Etat et les collectivités locales.
On distingue entre les impôts directs, et les impôts indirects (perçus à l'occasion d'une dépense).
Au total, près de 300 milliards d'euros en 2008 et près de 400 milliards en 2013.
On constate que la TVA, impôt indirect (et indolore) sur la consommation, crée en 1954, représente 47% des recettes de l'Etat.
Seul 24% provient de l'impôt sur le revenu, et 17,5% de l'impôt sur les sociétés.
Rappelons que la recette peut augmenter de trois manières : en augmentant la base, et en bloquant le taux, ou en bloquant la base et augmentant le taux, ou alors avec base et taux stabilisés, quand il y a croissance économique.
(V1)
La procédure budgétaire s'étale sur un an.
- Les dépenses de l'Etat peuvent être présentées selon la nature des dépenses (investissement/fonctionnement, militaire/civil, de dette publique, temporaire/définitive) ou selon la destination (fonctions ou ministères).
Il faudrait y ajouter les dépenses croissantes des collectivités locales (1/3 du volume des dépenses de l'Etat) et celles consacrées à l'Union Européenne.
- Les recettes de l'Etat.
La fiscalité regroupe l'ensemble des impôts perçus par l'Etat et les collectivités locales.
On distingue entre les impôts directs, et les impôts indirects (perçus à l'occasion d'une dépense).
Au total, près de 300 milliards d'euros en 2008 et près de 400 milliards en 2013.
On constate que la TVA, impôt indirect (et indolore) sur la consommation, crée en 1954, représente 47% des recettes de l'Etat.
Seul 24% provient de l'impôt sur le revenu, et 17,5% de l'impôt sur les sociétés.
Rappelons que la recette peut augmenter de trois manières : en augmentant la base, et en bloquant le taux, ou en bloquant la base et augmentant le taux, ou alors avec base et taux stabilisés, quand il y a croissance économique.
(V1)
Le solde budgétaire est excédentaire, équilibré ou déficitaire.
La tendance est au déficit (-50 milliards d'euros en 2008, soit autour de 3-4% du PIB, -62 milliards en 2013, soit 3% du PIB) en période de récession car les chômeurs sont exonérés d'IRPP, les entreprises versent moins d'IS, la TVA diminue avec la diminution de consommation, etc., alors que les dépenses sociales augmentent (effet de ciseau budgétaire). (V1)
La tendance est au déficit (-50 milliards d'euros en 2008, soit autour de 3-4% du PIB, -62 milliards en 2013, soit 3% du PIB) en période de récession car les chômeurs sont exonérés d'IRPP, les entreprises versent moins d'IS, la TVA diminue avec la diminution de consommation, etc., alors que les dépenses sociales augmentent (effet de ciseau budgétaire). (V1)
Pour déclencher une reprise de la consommation et de l'investissement, et par suite de la production (avec des effets positifs sur l'emploi), l'Etat doit injecter du revenu dans l'économie.
L'action prend alors, trois directions principales :
- Accepter un déficit budgétaire, soit par réduction des recettes (diminution des prélèvements ce qui libère du revenu pour les agents), soit par augmentation des dépenses publiques (du revenu est ainsi distribué, et le mécanisme du multiplicateur assure que la dépense publique d'investissement, crée un revenu plus que proportionnel.)
- Mettre en circulation une grande quantité de monnaie via la banque centrale (refinancement facilité = crédits favorisés), et maintenir un bas taux d'intérêt favorable à l'investissement.
- Organiser une politique fiscale de redistribution du revenu vers les plus pauvres, ayant la plus forte propension à consommer.
La relance de la production ainsi obtenue, provoque par la suite, une augmentation des recettes de l'Etat, ce qui devrait permettre de faire face aux emprunts, et résorbe les déficits
(V1)
L'action prend alors, trois directions principales :
- Accepter un déficit budgétaire, soit par réduction des recettes (diminution des prélèvements ce qui libère du revenu pour les agents), soit par augmentation des dépenses publiques (du revenu est ainsi distribué, et le mécanisme du multiplicateur assure que la dépense publique d'investissement, crée un revenu plus que proportionnel.)
