Exercices sur le commerce international

Etape 2 : Travailler sur le libre-échange et le protectionnisme

Temps total de travail estimé sur cette étape : environ 3h30 minutes
(en cours d'actualisation)
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    Temps de travail estimé : 60 minutes

    Video 1 Dessin animé de "Dessine moi l'éco" (Le Monde), 27/03/2013, durée 3:01
    Qu'est ce que l'avantage comparatif ?

    Video 2 Extrait du journal de 20h de France 2, 13/01/2016, durée 1:22
    Europe : la Chine menace les emplois

    Video 3, Extrait du journal de 20h de France 2, 07/10/2015, durée 4:32
    La renaissance de la filière jouet en France

    Video 4 Extrait de Arte capitalisme, 16/10/2014 durée 1:43
    La théorie de Ricardo en dessin animé
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    Temps de travail estimé : 60 minutes
    23. Avantages et inconvénients des échanges internationaux (pour les producteurs comme pour les consommateurs).
    24. La doctrine du libre - échange
    25. Smith (1723- 1790) et les avantages absolus
    26. David Ricardo (1772- 1823) et la « loi » des avantages comparatifs
    27. Avantages comparatifs et métaphore de Samuelson
    28. Critiques de la loi des avantages comparatifs de Ricardo
    29. La théorie des dotations factorielles d'Elie Heckcher (dès 1919), Bertil Olhin (1933) et Paul Samuelson (1948)
    30. Le paradoxe de Leontief
    31. Approches théoriques contemporaines
    32. La théorie du cycle de vie de Raymond Vernon (1966)
    33. Les préférences des consommateurs selon Linder (1960)
    34. Les théories de la concurrence imparfaite (Krugman)
    35. La différenciation de produits
    36. La politique commerciale stratégique
    37. Récapitulation : les avantages attendus du libre- échange : croissance, production et consommation
    38. Avantages du libre échange : La baisse attendue des coûts de production
    39. Avantages du libre échange : La progression de la productivité
    40. Avantages du libre échange : L'accroissement de la variété des produits offerts
    41. Avantages du libre- échange : L'accroissement des économies d'échelle et les effets de demande
    42. Les limites du libre échange : les risques de la spécialisation
    48. Doctrine du protectionnisme
    49. Les instruments du protectionnisme : barrières tarifaires
    50. Les instruments du protectionnisme : barrières non tarifaires
    51. Protectionnisme offensif et temporaire, pour les nations en développement (List)
    52. L'exemple de la Corée du Sud
    54. Le renouveau des thèses protectionnistes dans les nations développées (protectionnisme défensif, Kaldor)
    55. Le dumping commercial
    56. Le dumping social
    57. Le dumping monétaire
    58. Le lien supposé entre libre-échange et chômage : les délocalisations
    59. Un bilan destruction-création d'emplois incertain
    60. Le lien supposé entre libre-échange et inégalités salariales
    61. Une limite du protectionnisme : les représailles
    62. Une limite du protectionnisme : la question de la compétitivité
    63. Une réglementation du libre-échange plutôt qu'un repli sur soi
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    Temps de travail estimé : 45 minutes
    Doc. 1
    Le texte fondateur d'Adam Smith sur les avantages absolus

    [...] Accorder aux produits de l'industrie nationale, dans un art ou dans un genre de manufacture particulier, le monopole du marché intérieur, c'est en quelque sorte diriger les particuliers dans la route qu'ils ont à tenir pour l'emploi de leurs capitaux et, en pareil cas, prescrire une règle de conduite est presque toujours inutile ou nuisible. (…) La maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins à acheter qu'à faire. Le tailleur ne cherche pas à faire ses souliers, mais il les achète du cordonnier; le cordonnier ne tâche pas de faire ses habits, mais il a recours au tailleur; le fermier ne s'essaye à faire ai les uns ni les autres, mais il s'adresse à ces deux artisans et les fait travailler. Il n'y en a pas un d'eux tous qui ne voie qu'il y va de son intérêt d'employer son industrie tout entière dans le genre de travail dans lequel il a quelque avantage sur ses voisins, et d'acheter toutes les autres choses dont il peut avoir besoin, avec une partie du produit de cette industrie, ou, ce qui est la même chose, avec le prix d'une partie de ce produit. Ce qui est prudence dans la conduite de chaque famille en particulier, ne peut guère être folie dans celle d'un grand empire. Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes en état de l'établir nous-mêmes, il vaut bien mieux que nous la lui achetions avec quelque partie du produit de notre propre industrie, employée dans le genre dans lequel nous avons quelque avantage. L'industrie générale du pays étant toujours en proportion du capital qui la met en œuvre, elle ne sera pas diminuée pour cela, pas plus que ne l'est celle des artisans dont nous venons de parler; seulement, ce sera à elle à chercher la manière dont elle peut être employée à son plus grand avantage. Certainement, elle n'est pas employée à son plus grand avantage quand elle est dirigée ainsi vers un objet qu'elle pourrait acheter à meilleur compte qu'elle ne pourra le fabriquer. (…) Par conséquent, l'industrie nationale est détournée d'un emploi plus avantageux, pour en suivre un qui l'est moins, et la valeur échangeable de son produit annuel, au lieu d'être augmentée, suivant l'intention du législateur, doit nécessairement souffrir quelque diminution à chaque règlement de cette espèce. [...]
    Source : Adam smith, Adam Smith (1776), Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. Traduction française, 1881 par Germain Garnier, à partir de l'édition revue par Adolphe Blanqui en 1843. Livre IV "Des systèmes d'économie politique", Chapitre 2 "Des entraves à l'importation seulement des marchandises qui sont de nature à être produites par l'industrie" page 34 http://classiques.uqac.ca/classiques