- Mettre en circulation une grande quantité de monnaie via la banque centrale (refinancement facilité = crédits favorisés), et maintenir un bas taux d'intérêt favorable à l'investissement.
- Organiser une politique fiscale de redistribution du revenu vers les plus pauvres, ayant la plus forte propension à consommer.
La relance de la production ainsi obtenue, provoque par la suite, une augmentation des recettes de l'Etat, ce qui devrait permettre de faire face aux emprunts, et résorbe les déficits
(V1)
Cette politique de relance appliquée par le gouvernement Mauroy, s'est heurtée à la contrainte extérieure.
- Effectivement, l'injection de revenu au prix d'un déficit des finances publiques (recrutement de fonctionnaires, hausse du SMIC et des prestations sociales), s'est traduite, par une relance très forte de la consommation et de l'investissement, avec impact sur l'emploi (+500 000).
- Mais le supplément de demande était inflationniste, et s'est porté sur des produits étrangers (les entreprises françaises ne pouvant pas répondre à ce surcroît de demande).
Les importations ont fortement augmenté, alors que les exportations stagnaient, d'où déficit commercial croissant, qu'il a bien fallu financer.
(V1)
- Effectivement, l'injection de revenu au prix d'un déficit des finances publiques (recrutement de fonctionnaires, hausse du SMIC et des prestations sociales), s'est traduite, par une relance très forte de la consommation et de l'investissement, avec impact sur l'emploi (+500 000).
- Mais le supplément de demande était inflationniste, et s'est porté sur des produits étrangers (les entreprises françaises ne pouvant pas répondre à ce surcroît de demande).
Les importations ont fortement augmenté, alors que les exportations stagnaient, d'où déficit commercial croissant, qu'il a bien fallu financer.
(V1)
L'objectif est de lutter contre l'inflation (réputée nuisible, car brouillant l'allocation des ressources) en réduisant la création monétaire (on considère que l'inflation est due à la présence en trop grande quantité de monnaie dans l'économie par rapport aux besoins de transactions : théorie monétariste) et en diminuant la progression des salaires (l'entrepreneur ayant tendance à reporter la hausse de ces coûts de production, dans ses prix de vente)
La politique budgétaire restrictive prend alors la forme d'une diminution de la pression fiscale pour restaurer la compétitivité prix des entreprises, et d'une réduction du déficit public, source de création monétaire (financement du déficit) et d'inflation (et donc une réduction des dépenses publiques).
(V1)
La politique budgétaire restrictive prend alors la forme d'une diminution de la pression fiscale pour restaurer la compétitivité prix des entreprises, et d'une réduction du déficit public, source de création monétaire (financement du déficit) et d'inflation (et donc une réduction des dépenses publiques).
(V1)
Cette politique de rigueur s'est heurtée à la contrainte de chômage
- Hausse des recettes de l'Etat (CSG et TIPP, privatisations) et diminution des dépenses (gel du recrutement, retrait de projets, etc.)
- Cette politique s'est soldée effectivement par un entretien du faible taux d'inflation et une amélioration très nette du solde extérieur (baisse des importations, amélioration de la compétitivité prix des exportations), mais au prix d'une aggravation spectaculaire de la récession, et une hausse sensible du chômage.
(V1)
- Hausse des recettes de l'Etat (CSG et TIPP, privatisations) et diminution des dépenses (gel du recrutement, retrait de projets, etc.)
- Cette politique s'est soldée effectivement par un entretien du faible taux d'inflation et une amélioration très nette du solde extérieur (baisse des importations, amélioration de la compétitivité prix des exportations), mais au prix d'une aggravation spectaculaire de la récession, et une hausse sensible du chômage.
(V1)
Attention, synthèses "en l'état" proposées par M. Bruneau. N'hésitez pas à signaler les éventuelles erreurs, ou à faire part de vos observations et critiques, en utilisant le formulaire. Merci d'avance !
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*La macroéconomie (terme introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch) est l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc. Cf. Wikipédia.