    Doc. 2
    Le texte fondateur de David Ricardo sur les avantages comparatifs

    [...] L’Angleterre peut se trouver dans des circonstances telles qu’il lui faille, pour fabriquer le drap, le travail de cent hommes par an, tandis que, si elle voulait faire du vin il lui faudrait peut-être le travail de cent vingt hommes par an : il serait donc de l’intérêt de l’Angleterre d’importer du vin, et d’exporter en échange du drap. [...] En Portugal, la fabrication du vin pourrait ne demander que le travail de quatre vingt hommes pendant une année, tandis que la fabrication du drap exigerait le travail de quatre-vingt-dix hommes. Le Portugal gagnerait donc à exporter du vin en échange pour du drap. Cet échange pourrait même avoir lieu dans le cas où on fabriquerait au Portugal l’article importé à moindres frais qu’en Angleterre. Quoique le Portugal pût faire son drap en n’employant que quatre-vingt-dix hommes, il préférerait le tirer d’un autre pays où il faudrait cent ouvriers pour le fabriquer, parce qu’il trouverait plus de profit à employer son capital à la production du vin, en échange duquel il obtiendrait de l’Angleterre une quantité de drap plus forte que celle qu’il pourrait produire en détournant une portion de son capital employée à la culture des vignes, et en l’employant à la fabrication des draps. [...] Dans ce cas, l’Angleterre donnerait le produit du travail de cent hommes en échange du produit du travail de quatre-vingts. Un pareil échange ne saurait avoir lieu entre les individus du même pays. On ne peut échanger le travail de cent Anglais pour celui de quatre-vingts autres Anglais ; mais le produit du travail de cent Anglais peut être échangé contre le produit du travail de quatre vingt Portugais, de soixante Russes ou de cent vingt Asiatiques. Il est aisé d’expliquer la cause de la différence qui existe à cet égard entre un pays et plusieurs : cela tient à l’activité avec laquelle un capital passe constamment, dans le même pays d’une province a l’autre pour trouver un emploi plus profitable, et aux obstacles qui en pareil cas s’opposent au déplacement des capitaux d’un pays à l’autre. C’est pourquoi le commerce étranger, [est] très avantageux pour un pays, puisqu’il augmente le nombre et la variété des objets auxquels on peut employer son revenu, et qu’en répandant avec abondance les denrées bon marché, il encourage les économies et favorise l’accumulation des capitaux [... ]. Dans un système d’entière liberté de commerce, chaque pays consacre son capital et son industrie à tel emploi qui lui paraît le plus utile. Les vues de l’intérêt individuel s’accordent parfaitement avec le bien universel de toute la société. C’est ainsi qu’en encourageant l’industrie, en récompensant le talent, et en tirant tout le parti possible des bienfaits de la nature, on parvient à une meilleure distribution et à plus d’économie dans le travail. En même temps l’accroissement de la masse générale des produits répand partout le bien-être ; l’échange lie entre elles toutes les nations du monde civilisé par les noeuds communs de l’intérêt, par des relations amicales, et en fait une seule et grande société. C’est ce principe qui veut qu’on fasse du vin en France et en Portugal, qu’on cultive du blé en Pologne et aux États-Unis, et qu’on fasse de la Quincaillerie et d’autres articles en Angleterre. [...]
    Source : David Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, Calmann-Lévy, 1970, (1ère édition 1817) dans http://classiques.uqac.ca/classiques


    Doc. 3
    Les dangers du protectionnisme

    Le Brésil offre une illustration frappante des pièges du protectionnisme. En 1984, le Brésil a voté une loi interdisant en pratique la plupart des ordinateurs étrangers. L'idée était d'offrir un environnement protégé où pourrait se développer l'industrie informatique brésilienne naissante. La loi était vigoureusement appliquée par une « police informatique » spéciale qui rechercherait dans les bureaux des entreprises et les salles de classe les ordinateurs importés illégalement. Les résultats ont été stupéfiants. Technologiquement, les ordinateurs fabriqués au Brésil avaient des années de retard sur un marché mondial en évolution rapide, et les consommateurs payaient deux ou trois fois le prix mondial quand ils pouvaient les obtenir. Selon une estimation, la loi coûte aux consommateurs environ 900 millions de dollars par an. Dans le même temps, comme les ordinateurs brésiliens étaient trop chers, ils ne pouvaient lutter sur le marché mondial et les entreprises informatiques brésiliennes ne pouvaient tirer parti d'économies d'échelle pour vendre à d'autres pays. Le prix élevé des ordinateurs entamait aussi la compétitivité du reste de l'économie. [...] Le problème des ordinateurs a effectivement empêché la modernisation de l'industrie brésilienne. L'effet combiné de la pression des consommateurs, des entreprises du Brésil et des exigences américaines en faveur de la liberté des marchés a contraint le Brésil à lever en 1992 l'interdiction portant sur les ordinateurs importés. En l'espace d'un an, les magasins d'électronique de Sâo Paulo et de Rio de Janeiro se sont remplis d'ordinateurs portables, d'imprimantes laser et de téléphones cellulaires importés, si bien que les entreprises brésiliennes ont pu commencer à exploiter la révolution informatique. Chaque pays et chaque génération réapprennent les leçons de l'avantage comparatif.

    Source : Economie, Paul A. SAMUELSON, William D. NORDHAUS, 2005 (dans sujet 2015 Asie)
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    (EN COURS)
    Temps de travail estimé : 30 minutes


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EXERCICES


*La macroéconomie (terme introduit en 1933 par l’économiste norvégien Ragnar Frisch) est l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les relations existant entre les grands agrégats économiques, le revenu, l'investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation, etc. Cf. Wikipédia.